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Dictionnaire en ligne: EMBRASÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.

Publié le 23/01/2016

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Dictionnaire en ligne: EMBRASÉ, -ÉE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de embraser* II.— Emploi adjectival. A.— 1. Mis en braise, en feu. Bûcher, charbon embrasé; fournaise, lave embrasée; embrasé et consumé. La rouge clarté des copeaux embrasés (MAXENCE VAN DER MEERSCH, Invasion 14, 1935, page 234 ). Il considéra quelques secondes le bout embrasé de sa cigarette (ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, L'Été 1914, 1936, page 301 ). 2. Par analogie. a) [Par analogie avec la chaleur dégagée par le feu] Rendu brûlant Air, souffle, vent embrasé; atmosphère embrasée; sable embrasé. Le vent d'autan soufflait toujours à pleine gueule son haleine embrasée sur la ville (FERDINAND FABRE, Le Roman d'un peintre, 1878, page 167) : Ø 1. Par ce matin de juillet embrasé et lourd, sous un soleil de métal en fusion qui argentait tout le ciel, la rivière fumait immobile et silencieuse... ALPHONSE DAUDET, La Petite paroisse, 1895, page 13. b) [Par analogie avec la lumière rougeoyante qui rayonne du feu] Très éclairé, éclatant de lumière. Ciel, horizon embrasé; route embrasée de lumière; embrasé des feux du couchant Synonyme : illuminé. Il y avait des baies embrasées de lumière où des gens parlaient et criaient (JULIEN GREEN, L'Autre sommeil, 1931, page 133 ). — Spécialement. Illuminé par un ensemble de projecteurs électriques. Il [Bouteiller] traversa la place de la Concorde dans la direction de l'Arc de Triomphe, embrasé de feux magnifiques (MAURICE BARRÈS, Les Déracinés, 1897, page 286 ). — Par métaphore : Ø 2.... à gauche, une grille livre aux regards le jardin embrasé d'héliotropes, de géraniums, de pétunias. FRANÇOIS MAURIAC, Thérèse Desqueyroux, 1927, page 84. B.— Au figuré. 1. [Avec un complément causal introduit par de] Soumis à une passion irrésistible. Embrasé de désirs. L'affreuse réponse tomba comme la mort dans cette âme [de Pierre] embrasée d'amour et de bonheur (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Le Compagnon du Tour de France, 1840, page 189 ). J'étais parti embrasé d'une de ces saines colères qui semblaient flamber toutes les scories de mes sentiments (PAUL VIALAR, Le Clos des trois maisons, 1946, page 278 ). 2. Agité, en pleine effervescence. Âme embrasée. L'atmosphère embrasée du temps [1815] ne se traduit point au milieu de ces justes, mais froides analyses (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Nouveaux lundis, tome 4, 1863-69, page 239 ). Fréquence absolue littéraire : 366. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 897, b) 428; XXe. siècle : a) 473, b) 276. Forme dérivée du verbe "embraser" embraser EMBRASER, verbe transitif. A.— 1. Vieilli. Mettre en braise, mettre en feu. Embraser un fagot, des bûches; embraser et consumer. La servante avait coutume, en lui embrasant la cheminée, de l'arracher doucement à ce dernier sommeil (HONORÉ DE BALZAC, Le Curé de Tours, 1832, page 192 ). La région industrielle de la Ruhr fut embrasée par les bombes incendiaires et réduite en ruines par des projectiles (BLAISE CENDRARS, Bourlinguer, 1948, page 285) : Ø 1.... il roulait de ses mains fines et féminines des cigarettes qu'il embrasait vivement, à peine pincées par le milieu entre ses doigts minces... PAUL VALÉRY, Variété II, 1929, page 218. 2. Par analogie. a) [Par analogie avec la chaleur provoquée par le feu] Rendre brûlant Les chaudes régions qu'embrase un vent de feu (THÉOPHILE GAUTIER, Le Roman de la momie, 1858, page 244 ). La chaleur qui sans éclat brûlait la peau et embrasait l'air (JEAN GIONO, Le Hussard sur le toit, 1951, page 90 ). b) [Par analogie avec la lumière qui rayonne du feu] Rendre très lumineux, éclatant (avec des teintes souvent couleur de feu). Embraser l'horizon, un monument. Synonymes : éclairer, illuminer. Là-bas, tout là-bas, une grande lueur embrase le ciel et rougeoie par intermittences (BLAISE CENDRARS, L'Or, 1925, page 226 ). Le soleil commençait d'embraser les collines caillouteuses (GEORGES DUHAMEL, Suzanne et les jeunes hommes, 1941, page 174) : Ø 2.... les premiers feux du jour, qui coloraient le glacier, embrasaient aussi d'un reflet splendide le visage imposant du prêtre. AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Lélia, 1833, page 76. c) Emploi pronominal. [En parlant du visage] Se colorer d'une vive rougeur. Son teint d'enfant sanguin [de Jacques] s'embrase et pâlit tour à tour (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, L'Ingénue libertine, 1909, page 183 ). B.— Au figuré. Emplir d'une passion ardente, d'une grande exaltation. 1. [En parlant des sens] Embraser la colère de quelqu'un. Il [Léo] la regardait [Marthe] , étonné de n'avoir plus de désirs pour cette femme qui l'embrasait jadis (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Marthe, histoire d'une fille, 1876, page 150 ). Elle [Maroussia] redevenait cette fille dont le seul contact m'embrasait et me fouettait les sens (FRANCIS CARCO, Vérotchka l'Étrangère ou le goût du malheur, 1923, page 84) : Ø 3.... elle simulait quelqu'une de ces actions honteuses (...) Elle embrasait ainsi tous les spectateurs du feu de la luxure... ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Thaïs, 1890, page 13. — Emploi pronominal. Ses yeux se chargèrent de volupté, ses sens s'embrasèrent (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Les Natchez, 1826, page 475 ). 2. [En parlant de l'esprit] Frère Rabelais (...) ressentait cette ardeur de savoir et de comprendre qui embrasait alors l'élite des esprits (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Rabelais, 1924, page 11 ). L'amour de Dieu qui embrasait leur coeur (SIMONE WEIL, Le Judaïsme, 1931, page 179) : Ø 4.... le goût de la liberté les embrasa d'un bout à l'autre du territoire comme un incendie. ANTOINE DE SAINT-EXUPÉRY, Citadelle, 1944, page 724. — Emploi pronominal. Ce garçon admirablement doué, en qui s'embrasait le génie du commerce (ÉMILE ZOLA, Fécondité, 1899, page 515 ). 3. [En parlant des rapports entre des groupes, des peuples] Si les vieilles bandes bretonnes étaient venues, la guerre, éveillée par cette résistance héroïque eût embrasé la Vendée (HONORÉ DE BALZAC, Béatrix, 1839-45, page 23 ). Pourrais-je douter, d'ailleurs, qu'au lendemain du conflit qui embrase la terre, la passion de s'affranchir soulèvera des lames de fond? (CHARLES DE GAULLE, Mémoires de guerre, 1956, page 182 ). — Emploi pronominal. Les premières guerres civiles dont allait s'embraser toute la dernière moitié du siècle (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Causeries du lundi, tome 9, 1851-62, page 152 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 357. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 771, b) 396; XXe. siècle : a) 480, b) 357.

