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Dictionnaire en ligne: EMPRESSÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.

Publié le 28/01/2016

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Dictionnaire en ligne: EMPRESSÉ, -ÉE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de empresser* II.— Adjectif. A.— Très zélé, très attentionné, très prévenant Il m'aime et se montre pour moi bon, complaisant et empressé (ALPHONSE KARR, Sous les tilleuls, 1832, page 267 ). Se reposer au sein d'une famille empressée, entouré de visages amis (JULES SANDEAU, Mademoiselle de la Seiglière, 1848, page 159) : Ø 1. Ainsi, pour tous les animaux, Cerfs, moutons, coursiers, daims, taureaux, Complaisant, empressé, toujours remplis de zèle, Il vouloit de chacun faire un ami fidèle, Et s'en croyoit aimé parce qu'il les aimoit. JEAN-PIERRE CLARIS DE FLORIAN, Fables, 1792, page 110. B.— Pressé, très affairé. Et les chiens, de toutes parts empressés, rallient les éclopés et les traînards (PAUL CLAUDEL, Un Poète regarde la croix, 1938, page 299) : Ø 2. Un train de trois wagons, conduit par une machine-pilote, venait d'amener de Rouen le chef de cabinet du préfet, le procureur impérial, des ingénieurs et des médecins de la compagnie, tout un flot de personnages effarés et empressés; (...). Une agitation, un énervement extraordinaire régnait dans ce coin de pays perdu, si désert et si muet d'habitude. ÉMILE ZOLA, La Bête humaine, 1890, page 231. — Emploi comme substantif. Personne empressée. Alban fuit comme la peste ces petits empressés, qui se jettent sur lui quand il arrive (HENRI DE MONTHERLANT, Les Bestiaires, 1926, page 453 ). · Faire l'empressé (auprès de). Manifester une attention ostensiblement prévenante qui importune parfois; être un ardélion, une mouche du coche. Tous faisaient les empressés auprès des comédiens (THÉOPHILE GAUTIER, Le Capitaine Fracasse, 1863, page 205 ). C.— Par métonymie. [En parlant d'un acte, d'un comportement] Qui manifeste de l'empressement. Faisant raidir sa soutane pendant sa course empressée (JULIEN VIAUD, DIT PIERRE LOTI, Le Roman d'un enfant, 1890, page 75 ). Toutes les domestiques lui font une cour empressée (OCTAVE MIRBEAU, Le Journal d'une femme de chambre, 1900, page 63 ). Tu aimes le bordeaux rouge n'est-ce pas? dit-il d'une voix empressée (SIMONE DE BEAUVOIR, Les Mandarins, 1954, page 282) : Ø 3. Agréez, monsieur le curé, avec mes souvenirs les plus empressés, l'assurance de mes respectueux sentiments. Lamartine. ALPHONSE DE LAMARTINE, Correspondance générale. 1832, page 247. Fréquence absolue littéraire : 774. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 1 813, b) 1 119; XXe. siècle : a) 1 010, b) 536. Forme dérivée du verbe "empresser" empresser EMPRESSER (S'), verbe pronominal. A.— Littéraire. S'assembler en foule serrée autour de quelqu'un, autour de quelque chose, par zèle, par affection, par curiosité, avec beaucoup de vivacité. Que le peuple s'empresse à l'Agora! demain, Le sceptre paternel brillera dans ma main (CHARLES-MARIE LECONTE DE LISLE, Poèmes tragiques, 1886, page 232) : Ø 1. On voit aussi s'empresser dans ce lieu les enfants morts en entrant à la vie, et qui, transformés en petits anges, semblent être devenus les compagnons du Messie au berceau. FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Les Martyrs ou le Triomphe de la religion chrétienne, tome 1, 1810, page 190. Ø 2.... sur le Ponte Vecchio, à cet endroit précisément où le décor des maisons qui ourlent le haut du pont cède et, tout au milieu du pont, laisse un espace à découvert, je vis la foule s'empresser, se pencher sur le parapet, et des bras s'allonger et des mains tendues désigner, dans l'eau limoneuse du fleuve, un petit objet qui flottait, disparaissait dans un remous, reparaissait, et que le courant emportait. ANDRÉ GIDE, Les Nouvelles Nourritures, 1936, page 267. B.— Courant. 1. Manifester vivement de l'affection, du respect, de l'intérêt pour quelqu'un ou pour quelque chose par des attentions, des soins attentifs et diligents. S'empresser pour quelqu'un, pour quelque chose; s'empresser auprès, autour de quelqu'un. Alors tout le vieux clergé s'empresse auprès de Jésus nouveau-né (PIERRE LEROUX, Humanité, de son principe et de son avenir, tome 2, 1840, page 806 ). Le groom, officieux, s'empressait : « la voiture de madame... » (LOUIS ARAGON, Les Beaux quartiers, 1936, page 310) : Ø 3. Mais sa fille s'empressait autour de lui avec tant de diligence qu'il se fit soigner, et oublia de se préoccuper du reste. PIERRE-JEAN JOUVE, Paulina 1880, 1925, page 80. — Spécialement. Faire à quelqu'un une cour assidue. Il s'empressait auprès de la chanteuse et lui prodiguait de pesantes galanteries (ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, La Foire sur la Place, 1908, page 778 ). Si je reviens chez les ondins, ils s'empresseront autour de moi, attirés par le goût humain (JEAN GIRAUDOUX, Ondine, 1939, II, 2, page 146 ). — S'empresser + préposition + infinitif. Montrer un zèle ardent à faire quelque chose. · S'empresser + à + infinitif. Lorsque Sara fut auprès de nous, nous nous empressâmes tous deux à la louer (NICOLAS-EDME RESTIF, DIT RESTIF DE LA BRETONNE, Monsieur Nicolas, 1796, page 135 ). Pendant que la jardinière s'empressait à secourir le vieillard (PROSPER MÉRIMÉE, Colomba, 1840, 1, page 180 ). · S'empresser + de + infinitif. Au milieu de domestiques empressés de les servir (GABRIEL SÉNAC DE MEILHAN, L'Émigré, 1797, page 1610 ). Au bruit des proverbes que l'on doit jouer chez elle, chacun s'empresse de s'offrir (THÉODORE LECLERCQ, Proverbes dramatiques, La Répétition d'un proverbe, 1835, page 364 ). 2. Se hâter, agir avec précipitation. Je m'empare d'un peignoir et m'empresse vers une roche de granit fin au bord de l'eau (ANDRÉ GIDE, Retour du Tchad, 1928, page 965 ). · S'empresser + de + infinitif. Se hâter, en personne montrant un intérêt très vif de faire quelque chose. Sûzel s'empressa d'ouvrir, et Christel se mit à descendre la prairie, Fritz derrière lui (ÉMILE ERCKMANN ET ALEXANDRE CHATRIAN, DITS ERCKMANN-CHATRIAN, L'Ami Fritz, 1864, page 47 ). Remarque : 1. " S'empresser, signifiant " témoigner de la presse, de l'ardeur " veut indifféremment à ou de avec l'infinitif suivant; signifiant " se hâter ", il veut de " (Dictionnaire de la langue française (ÉMILE LITTRÉ)). 2. On rencontre dans le Dictionnaire de la langue française (Émile Littré) l'adjectif empressant, ante " qui cause de l'empressement ". Le mot est attesté par Dictionnaire général de la langue française (Adolphe Hatzfeld, Arsène Darmesteter), Larousse du XXe. siècle en six volumes, Dictionnaire encyclopédique Quillet 1965, Grand Larousse de la langue française en six volumes qui soulignent tous son archaïsme. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 142 (empressant : 22). Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 2 626, b) 1 587; XXe. siècle : a) 1 300, b) 982.

