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Dictionnaire en ligne: ENFLAMMÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.

Publié le 28/01/2016

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Dictionnaire en ligne: ENFLAMMÉ, -ÉE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de enflammer* II.— Adjectif. A.— [En parlant d'une matière combustible] Qui est en flammes. Charbon, torche enflammé(e). La lumière d'une triste chandelle (...) l'éclat éblouissant du gaz enflammé ou d'une lampe de « Carcel » (ÉTIENNE-JEAN DELÉCLUZE, Journal, 1824, page 75 ). La veille de la Saint-Jean, le soir où l'on promène des torches de paille enflammée et des mâts de sapin allumés (ALPHONSE DE LAMARTINE, Le Tailleur de pierre de Saint-Point, 1851, page 545 ). — Par analogie. [En parlant d'une chose quelconque] Qui a les tons chauds et éclatants de la flamme. Nuages enflammés. La fête enflammée de ce plafond où s'enlevait, dans les couleurs de gloire (...) l'apothéose des élus (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Madame Gervaisais, 1869, page 162 ). Ce ciel enflammé, où floconnaient de gros nuages rouges, tragiquement beaux (RENÉ BENJAMIN, Gaspard, 1915, page 69) : Ø 1. Tout autour, une ceinture de bois, que l'automne mûrissait : hêtres de cuivre rouge, châtaigniers blonds, sorbiers aux grappes de corail, flammes des cerisiers aux petites langues de feu, broussailles de myrtils aux feuilles orange, cédrat, brun, amadou brûlé. Tel, un buisson ardent. Et du centre de cette coupe enflammée, une alouette, ivre de grain et de soleil, montait. ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, Le Buisson ardent, 1911, page 1428. B.— Par extension. Qui est fortement échauffé, brûlant Climat indigent, rude et enflammé (EUGÈNE FROMENTIN, Un Été dans le Sahara, 1857, page 158 ). Ce bout de terre brûlante, cette couche enflammée où les amants s'allongeaient, bouillait étrangement au milieu de ce grand froid muet (ÉMILE ZOLA, La Curée, 1872, page 485 ). — Spécialement. MÉDECINE. [En parlant d'une partie du corps] Qui est affecté d'une inflammation, irrité, tuméfié. Une inflammation locale, comme un furoncle, ou toute autre tumeur enflammée (JEAN-BAPTISTE LAMARCK, Philosophie zoologique, tome 2, 1809, page 34 ). Chaude et douloureuse au début, la tuméfaction transforme toute la région en une masse régulièrement cylindrique (...). Au sein du tissu enflammé apparaissent, soit un foyer étendu de suppuration, soit des abcès multiples (EDMOND NOCARD, ÉMILE LECLAINCHE, Les Maladies microbiennes des animaux, 1896, page 632 ). C.— Au figuré. 1. [En parlant d'un aspect du comportement] Qui exprime, par son vif éclat, un tempérament ardent ou une impression très forte. Face, joue(s), oeil, paupières enflammé(e)(s). Ses regards sont enflammés, son visage rayonnant, une sorte de divine joie étincelle dans toute sa personne, son oeil a vu la béatitude infinie (MADAME COTTIN, Mathilde, tome 2, 1805, page 353 ). Ses paroles (...) si vives, si poignantes, si enflammées, si propres à remuer jusqu'au fond des coeurs (CHARLES, COMTE DE MONTALEMBERT, Histoire de Sainte Elisabeth de Hongrie, duchesse de Thuringe (1207-1231), 1836, page 271 ). L'appel que nous avions rédigé dès les premiers jours du désert, un morceau lyrique, enflammé (GEORGES DUHAMEL, Le Désert de Bièvres, 1937, page 146) : Ø 2. Le vieillard ne s'interrompait pas de jouer. On eût dit que son violon l'entraînait (...) : était-ce bien là ce petit homme toujours si timide? Était-ce lui, avec ce visage enflammé, ce front que la passion mouillait de sueur, ces effluves de vie ardente et d'âpre enthousiasme? ALPHONSE DE CHATEAUBRIANT, Monsieur des Lourdines, 1911, page 281. — En particulier. Qui exprime un vif amour. Baisers enflammés. Il ne se coucha que vers deux heures du matin, après avoir écrit cinq pages enflammées à la dame de son coeur. Les amants ont la rage d'écrire (GUSTAVE FLAUBERT, La Première éducation sentimentale, 1845, page 67 ). Elle est pure, sereine, aimable, épanouie; Et j'en ai la prunelle à jamais éblouie; Comme Faune la suit d'un regard enflammé! (VICTOR HUGO, La Légende des siècles, tome 4, 1877, page 824 ). 