« fagot, des bûches; embraser et consumer.

La servante avait coutume, en lui embrasant la cheminée, de l'arracher doucement à ce dernier sommeil (HONORÉ DE BALZAC, Le Curé de Tours, 1832, page 192 ).

La région industrielle de la Ruhr fut embrasée par les bombes incendiaires et réduite en ruines par des projectiles (BLAISE CENDRARS, Bourlinguer, 1948, page 285) : Ø 1....

il roulait de ses mains fines et féminines des cigarettes qu'il embrasait vivement, à peine pincées par le milieu entre ses doigts minces... PAUL VALÉRY, Variété II, 1929, page 218. 2.

Par analogie. a) [Par analogie avec la chaleur provoquée par le feu] Rendre brûlant Les chaudes régions qu'embrase un vent de feu (THÉOPHILE GAUTIER, Le Roman de la momie, 1858, page 244 ). La chaleur qui sans éclat brûlait la peau et embrasait l'air (JEAN GIONO, Le Hussard sur le toit, 1951, page 90 ). b) [Par analogie avec la lumière qui rayonne du feu] Rendre très lumineux, éclatant (avec des teintes souvent couleur de feu).

Embraser l'horizon, un monument.

Synonymes : éclairer, illuminer.

Là-bas, tout là-bas, une grande lueur embrase le ciel et rougeoie par intermittences (BLAISE CENDRARS, L'Or, 1925, page 226 ).

Le soleil commençait d'embraser les collines caillouteuses (GEORGES DUHAMEL, Suzanne et les jeunes hommes, 1941, page 174) : Ø 2....

les premiers feux du jour, qui coloraient le glacier, embrasaient aussi d'un reflet splendide le visage imposant du prêtre. AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Lélia, 1833, page 76. c) Emploi pronominal.

[En parlant du visage] Se colorer d'une vive rougeur.

Son teint d'enfant sanguin [de Jacques] s'embrase et pâlit tour à tour (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, L'Ingénue libertine, 1909, page 183 ). B.— Au figuré.

Emplir d'une passion ardente, d'une grande exaltation. 1.

[En parlant des sens] Embraser la colère de quelqu'un.

Il [Léo] la regardait [Marthe] , étonné de n'avoir plus de désirs pour cette femme qui l'embrasait jadis (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Marthe, histoire d'une fille, 1876, page 150 ).

Elle [Maroussia] redevenait cette fille dont le seul contact m'embrasait et me fouettait les sens (FRANCIS CARCO, Vérotchka l'Étrangère ou le goût du malheur, 1923, page 84) : Ø 3....

elle simulait quelqu'une de ces actions honteuses (...) Elle embrasait ainsi tous les spectateurs du feu de la luxure... ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Thaïs, 1890, page 13. — Emploi pronominal.

Ses yeux se chargèrent de volupté, ses sens s'embrasèrent (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Les Natchez, 1826, page 475 ). 2.

[En parlant de l'esprit] Frère Rabelais (...) ressentait cette ardeur de savoir et de comprendre qui embrasait alors l'élite des esprits (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Rabelais, 1924, page 11 ).

L'amour de Dieu qui embrasait leur coeur (SIMONE WEIL, Le Judaïsme, 1931, page 179) : 2. »

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