« quelqu'un, autour de quelque chose, par zèle, par affection, par curiosité, avec beaucoup de vivacité.

Que le peuple s'empresse à l'Agora! demain, Le sceptre paternel brillera dans ma main (CHARLES-MARIE LECONTE DE LISLE, Poèmes tragiques, 1886, page 232) : Ø 1.

On voit aussi s'empresser dans ce lieu les enfants morts en entrant à la vie, et qui, transformés en petits anges, semblent être devenus les compagnons du Messie au berceau. FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Les Martyrs ou le Triomphe de la religion chrétienne, tome 1, 1810, page 190. Ø 2....

sur le Ponte Vecchio, à cet endroit précisément où le décor des maisons qui ourlent le haut du pont cède et, tout au milieu du pont, laisse un espace à découvert, je vis la foule s'empresser, se pencher sur le parapet, et des bras s'allonger et des mains tendues désigner, dans l'eau limoneuse du fleuve, un petit objet qui flottait, disparaissait dans un remous, reparaissait, et que le courant emportait. ANDRÉ GIDE, Les Nouvelles Nourritures, 1936, page 267. B.— Courant. 1.

Manifester vivement de l'affection, du respect, de l'intérêt pour quelqu'un ou pour quelque chose par des attentions, des soins attentifs et diligents.

S'empresser pour quelqu'un, pour quelque chose; s'empresser auprès, autour de quelqu'un.

Alors tout le vieux clergé s'empresse auprès de Jésus nouveau-né (PIERRE LEROUX, Humanité, de son principe et de son avenir, tome 2, 1840, page 806 ).

Le groom, officieux, s'empressait : « la voiture de madame...

» (LOUIS ARAGON, Les Beaux quartiers, 1936, page 310) : Ø 3.

Mais sa fille s'empressait autour de lui avec tant de diligence qu'il se fit soigner, et oublia de se préoccuper du reste. PIERRE-JEAN JOUVE, Paulina 1880, 1925, page 80. — Spécialement.

Faire à quelqu'un une cour assidue.

Il s'empressait auprès de la chanteuse et lui prodiguait de pesantes galanteries (ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, La Foire sur la Place, 1908, page 778 ).

Si je reviens chez les ondins, ils s'empresseront autour de moi, attirés par le goût humain (JEAN GIRAUDOUX, Ondine, 1939, II, 2, page 146 ). — S'empresser + préposition + infinitif.

Montrer un zèle ardent à faire quelque chose. · S'empresser + à + infinitif.

Lorsque Sara fut auprès de nous, nous nous empressâmes tous deux à la louer (NICOLAS-EDME RESTIF, DIT RESTIF DE LA BRETONNE, Monsieur Nicolas, 1796, page 135 ).

Pendant que la jardinière s'empressait à secourir le vieillard (PROSPER MÉRIMÉE, Colomba, 1840, 1, page 180 ). · S'empresser + de + infinitif.

Au milieu de domestiques empressés de les servir (GABRIEL SÉNAC DE MEILHAN, L'Émigré, 1797, page 1610 ).

Au bruit des proverbes que l'on doit jouer chez elle, chacun s'empresse de s'offrir (THÉODORE LECLERCQ, Proverbes dramatiques, La Répétition d'un proverbe, 1835, page 364 ). 2.

Se hâter, agir avec précipitation.

Je m'empare d'un peignoir et m'empresse vers une roche de granit fin au bord de l'eau (ANDRÉ GIDE, Retour du Tchad, 1928, page 965 ). · S'empresser + de + infinitif.

Se hâter, en personne montrant un intérêt très vif de faire quelque chose.

Sûzel 2. »

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