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Dictionnaire en ligne: EMBOUCHÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.

Publié le 23/01/2016

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Dictionnaire en ligne: EMBOUCHÉ, -ÉE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de emboucher1 et 2. II.— Emploi adjectival. Mal embouché. Qui exprime dans un langage grossier, injurieux, des idées, des sentiments vulgaires; qui est mal élevé. Être mal embouché (Confer emboucher1 I B 2). — Albert, vous êtes un infâme de me traiter ainsi! — La belle, vous êtes ce matin assez mal embouchée (PETRUS BOREL, Champavert, les contes immoraux, 1833, page 167 ). Coupeau, très mal embouché, la traitait avec des mots abominables (ÉMILE ZOLA, L'Assommoir, 1877, page 648 ). Deux hobereaux, l'un grossier, mal embouché, demeuré tout paysan, l'autre moins rustre, mais aigri, acrimonieux (JEAN THARAUD, JÉRÔME THARAUD, La Ville et les champs, 1907, page 94 ). — Emploi comme substantif. Elle se leva, toisa le mal embouché et lui dit : « Monsieur, vous êtes un goujat » (MARCEL AYMÉ, Derrière chez Martin, 1938, page 205 ). Remarque : DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE (ÉMILE LITTRÉ), Dictionnaire général de la langue française (Adolphe Hatzfeld, Arsène Darmesteter) et Grand Larousse de la Langue française en six volumes enregistrent l'emploi de embouché en héraldique pour signifier, en parlant d'un instrument de musique à vent : " Qui a un embouchoir ou bocal (d'une autre couleur que le reste de l'instrument). Cor d'argent embouché d'or " (Dictionnaire général de la langue française (ADOLPHE HATZFELD, ARSÈNE DARMESTETER)).G). Fréquence absolue littéraire : 3 Forme dérivée du verbe "emboucher" emboucher EMBOUCHER1, verbe transitif. I.— Emploi transitif. A.— [Le complément d'objet désigne quelque chose que l'on met contre ou dans la bouche] 1. MUSIQUE. [Le complément d'objet désigne un instrument à vent] Porter à sa bouche l'extrémité de cet instrument pour produire des sons. Emboucher une clarinette, sa trompette. Il empoigna son clairon, l'emboucha, sonna au ralliement (ÉMILE ZOLA, La Débâcle, 1892, page 375 ). Il a embouché le cor de chasse. Il a soufflé dedans un grand coup et puis des rauques crevaisons... encore des couacs et des petits râles!... (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 667) : Ø 1. Leur cri [des pingouins] est celui d'une trompette mal embouchée, il ressemble aussi au cri du paon, mais est moins aigu, plus creux. BLAISE CENDRARS, Les Confessions de Dan Yack, 1929, page 220. — Par métaphore. Il [le vent] embouche le tuyau de la pompe et corne dedans (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Paysages et portraits, 1954, page 100 ). — Locution figurée, vieillie. Emboucher la trompette [Dans un récit] Adopter un ton trop élevé ou solennel, grandiloquent. Pourquoi tant d'emphase pour cette science prosaïque, pourquoi emboucher si fort la trompette à propos de l'art de lever le pied? (HONORÉ DE BALZAC, Théorie de la démarche, 1833, page 615 ). · Par métonymie du sujet. Trente journaux d'Europe embouchèrent la trompette pour célébrer ses vertus (CHARLES FOURIER, Le Nouveau monde industriel ou l'Agriculture combiné, 1830, page 9 ). · Par extension, souvent péjoratif, vieilli. Annoncer, divulguer quelque chose à grand bruit; proclamer avec grandiloquence (Confer claironner). Emboucher la trompette épique, emboucher la trompette du pacifisme, emboucher la trompette républicaine, emboucher la trompette en l'honneur de quelqu'un. La critique (...) emboucha sa trompette retentissante des grands jours (FERDINAND FABRE, Le Roman d'un peintre, 1878, page 2) : Ø 2. Il suffit qu'une pseudo-élite s'empare de Paris, et embouche la trompette de la publicité, pour que la voix du reste de la France soit étouffée. ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, Dans la maison, 1909, page 948. Emboucher la trompette de la Renommée. Personnages pour lesquels la Renommée embouche l'une ou l'autre de ses trompettes (HONORÉ DE BALZAC, Les Comédiens sans le savoir, 1846, page 304) : Ø 3. À la grille du jardin, la Renommée, sur son cheval ailé, embouchait sa trompette éternelle. Les porteurs de journaux criaient la grande victoire de Fleurus. ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Les Dieux ont soif, 1912, page 277. Remarque : On trouve, dans le même sens : Dans mes jours maussades, je me voyais mourir sur un lit de fer, haï de tous, désespéré, à l'heure même où la gloire embouchait sa trompette (JEAN-PAUL SARTRE, Mots, 1964, page 156). 2. [Le complément d'objet désigne l'orifice d'un tuyau, l'embouchure d'un récipient, ou ce tuyau ou ce récipient lui-même] Le porter à (contre ou dans) sa bouche. Emboucher une bouteille. Gondran a embouché le canon de la fontaine. Le tuyau de fer emplit sa bouche; il tette de toutes ses forces pour faire venir l'eau (JEAN GIONO, Colline, 1929, page 76 ). Remarque : Grand Larousse de la Langue française en six volumes donne le syntagme emboucher une pipe. B.— [Le complément d'objet désigne un être animé dans la bouche duquel on met quelque chose] 1. MANÈGE. Emboucher un cheval. Lui mettre dans la bouche le mors qui lui convient. Cet éperonnier s'entend bien à emboucher un cheval (Dictionnaire de l'Académie française. 1835, 1878). 2. Au figuré, familier. Emboucher quelqu'un.. Lui dicter ce qu'il doit dire. Il l'a bien embouché. On l'a mal embouché (Dictionnaire de l'Académie française. 1835, 1878). — Par extension. Emboucher quelqu'un de quelque chose Est-ce qu'il [ton mari] m'a dit un seul mot d'excuse pour les grossièretés dont il m'a embouchée comme une cuisinière (ÉDOUARD ESTAUNIÉ, Bonne dame, 1891, page 152 ). II.— Emploi pronominal réfléchi. S'engager dans quelque chose qui est assimilé à une bouche (Confer supra I B). A.— Vieilli. [Le sujet désigne un cours d'eau] Se déverser dans un autre cours d'eau ou dans la mer. Cette rivière, après avoir passé le long des murailles de la ville, va s'emboucher dans la mer. La Marne s'embouche dans la Seine, à deux lieues au-dessus de Paris (Dictionnaire de l'Académie française. 1835, 1878) : Ø 4.... son extrémité occidentale [de l'île] est défendue par le fort Degli Alberoni où s'embouche le chenal des grands navires. FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, tome 4, 1848, page 396. B.— MARINE. [Le sujet désigne un bâtiment] S'engager dans une bouque*. Synonyme plus usité : embouquer. Remarque : Attesté dans Dictionnaire de l'Académie Française 1932, DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE (PAUL ROBERT ) (Bateau qui s'embouche) et Grand Larousse de la Langue française. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 48.

