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Dictionnaire en ligne: ENDETTÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.

Publié le 28/01/2016

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Dictionnaire en ligne: ENDETTÉ, -ÉE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de endetter* II.— Adjectif. Qui a des dettes. (Quasi-)synonyme : obéré. A.— emploi absolu. Être endetté jusqu'au cou. Les Hollandais n'ont aucune commisération de ceux qui font des dettes. Ils pensent que tout homme endetté vit aux dépens de ses concitoyens (NICOLAS-SÉBASTIEN ROCH, DIT DE CHAMFORT, Maximes et pensées, 1794, page 33) : Ø Les Rognes-Bouqueval, ruinés, endettés, après avoir laissé crouler la dernière tour du château, abandonnaient depuis longtemps à leurs créanciers les fermages de la Borderie, dont les trois quarts des cultures demeuraient en jachères. ÉMILE ZOLA, La Terre, 1887, page 38. B.— [Avec un complément circonstanciel marquant le montant de la dette] Thénardier était endetté d'environ quinze cents francs de dettes criardes, ce qui le rendait soucieux (VICTOR HUGO, Les Misérables, tome 1, 1862, page 460 ). — Par métaphore. Américains, vous étiez endettés envers nous de cette grande dette, la liberté! Délivrez la Grèce, et nous vous donnons quittance (VICTOR HUGO, Actes et paroles, 2, 1875, page 454 ). — Emploi comme substantif. Personne endettée. L'endetté qui paie (AMÉDÉE POMMIER, Les Russes, 1854, page 21 ). Les cancéreux dans leur pestilence et les béquillards sur leurs béquilles et les endettés parmi leurs huissiers (ANTOINE DE SAINT-EXUPÉRY, Citadelle, 1944, page 652 ). Fréquence absolue littéraire : 5 Forme dérivée du verbe "endetter" endetter ENDETTER, verbe transitif. A.— Emploi transitif. [L'objet désigne une personne ou une collectivité] Charger d'une dette, de dettes. (Quasi-)synonyme : obérer. 1. [Sans complément circonstanciel] En gouvernant la maison, elle (...) put employer à ses mises [à la loterie] l'argent destiné au ménage qu'elle endetta progressivement (HONORÉ DE BALZAC, La Rabouilleuse, 1842, page 264 ). 2. S'endetter de + complément circonstanciel marquant le montant ou la nature de la dette. Vous avez endetté votre soeur et votre beau-frère de dix à douze mille francs (HONORÉ DE BALZAC, Les Illusions perdues, 1843, page 649 ). — Par métaphore. Imposer à quelqu'un un devoir moral, lui faire contracter une obligation envers quelqu'un (Confer dette de coeur, d'amitié, de reconnaissance). [Le bien] nous endette envers elle [la classe moyenne] d'une véritable reconnaissance (EMMANUEL DIEUDONNÉ, COMTE DE LAS CASES, Le Mémorial de Sainte-Hélène, tome 1, 1823, page 278 ). Avec un dévouement qui m'endette de coeur comme avec vous et avec Mme. Delannoi (HONORÉ DE BALZAC, Correspondance, 1843, page 587 ). B.— Emploi pronominal réfléchi, courant. Contracter une dette, faire des dettes. 1. emploi absolu. Fait prisonnier (...) il s'était beaucoup endetté pour fournir les seize mille écus d'or de sa rançon (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Vie de Jeanne d'Arc, tome 1, 1908, page 403 ). S'endetter, il n'y pensa même pas : la dette est comme une mauvaise graine, elle se resème toute seule... (JOSEPH DE PESQUIDOUX, Le Livre de raison, 1928, page 156) : Ø Comme il s'était endetté, sa situation finit par devenir difficile. Le vétérinaire lui consentit des avances d'argent à plusieurs reprises et, « pour éclaircir les affaires », lui racheta à bas prix la maison paternelle et les champs. MARCEL AYMÉ, La Jument verte, 1933, page 35. — Par plaisanterie. [Par référence à la locution proverbiale Qui paie ses dettes s'enrichit] Allons, allons, ça va bien! Les impôts, les dépenses et le déficit, tout augmente d'année en année. Nous prospérons : — Plus on s'endette, plus on s'enrichit! C'est clair (ÉMILE ERCKMANN ET ALEXANDRE CHATRIAN, DITS ERCKMANN-CHATRIAN, Histoire d'un paysan, tome 1, 1870, page 101 ). 2. S'endetter de + complément circonstanciel marquant le montant de la dette. Sa femme avait fait de fausses spéculations et (...) s'était endettée de vingt mille francs (ÉTIENNE-JEAN DELÉCLUZE, Journal, 1825, page 184 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 3 DÉRIVÉS : Endettement, substantif masculin. Fait de s'endetter ou d'être endetté. Spécialement. Endettement (public). " Total de tous les emprunts contractés par l'État, les collectivités publiques, les entreprises nationalisées " (Vocabulaire de l'administration (ROBERT CATHERINE) 1972). Lorsque les opérations d'endettement l'emportent sur les remboursements et que le déficit de la loi de finances n'est pas une simple apparence (L'Univers économique et social (sous la direction de François Perroux) 1960, page 5009 ). Le mot semble inusité au sens général (" peu usité " d'après Petit Larousse 1906 et Larousse du xxe. siècle en six volumes). L'emploi spécial est signalé dans les dictionnaires depuis DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE (ÉMILE LITTRÉ), repris par DICTIONNAIRE DES DICTIONNAIRES (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN) 1892.

