Dictionnaire en ligne: EMBESOGNÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.

Dictionnaire en ligne: EMBESOGNÉ, -ÉE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de embesogner* II.— Adjectif, vieilli. Occupé à une besogne. Un vieux qui fauchait du trèfle vit deux hommes et une femme tout embesognés sortir de derrière le château des Chapioux (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, 1925, page 120 ). — [Suivi d'une proposition infinitif introduite par à ou par de] L'araignée (...) est tout embesognée à dérouler son fil (MAURICE DE GUÉRIN, Poésies, 1839, page 82 ). La postérité chicanera M. Hugo (...) Elle le trouvera (...) trop embesogné de montrer l'esprit qui lui manque (LOUIS VEUILLOT, Les Odeurs de Paris, 1866, page 221 ). Remarque : " Il est familier et ne se dit que par plaisanterie " (Dictionnaire de l'Académie Française 1835, 1878). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 7. Forme dérivée du verbe "embesogner" embesogner EMBESOGNER, verbe transitif. Vieux ou régionalisme. Occuper : Ø ... nous avons dû lentement, timidement reconnaître autour de nous un univers que nous avions oublié, nous y refaire notre place. Cela n'a pas été facile. Ces soins de gagne-petit nous ont enbesognés, et nos maîtres en ont profité. JEAN GUÉHENNO, Journal d'un homme de 40 ans, 1934, page 231. — Emploi pronominal. S'occuper à. Vas ton ch'min, foutu gueux! et n't'embesogne point à chuchuter avecque eç't' idiote! (ROGER MARTIN DU GARD, La Gonfle, 1928, I, 1, page 1176 ). Remarque : On rencontre dans la documentation le substantif masculin embesognement, vieux. " Occupation, embarras " (DICTIONNAIRE UNIVERSEL DE LA LANGUE FRANÇAISE (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845). L'embesognement de l'été, le poussement assidu de la terre (PAUL CLAUDEL, Violaine, 1901, page 578). L'embesognement de l'amour, (...) la peine dans le travail (IDEM, Connaissance de l'Est, 1907, page 75).