« emboucher si fort la trompette à propos de l'art de lever le pied? (HONORÉ DE BALZAC, Théorie de la démarche, 1833, page 615 ). · Par métonymie du sujet.

Trente journaux d'Europe embouchèrent la trompette pour célébrer ses vertus (CHARLES FOURIER, Le Nouveau monde industriel ou l'Agriculture combiné, 1830, page 9 ). · Par extension, souvent péjoratif, vieilli.

Annoncer, divulguer quelque chose à grand bruit; proclamer avec grandiloquence (Confer claironner).

Emboucher la trompette épique, emboucher la trompette du pacifisme, emboucher la trompette républicaine, emboucher la trompette en l'honneur de quelqu'un.

La critique (...) emboucha sa trompette retentissante des grands jours (FERDINAND FABRE, Le Roman d'un peintre, 1878, page 2) : Ø 2.

Il suffit qu'une pseudo-élite s'empare de Paris, et embouche la trompette de la publicité, pour que la voix du reste de la France soit étouffée. ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, Dans la maison, 1909, page 948. Emboucher la trompette de la Renommée.

Personnages pour lesquels la Renommée embouche l'une ou l'autre de ses trompettes (HONORÉ DE BALZAC, Les Comédiens sans le savoir, 1846, page 304) : Ø 3.

À la grille du jardin, la Renommée, sur son cheval ailé, embouchait sa trompette éternelle.

Les porteurs de journaux criaient la grande victoire de Fleurus. ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Les Dieux ont soif, 1912, page 277. Remarque : On trouve, dans le même sens : Dans mes jours maussades, je me voyais mourir sur un lit de fer, haï de tous, désespéré, à l'heure même où la gloire embouchait sa trompette (JEAN-PAUL SARTRE, Mots, 1964, page 156). 2.

[Le complément d'objet désigne l'orifice d'un tuyau, l'embouchure d'un récipient, ou ce tuyau ou ce récipient lui- même] Le porter à (contre ou dans) sa bouche.

Emboucher une bouteille.

Gondran a embouché le canon de la fontaine.

Le tuyau de fer emplit sa bouche; il tette de toutes ses forces pour faire venir l'eau (JEAN GIONO, Colline, 1929, page 76 ). Remarque : Grand Larousse de la Langue française en six volumes donne le syntagme emboucher une pipe. B.— [Le complément d'objet désigne un être animé dans la bouche duquel on met quelque chose] 1.

MANÈGE.

Emboucher un cheval.

Lui mettre dans la bouche le mors qui lui convient.

Cet éperonnier s'entend bien à emboucher un cheval (Dictionnaire de l'Académie française. 1835, 1878). 2.

Au figuré, familier.

Emboucher quelqu'un..

Lui dicter ce qu'il doit dire.

Il l'a bien embouché.

On l'a mal embouché (Dictionnaire de l'Académie française.

1835, 1878). — Par extension.

Emboucher quelqu'un de quelque chose Est- ce qu'il [ton mari] m'a dit un seul mot d'excuse pour les grossièretés dont il m'a embouchée comme une cuisinière (ÉDOUARD ESTAUNIÉ, Bonne dame, 1891, page 152 ). II.— Emploi pronominal réfléchi.

S'engager dans quelque chose qui est assimilé à une bouche (Confer supra I B). A.— Vieilli.

[Le sujet désigne un cours d'eau] Se déverser 2. »

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