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Dictionnaire en ligne: endiablé ENDIABLÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.

Publié le 28/01/2016

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Dictionnaire en ligne: endiablé ENDIABLÉ, -ÉE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de endiabler*, rare. II.— Adjectif. A.— Vieilli. 1. [En parlant d'une personne] Qui est (comme) possédé du diable. Tu es déjà assez raisonnablement endiablé! Et je ne trouve rien de plus ridicule au monde qu'un diable qui se désespère (GÉRARD DE NERVAL, Le second Faust, 1840, 2e. partie, page 139 ). Cet endiablé Florentin décrit, dans son « Enfer », un tas de choses qu'il n'a pas vues. Ce supplice des pieds rouges... Allons donc, qu'en sait-il? (ERNEST RENAN, Drames philosophiques, L'Eau de jouvence, 1881, page 463 ). Une femme qu'il tenait pour endiablée sorcière (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Vie de Jeanne d'Arc, tome 1, 1908, page 414 ). 2. [En parlant d'une chose] Qui est (comme) soumis à l'action d'un sortilège diabolique. On nous a jeté un sort, c'est bien sûr, et nous ne sortirons d'ici qu'au grand jour. Il faut que cet endroit soit endiablé (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, La Mare au diable, 1846, page 100 ). B.— Usuel. [Le plus souvent en bonne part] Qui tient du diable, notamment par son activité exceptionnelle, par son ardeur, son impétuosité ou sa vivacité (Confer diable1 I C 3 c). 1. [En parlant d'un humain, de ses attributs, plus rarement d'un animal] Un esprit endiablé; une énergie, une verve endiablée. Le temps n'a rien arraché de son abondante crinière d'où s'exhale en fauves parfums toute la vitalité endiablée du Midi français (CHARLES BAUDELAIRE, Petits Poèmes en prose, 1867, page 183 ). Il en est d'autres qui font (...) une vie de pendu, qui se démènent furieusement. Le plus endiablé de tous fut un prêtre, qu'on justicia l'an passé (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Les Opinions de Monsieur Jérôme Coignard. 1893, page 244 ). Les oiseaux, s'ils ont été quelque peu chassés, deviennent endiablés (FRANÇOIS VIDRON, La Chasse en plaine et au bois, 1945, page 17 ). · En particulier. [En parlant des chasseurs alpins appelés autrefois diables bleus; confer diable1 II A 4] Des chasseurs à pied aussi rapides, aussi endiablés que ceux de naguère (FRANÇOIS MAURIAC, Le Bâillon dénoué, 1945, page 489 ). — Emploi comme substantif. C'est un véritable endiablé, une endiablée (Dictionnaire de l'Académie Française). · Un(e) endiablé(e) de + substantif désignant une personne. On s'amusa tellement, que cette endiablée de Mariette ne se possédait plus (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, 1930, page 97 ). 2. [En parlant d'une action, d'un mouvement et particulier du rythme d'une oeuvre musicale] Un rythme endiablé; une danse, une ronde endiablée. Avec une parole endiablée, pleine de trouvailles de mots et de bonheurs d'épithètes, elle [Mme. de Pahauën] répète les cancans (...) tous les invraisemblables détails qu'elle a ramassés à Versailles (HENRY CÉARD, Les Soirées de Médan, Saignée, 1880, page 218 ). Daria s'assit devant l'instrument. Elle en tira quelques mesures de cette musique passionnée, endiablée, avec la « furia » que savent y mettre les filles de la steppe (EUGÈNE MELCHIOR, VICOMTE DE VOGÜÉ, Les Morts qui parlent, 1899, page 408 ). Lors des numéros de voltige « djiguite » une troupe d'écuyers fait une ronde endiablée (Histoire des spectacles. 1965, page 1524) : Ø ... il [Liszt] improvisa une csardas endiablée de son pays, fermant les yeux, laissant courir ses doigts, plaquant les accords, changeant de rythmes, déroutant, contrariant la brillante société des snobs de Paris. BLAISE CENDRARS, Bourlinguer, 1948, page 397. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 5 Forme dérivée du verbe "endiabler" endiabler ENDIABLER, verbe. A.— Emploi intransitif. Éprouver un violent dépit, être furieux (au point de se donner au diable*). (Quasi-)synonyme : enrager. Il endiablait des contrariétés qu'on lui faisait éprouver (Dictionnaire de l'Académie française. ). Ce monde est un immense opéra rococo (...) Un ange endiablerait dans sa philosophie D'écouter le plain-chant que la forêt solfie (VICTOR HUGO, Les Quatre vents de l'esprit, 1881, page 164 ). — Faire endiabler quelqu'un.. Le rendre furieux. Ce qui fit le plus endiabler le tigre, c'est qu'il ne pouvait plus mordre (LÉON VIDAL, J. DELMART, La Caserne, moeurs militaires, 1833, page 238 ). Vous n'avez jamais rien vu de pareil. Elle fait endiabler toute la maison pour son petit va-nu-pieds (LOUIS-ÉMILE-EDMOND DURANTY, Le Malheur d'Henriette Gérard, 1860, page 221 ). B.— Emploi transitif. 1. Rendre malfaisant, dangereux, emporté comme un diable. Une fois endiablée par un désir, et quand elle a mis le pied dans une voie de fourberies, une fille va loin (HONORÉ DE BALZAC, La Vieille fille, 1836, page 288) : Ø Gaspard ne parlait pas. Lui, qu'une fougue du sang endiablait près des autres filles, et qui n'avait plus de bon sens alors, leur disant des sornettes, les embrassant de force et les rendant pour un soir aussi déchaînées que lui, il savait se taire avec une envie de demeurer longtemps en repos, près de sa cousine. HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, 1922, page 60. — Par extension. Rendre furieux. Synonyme : faire endiabler (supra). Cette confidence endiabla le duc, qui finit par arracher à son bon ami la promesse de s'occuper de « sa petite affaire » (ÉMILE ZOLA, La Curée, 1872, page 522 ). 2. Soumettre à l'action d'un sortilège diabolique. Et qui diable a endiablé ma maison, Frontin? (ALBERT CAMUS, Les Esprits, 1953, I, 5, page 464 ). Remarque : On rencontre dans la documentation a) Endiablement, substantif masculin État d'une personne emportée ou délurée comme un diable. Sa défunte mère [de Mariette] l'avait élevée fort droit, et sous tout son endiablement elle cachait une peur, une aversion, des amourettes (Henri Pourrat, Gaspard, 1930, page 101). Duvallès (...) oppose sa lenteur savante, sa suavité extravagante (...) à l'endiablement de Marnac (Colette, La Jumelle noire, 1938, page 219). b) Une attestation de endiableur, substantif masculin Dans sa jeunesse Gros-Sou était un fort endiableur de filles (Edmond de Goncourt, Élisa, 1877, page 62). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 5

