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Dictionnaire en ligne: ENAMOURÉ, -ÉE, (ENAMOURÉ, ÉNAMOURÉ) participe passé et adjectif.

Publié le 28/01/2016

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Dictionnaire en ligne: ENAMOURÉ, -ÉE, (ENAMOURÉ, ÉNAMOURÉ) participe passé et adjectif. I.— Participe passé de énamourer* II.— Adjectif. A.— 1. [En parlant d'une personne ou de son comportement, etc.] a) [D'une personne] Qui éprouve, manifeste de l'amour, de la tendresse (pour quelqu'un). Puis, sans haleine, sans force, enamourée et farouche, elle enlaçait de ses bras meurtris le sinistre farceur (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Marthe, histoire d'une fille, 1876, page 102 ). Six semaines plus tard, elle le rejoignait, toute vieillie, méconnaissable, et plus enamourée encore. Éperdu, il la reprit (GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 1, Une Passion, 1882, page 829 ). — Emploi comme substantif. Personne qui éprouve, manifeste de l'amour. Lui, le tendre énamouré quand elle le serrait là tout cru contre elle, il se figurait (...) être en paradis. (...) allez donc ne pas aimer une citoyenne qui se montre si peu vêtue (LÉON CLADEL, Ompdrailles, le tombeau des lutteurs, 1879, page 364 ). Mlle. Rolande, la blondasse (...) l'énamourée qui semble toujours appartenir à un royaume où ne réside pas son corps (ALEXANDRE ARNOUX, Pour solde de tout compte, 1958, page 168 ). b) [D'un aspect du comportement humain ou d'une qualité, d'une oeuvre humaine] Qui manifeste, exprime l'amour ou qui est empreint d'amour. Discours énamouré. On pouvait déchirer une lettre et répondre quelques mots dignes et sereins, si l'on n'acceptait pas l'encens enamouré qu'elle exhalait (STÉPHANE MALLARMÉ, Correspondance, 1862, page 40 ). Son amie Bianca, voluptueuse et dont les confidences paraphrasaient les regards énamourés des jeunes filles de Greuze, admirait charnellement la force, aimant le David et l'Hercule (JOSÉPHIN PÉLADAN, Le Vice suprême, 1884, page 18 ). La perfidie énamourée et sensuelle de cette irritante courtisane (GUY DE MAUPASSANT, Notre coeur, 1890, page 490 ). — Par métaphore. [En parlant d'une chose] Qui semble éprouver, exprimer de l'amour; qui évoque la tendresse. Un fleuve enamouré, Mystérieux, baisant ses rives délicates (THÉODORE DE BANVILLE, Les Exilés, 1874, page 64 ). Reposer dans la mollesse énamourée de cette journée d'été (ÉDOUARD ESTAUNIÉ, Un Simple, 1891, page 47 ). La pulsation du sang humain se fondit de la sorte avec le battement du coeur de la pierre énamourée. Car l'amour (...) habite le coeur des pierres (OSCAR VLADISLAS DE LUBICZ-MILOSZ, L'Amoureuse initiation, 1910, page 75 ). 2. Par analogie. [En parlant d'un animal] La petite chatte enamourée, qui aura jeté toute contrainte et se roulera sous moi comme une écharpe blanche (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Sept Dialogues de bêtes, 1905, page 25 ). Les bécasses se posent deux par deux. Elles arrivent par couples énamourés, où le mâle vole dans l'ombre de la femelle. Elles s'aiment éperdument (JOSEPH DE PESQUIDOUX, Chez nous, 1921, page 208 ). — Emploi comme substantif. Se pourchasser en des jeux souples d'énamourés, se caresser de l'aile, se frôler du col et du bec (JOSEPH DE PESQUIDOUX, Chez nous, 1923, page 188 ). B.— Par extension. [En parlant d'une personne, d'une qualité humaine] Qui éprouve, manifeste un goût très vif, une grande estime (pour telle valeur). Mirbeau, (...) le glossateur exalté du génie de Rodin, le pourfendeur des gloires de l'Institut, consacre en 1905, (...) quarante pages d'admiration énamourée à Maillol (LÉON CLADEL, Maillol, 1935, page 71 ). — Emploi comme substantif. Ce pauvre énamouré de littérature (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1890, page 1115 ). Fréquence absolue littéraire Enamouré : 17. Énamouré : 23. Forme dérivée du verbe "enamourer" enamourer ENAMOURER, (ENAMOURER, ÉNAMOURER) verbe transitif. A.