« endetté pour fournir les seize mille écus d'or de sa rançon (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Vie de Jeanne d'Arc, tome 1, 1908, page 403 ).

S'endetter, il n'y pensa même pas : la dette est comme une mauvaise graine, elle se resème toute seule...

(JOSEPH DE PESQUIDOUX, Le Livre de raison, 1928, page 156) : Ø Comme il s'était endetté, sa situation finit par devenir difficile.

Le vétérinaire lui consentit des avances d'argent à plusieurs reprises et, « pour éclaircir les affaires », lui racheta à bas prix la maison paternelle et les champs. MARCEL AYMÉ, La Jument verte, 1933, page 35. — Par plaisanterie.

[Par référence à la locution proverbiale Qui paie ses dettes s'enrichit] Allons, allons, ça va bien! Les impôts, les dépenses et le déficit, tout augmente d'année en année.

Nous prospérons : — Plus on s'endette, plus on s'enrichit! C'est clair (ÉMILE ERCKMANN ET ALEXANDRE CHATRIAN, DITS ERCKMANN-CHATRIAN, Histoire d'un paysan, tome 1, 1870, page 101 ). 2.

S'endetter de + complément circonstanciel marquant le montant de la dette.

Sa femme avait fait de fausses spéculations et (...) s'était endettée de vingt mille francs (ÉTIENNE-JEAN DELÉCLUZE, Journal, 1825, page 184 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 3 DÉRIVÉS : Endettement, substantif masculin.

Fait de s'endetter ou d'être endetté.

Spécialement.

Endettement (public).

" Total de tous les emprunts contractés par l'État, les collectivités publiques, les entreprises nationalisées " (Vocabulaire de l'administration (ROBERT CATHERINE) 1972). Lorsque les opérations d'endettement l'emportent sur les remboursements et que le déficit de la loi de finances n'est pas une simple apparence (L'Univers économique et social (sous la direction de François Perroux) 1960, page 5009 ).

Le mot semble inusité au sens général (" peu usité " d'après Petit Larousse 1906 et Larousse du xxe.

siècle en six volumes). L'emploi spécial est signalé dans les dictionnaires depuis DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE (ÉMILE LITTRÉ), repris par DICTIONNAIRE DES DICTIONNAIRES (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN) 1892. 2. »

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