« devant l'instrument.

Elle en tira quelques mesures de cette musique passionnée, endiablée, avec la « furia » que savent y mettre les filles de la steppe (EUGÈNE MELCHIOR, VICOMTE DE VOGÜÉ, Les Morts qui parlent, 1899, page 408 ).

Lors des numéros de voltige « djiguite » une troupe d'écuyers fait une ronde endiablée (Histoire des spectacles.

1965, page 1524) : Ø ...

il [Liszt] improvisa une csardas endiablée de son pays, fermant les yeux, laissant courir ses doigts, plaquant les accords, changeant de rythmes, déroutant, contrariant la brillante société des snobs de Paris. BLAISE CENDRARS, Bourlinguer, 1948, page 397. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 5 Forme dérivée du verbe "endiabler" endiabler ENDIABLER, verbe. A.— Emploi intransitif.

Éprouver un violent dépit, être furieux (au point de se donner au diable*).

(Quasi-)synonyme : enrager.

Il endiablait des contrariétés qu'on lui faisait éprouver (Dictionnaire de l'Académie française.

).

Ce monde est un immense opéra rococo (...) Un ange endiablerait dans sa philosophie D'écouter le plain-chant que la forêt solfie (VICTOR HUGO, Les Quatre vents de l'esprit, 1881, page 164 ). — Faire endiabler quelqu'un..

Le rendre furieux.

Ce qui fit le plus endiabler le tigre, c'est qu'il ne pouvait plus mordre (LÉON VIDAL, J.

DELMART, La Caserne, moeurs militaires, 1833, page 238 ).

Vous n'avez jamais rien vu de pareil.

Elle fait endiabler toute la maison pour son petit va-nu-pieds (LOUIS- ÉMILE-EDMOND DURANTY, Le Malheur d'Henriette Gérard, 1860, page 221 ). B.— Emploi transitif. 1.

Rendre malfaisant, dangereux, emporté comme un diable.

Une fois endiablée par un désir, et quand elle a mis le pied dans une voie de fourberies, une fille va loin (HONORÉ DE BALZAC, La Vieille fille, 1836, page 288) : Ø Gaspard ne parlait pas.

Lui, qu'une fougue du sang endiablait près des autres filles, et qui n'avait plus de bon sens alors, leur disant des sornettes, les embrassant de force et les rendant pour un soir aussi déchaînées que lui, il savait se taire avec une envie de demeurer longtemps en repos, près de sa cousine. HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, 1922, page 60. — Par extension.

Rendre furieux.

Synonyme : faire endiabler (supra).

Cette confidence endiabla le duc, qui finit par arracher à son bon ami la promesse de s'occuper de « sa petite affaire » (ÉMILE ZOLA, La Curée, 1872, page 522 ). 2.

Soumettre à l'action d'un sortilège diabolique.

Et qui diable a endiablé ma maison, Frontin? (ALBERT CAMUS, Les Esprits, 1953, I, 5, page 464 ). Remarque : On rencontre dans la documentation a) Endiablement, substantif masculin État d'une personne emportée ou délurée comme un diable.

Sa défunte mère [de Mariette] l'avait élevée fort droit, et sous tout son endiablement elle cachait une peur, une aversion, des amourettes (Henri Pourrat, Gaspard, 1930, page 101).

Duvallès (...) oppose sa lenteur savante, sa suavité extravagante (...) à l'endiablement de Marnac (Colette, La Jumelle noire, 1938, page 219).

b) Une 2. »

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