— [Le sujet désigne une personne] Énamourer quelqu'un.. Inspirer de l'amour, des sentiments très tendres (à quelqu'un). Parfois sous de riants habits de cavaliers, Égrenant sur leurs pas de folles épigrammes, Elles courent les champs, enamourent les femmes (THÉODORE DE BANVILLE, Les Cariatides, 1842, page 35 ). Amertume Douce de vous savoir d'un autre énamourée (PAUL VERLAINE, Œuvres complètes, tome 3, Dédicaces, 1890, page 157 ). Remarque : Énamourer signifie parfois (avec un sujet désignant une chose) « donner l'apparence de l'amour, faire paraître amoureux ». Cette absence de toute pensée énamoure ses yeux (JOSÉPHIN PÉLADAN, Le Vice suprême, 1884, page 2). — Emploi pronominal. · Emploi pronominal réfléchi. Devenir amoureux, éprouver de la tendresse pour quelqu'un. Je ne dors pas, j'ai la fièvre, je suis comme un homme qui commence à s'énamourer, mais de qui serais-je amoureux (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Jacques, 1834, page 212 ). Les humains savent tant de jeux l'amour la mourre (...) Seigneur faites Seigneur qu'un jour je m'énamoure J'attends celle qui me tendra ses doigts menus (GUILLAUME APOLLINAIRE, Alcools, 1913, page 100 ). · Emploi pronominal réciproque. Un séraphin, une fée, qui s'étaient enamourés naguère l'un de l'autre (LOUIS BERTRAND, DIT ALOYSIUS BERTRAND, Gaspard de la nuit, 1841, page 206 ). · Emploi pronominal passif. [L'agent désigne une personne ou un aspect de son comportement] S'énamourer de.. Être pris d'amour pour. J'aimai même le peintre et le sculpteur, dont je voyais les oeuvres et dont je n'avais pas vu les traits. Je m'enamourai d'un son de voix, d'une chevelure, d'un vêtement (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Lélia, 1833, page 203 ). Il n'avait jamais eu ce que ses camarades nommaient une bonne amie. Une fois, il s'était énamouré, pendant huit jours, d'une femme, mais elle était si malhonnête (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Les Soeurs Vatard, 1879, page 70) : Ø Dois-je la charité d'amour à toutes les pécores et donzelles qui ont la fantaisie de s'enamourer de moi? Je suis trop bon. Je me laisse aller à ces yeux de carpe pâmée, à ces pleurnicheries, à ces soupirs, à ces jérémiades, et je finis par être embéguiné, tout en maugréant de ma débonnaireté et couardise. THÉOPHILE GAUTIER, Le Capitaine Fracasse, 1863, page 186. B.— [Le sujet désigne une chose] Énamourer quelqu'un.. Inspirer un goût très vif, susciter un grand attrait intellectuel, artistique, etc. Le propriétaire, (...) s'animant sur les tableaux, (...) violant ou ratant la pensée du peintre, s'éprenant parfois à faux, émettant de grands principes et enamouré du ragoût et de la tartouillade, (...) aimant tout, embrassant tout, dans un goût ardent (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1859, page 601 ). — Emploi pronominal passif. [L'agent désigne une chose] S'énamourer de.. Être pris d'un goût très vif, d'une grande admiration pour. Tu t'enamoures des moeurs arabes (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1860, page 406 ). Il [Stéphane] s'énamourait des éveils d'aube (...) la poésie des heures matinales lui gonflait le coeur (ÉDOUARD ESTAUNIÉ, Un Simple, 1891, page 169 ). [Que] (...) Zola et Mallarmé aient été pris et se fussent tant enamourés de son art, ce peut être pour lui [Manet] un grand sujet d'orgueil (PAUL VALÉRY, Pièces sur l'art, 1931, page 206 ). Remarque : On rencontre dans la documentation a) Énamourant, ante, adjectif, rare. Qui énamoure. En fixant sur mes yeux tes yeux énamourants (FRANÇOIS COPPÉE, Pour Couronne, 1895, I, 5, page 194). b) Énamourement, substantif masculin, rare. Action d'énamourer, de s'énamourer; résultat de cette action. C'était à William qu'allaient (...) les satisfactions de l'artiste [la Faustin] dans la réussite d'un couplet, jaillissant de l'énamourement de tout son être (EDMOND DE GONCOURT, Faustin, 1882, page 206). Et les lâchages et les énamourements neufs dans les choses de pur intellect... moi, combien d'années j'ai été tout à Montaigne! (EDMOND ET JULES DE GONCOURT, Journal, 1890, page 1262). Fréquence absolue littéraire Enamourer : 7. Énamourer : 7.

