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Dictionnaire en ligne: EMPRISONNÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.

Publié le 28/01/2016

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Dictionnaire en ligne: EMPRISONNÉ, -ÉE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de emprisonner* II.— Adjectif. A.— Mis en prison. Malfaiteur emprisonné. — Emploi comme substantif. Personne qui est emprisonnée. Les mêmes que ceux qui avaient arrêté les trente mille emprisonnés des Asturies (ANDRÉ MALRAUX, L'Espoir, 1937, page 446 ). B.— Par extension. [Avec complément locatif] Retenu. Les pampres, emprisonnés dans la muraille jusqu'au premier étage, se répandent sur le balcon (ANDRÉ GIDE, Journal, 1910, page 317 ). Les bulles de gaz carbonique restant emprisonnées dans la pâte (GEORGES BRUNERIE, Les Industries alimentaires et leur organisation rationnelle, 1949, page 13 ). Elle est égale à la longueur utile augmentée des longueurs des extrémités emprisonnées dans les mâchoires (RAYMOND THIÉBAUT, La Fabrication des tissus, 1961, page 79 ). Fréquence absolue littéraire : 383. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 553, b) 531; XXe. siècle : a) 629, b) 493. Forme dérivée du verbe "emprisonner" emprisonner EMPRISONNER, verbe transitif. A.— [Le sujet désigne l'agent] 1. Mettre en prison : a) [Avec complément locatif désignant un lieu] On emprisonna le malfaiteur à la maison d'arrêt. Synonymes : boucler (familier), coffrer (familier), écrouer, incarcérer, interner; antonymes : délivrer, libérer, relâcher : Ø 1.... la Virginie fut envahie, mon grand-père fut arrêté pour avoir prêté secours aux rebelles. On l'emprisonna à Fort-Warren où il resta quelques mois. JULIEN GREEN, Journal, 1933, page 171. b) [Sans complément locatif] Emprisonner les conjurés. L'ancien État, le monstre royal assurait son empire en emprisonnant chaque année quatre cent mille hommes (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Les Dieux ont soif, 1912, page 280 ). Il fit arrêter et emprisonner le patriarche (RENÉ GROUSSET, L'Épopée des Croisades, 1939, page 179 ). · Emploi pronominal réciproque. Et s'ils commencent de se déchirer, de s'emprisonner et de s'entre-tuer, c'est qu'ils sont désir d'une parole (ANTOINE DE SAINT-EXUPÉRY, Citadelle, 1944, page 787 ). 2. Par extension. [Avec complément locatif] Enfermer (quelqu'un) comme dans une prison. Emprisonner un enfant dans sa chambre. Synonymes : enfermer, retenir. — Par analogie. [Le complément désigne une chose] Des vaisseaux pavoisés, des flottes triomphantes, Emprisonnant les vents dans leurs voiles bouffantes (AMÉDÉE POMMIER, Océanides et fantaisies, 1839, page 136 ). Le sol se trouve couvert de neige qui constitue, par la masse d'air qu'elle emprisonne entre ses cristaux, un isolant thermique (LUCIEN PLANTEFOL, Cours de botanique et de biologie végétale, tome 2, 1931, page 520 ). — Emploi pronominal réfléchi, au figuré. Mais en m'emprisonnant, comme je le voulais, dans la réflexion pure (PAUL BOURGET, Le Disciple, 1889, page 119 ). Ou bien la lumière divine va s'emprisonner dans le sensible et participer à sa caducité (ÉTIENNE GILSON, L'Esprit de la philosophie médiévale, 1932, page 36 ). B.— Par extension. 1. [Avec complément de moyen] Au figuré. Retenir prisonnier. Emprisonner quelqu'un par ses richesses; il l'emprisonna par son habileté. Les oiseaux tournaient autour d'eux [Roger et Manouche] , les emprisonnaient de leur joie aérienne (MAURICE GENEVOIX, Les Mains vides, 1928, page 39 ). C'est peut-être l'éternel désir d'emprisonner avec des mots l'instant qui passe (JULIEN GREEN, Journal, 1943, page 15 ). 2. [Le sujet désigne le moyen] a) Retenir (dans un cadre). Une colonne s'élançant, une coupole emprisonnant l'espace (ÉLIE FAURE, L'Esprit des formes, 1927, page 171) : Ø 2. La fenêtre était restée ouverte : un cadre vermoulu de mansarde emprisonnant un jaillissement d'innombrables cheminées. GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Messieurs les Ronds-de-cuir, 1893, page 142. — [L'objet désigne une réalité abstraite] Cette contrainte, en emprisonnant ma passion, la fit saillir plus vive dans les petites choses (HONORÉ DE BALZAC, Le Médecin de campagne, 1833, page 221 ). Appia voulait que la durée musicale, emprisonnant l'action dans le temps, la réglât mêmement dans l'espace (Arts et littérature dans la société contemporaine (direction Pierre Abraham) 1936, page 6403 ). b) Tenir serré. Il lui sembla entrer en terre. L'argile la gaina, l'emprisonna (MAXENCE VAN DER MEERSCH, Invasion 14, 1935, page 341) : Ø 3. Déjà, il me serrait contre lui, un carcan de chair emprisonnait mes lèvres, une langue fouillait ma bouche et mon corps se levait d'entre les morts. SIMONE DE BEAUVOIR, Les Mandarins, 1954, page 317. — Spécialement, littéraire. [En parlant d'habits] Elle [la bandelette] suivait exactement les contours, emprisonnant les doigts des mains et des pieds, moulant comme un masque les traits de la figure (THÉOPHILE GAUTIER, Le Roman de la momie, 1858, page 185 ). Ces ceintures luxueuses qui emprisonnent la taille (EDMOND FARAL, La Vie quotidienne au temps de Saint Louis, 1942, page 135 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 335. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 412, b) 356; XXe. siècle : a) 607, b) 514.

« — Emploi pronominal réfléchi, au figuré.

Mais en m'emprisonnant, comme je le voulais, dans la réflexion pure (PAUL BOURGET, Le Disciple, 1889, page 119 ).

Ou bien la lumière divine va s'emprisonner dans le sensible et participer à sa caducité (ÉTIENNE GILSON, L'Esprit de la philosophie médiévale, 1932, page 36 ). B.— Par extension. 1.

[Avec complément de moyen] Au figuré.

Retenir prisonnier. Emprisonner quelqu'un par ses richesses; il l'emprisonna par son habileté.

Les oiseaux tournaient autour d'eux [Roger et Manouche] , les emprisonnaient de leur joie aérienne (MAURICE GENEVOIX, Les Mains vides, 1928, page 39 ).

C'est peut-être l'éternel désir d'emprisonner avec des mots l'instant qui passe (JULIEN GREEN, Journal, 1943, page 15 ). 2.

[Le sujet désigne le moyen] a) Retenir (dans un cadre).

Une colonne s'élançant, une coupole emprisonnant l'espace (ÉLIE FAURE, L'Esprit des formes, 1927, page 171) : Ø 2.

La fenêtre était restée ouverte : un cadre vermoulu de mansarde emprisonnant un jaillissement d'innombrables cheminées. GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Messieurs les Ronds-de-cuir, 1893, page 142. — [L'objet désigne une réalité abstraite] Cette contrainte, en emprisonnant ma passion, la fit saillir plus vive dans les petites choses (HONORÉ DE BALZAC, Le Médecin de campagne, 1833, page 221 ).

Appia voulait que la durée musicale, emprisonnant l'action dans le temps, la réglât mêmement dans l'espace (Arts et littérature dans la société contemporaine (direction Pierre Abraham) 1936, page 6403 ). b) Tenir serré.

Il lui sembla entrer en terre.

L'argile la gaina, l'emprisonna (MAXENCE VAN DER MEERSCH, Invasion 14, 1935, page 341) : Ø 3.

Déjà, il me serrait contre lui, un carcan de chair emprisonnait mes lèvres, une langue fouillait ma bouche et mon corps se levait d'entre les morts. SIMONE DE BEAUVOIR, Les Mandarins, 1954, page 317. — Spécialement, littéraire.

[En parlant d'habits] Elle [la bandelette] suivait exactement les contours, emprisonnant les doigts des mains et des pieds, moulant comme un masque les traits de la figure (THÉOPHILE GAUTIER, Le Roman de la momie, 1858, page 185 ).

Ces ceintures luxueuses qui emprisonnent la taille (EDMOND FARAL, La Vie quotidienne au temps de Saint Louis, 1942, page 135 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 335.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 412, b) 356; XXe. siècle : a) 607, b) 514. 2. »

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