« — Emploi comme substantif.

Se pourchasser en des jeux souples d'énamourés, se caresser de l'aile, se frôler du col et du bec (JOSEPH DE PESQUIDOUX, Chez nous, 1923, page 188 ). B.— Par extension.

[En parlant d'une personne, d'une qualité humaine] Qui éprouve, manifeste un goût très vif, une grande estime (pour telle valeur).

Mirbeau, (...) le glossateur exalté du génie de Rodin, le pourfendeur des gloires de l'Institut, consacre en 1905, (...) quarante pages d'admiration énamourée à Maillol (LÉON CLADEL, Maillol, 1935, page 71 ). — Emploi comme substantif.

Ce pauvre énamouré de littérature (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1890, page 1115 ). Fréquence absolue littéraire Enamouré : 17.

Énamouré : 23. Forme dérivée du verbe "enamourer" enamourer ENAMOURER, (ENAMOURER, ÉNAMOURER) verbe transitif. A.— [Le sujet désigne une personne] Énamourer quelqu'un.. Inspirer de l'amour, des sentiments très tendres (à quelqu'un).

Parfois sous de riants habits de cavaliers, Égrenant sur leurs pas de folles épigrammes, Elles courent les champs, enamourent les femmes (THÉODORE DE BANVILLE, Les Cariatides, 1842, page 35 ).

Amertume Douce de vous savoir d'un autre énamourée (PAUL VERLAINE, Œuvres complètes, tome 3, Dédicaces, 1890, page 157 ). Remarque : Énamourer signifie parfois (avec un sujet désignant une chose) « donner l'apparence de l'amour, faire paraître amoureux ».

Cette absence de toute pensée énamoure ses yeux (JOSÉPHIN PÉLADAN, Le Vice suprême, 1884, page 2). — Emploi pronominal. · Emploi pronominal réfléchi.

Devenir amoureux, éprouver de la tendresse pour quelqu'un.

Je ne dors pas, j'ai la fièvre, je suis comme un homme qui commence à s'énamourer, mais de qui serais-je amoureux (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Jacques, 1834, page 212 ).

Les humains savent tant de jeux l'amour la mourre (...) Seigneur faites Seigneur qu'un jour je m'énamoure J'attends celle qui me tendra ses doigts menus (GUILLAUME APOLLINAIRE, Alcools, 1913, page 100 ). · Emploi pronominal réciproque.

Un séraphin, une fée, qui s'étaient enamourés naguère l'un de l'autre (LOUIS BERTRAND, DIT ALOYSIUS BERTRAND, Gaspard de la nuit, 1841, page 206 ). · Emploi pronominal passif.

[L'agent désigne une personne ou un aspect de son comportement] S'énamourer de..

Être pris d'amour pour.

J'aimai même le peintre et le sculpteur, dont je voyais les oeuvres et dont je n'avais pas vu les traits.

Je m'enamourai d'un son de voix, d'une chevelure, d'un vêtement (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Lélia, 1833, page 203 ).

Il n'avait jamais eu ce que ses camarades nommaient une bonne amie.

Une fois, il s'était énamouré, pendant huit jours, d'une femme, mais elle était si malhonnête (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Les Soeurs Vatard, 1879, page 70) : Ø Dois-je la charité d'amour à toutes les pécores et donzelles qui ont la fantaisie de s'enamourer de moi? Je suis trop bon.

Je me laisse aller à ces yeux de carpe pâmée, à ces 2. »

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