2. [En parlant d'une personne, d'un aspect moral de la personne] Rempli d'ardeur, d'enthousiasme; très vif, intense. Elle était brune de peau, les yeux noirs; hardie et animée, enflammée de langage (ALFRED DE VIGNY, Le Journal d'un poète, 1832, page 954 ). À peine libre de sa polémique (...), excité et enflammé comme tout grand esprit le lendemain d'une victoire, au plus fort de son énergie déployée (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Port-Royal, tome 3, 1848, page 246 ). Le vertige de la vanité comblée, des hauts et enflammés délires d'orgueil (GEORGES BERNANOS, Un Mauvais rêve, 1948, page 966 ). 3. [En parlant d'une personne, d'un aspect de son affectivité, de sa sensibilité] Qui est animé d'une vive affection, tendresse, passion. La retraite et la poursuite de deux amants, l'un enflammé, l'autre dédaigneux (THÉOPHILE GAUTIER, Le Capitaine Fracasse, 1863, page 912 ). Elle venait chez lui, chaque soir plus enflammée toujours. Elle s'élançait dans ses bras, l'étreignait, défaillait en des baisers exaltés (GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 1, Une Passion, 1882, page 826) : Ø 3.... des coeurs plus enflammés et moins étiolés par les mille petits soins de la vanité y trouvent [en Italie] des plaisirs délicieux, même dans les espèces subalternes d'amour. J'y ai vu l'amour-caprice, par exemple, causer des transports et des moments d'ivresse, que la passion la plus éperdue n'a jamais amenés sous le méridien de Paris. HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, De l'Amour, 1822, page 169. — [Avec une valeur symbolique] Des tatouages, coeurs enflammés, poignards croisés (OCTAVE MIRBEAU, Le Journal d'une femme de chambre, 1900, page 278 ). Le coeur enflammé était alors [au XVIIe. siècle] dans les oeuvres d'art le symbole de l'amour divin (ÉMILE MÂLE, L'Art religieux après le Concile de Trente, 1932, page 58 ). Fréquence absolue littéraire : 955. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 1 714, b) 1 540; XXe. siècle : a) 1 576, b) 825. Forme dérivée du verbe "enflammer" enflammer ENFLAMMER, verbe transitif. A.— [Le complément d'objet direct désigne une matière combustible] Mettre en flammes. Enflammer une allumette. La lampe, violemment heurtée, chavira, roula en morceaux sur le sol, enflammant le pétrole, brûlant, le tapis, les chaises, la table, allumant un commencement d'incendie (LOUIS PERGAUD, De Goupil à Margot, 1910, page 257) : Ø 1.... l'astre du jour brillait alors d'un vif éclat; (...) sa lentille aidant, il enflamma sans peine ces matières combustibles, qui furent déposées sur une couche de feuilles humides à la trifurcation des grosses branches de l'ombu. (...) Le bois s'enflamma, et bientôt une belle flamme ronflante s'éleva du brasero improvisé. JULES VERNE, Les Enfants du capitaine Grant, tome 1, 1868, page 220. — Par analogie. [Le complément d'objet direct désigne une chose quelconque] Donner (à quelque chose) les tons chauds et éclatants de la flamme. Le ciel, ensanglanté par le soleil couchant, jetait dans l'eau des figures de nuages écarlates, empourprait le fleuve entier, enflammait l'horizon, faisait rouges comme du feu les deux amis, et dorait les arbres roussis (GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 2, Deux amis, 1883, page 188) : Ø 2.... les derniers rayons qui passent par-dessus les sierras illuminent Tolède d'une flamme jaune où se mêlent de rares ombres. Bientôt les montagnes entrées dans le noir se découpent sur un ciel rouge qui enflamme la ville, puis en s'éteignant la laisse dans la nuit. MAURICE BARRÈS, Gréco ou le secret de Tolède, 1911, page 66. · Emploi pronominal passif. Être vivement coloré. Les fleurs des marronniers s'allumaient comme des candélabres, les torches gigantesques des peupliers s'enflammaient (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Les Dieux ont soif, 1912, page 53 ). B.— Par extension (Faire) devenir brûlant, (s')échauffer fortement. Mon sang s'enflammait jusqu'à la fièvre (JULES MICHELET, Mémorial, 1822, page 194 ). — Spécialement. MÉDECINE. [Le complément d'objet direct désigne une partie du corps] Provoquer l'inflammation, l'irritation, la tuméfaction (de quelque chose). Le gonflement d'une région enflammée par l'afflux des globules blancs (ERNEST GARCIN, Guide vétérinaire, 1944, page 200 ). · Emploi pronominal passif. Être affecté d'une inflammation. Squirrhe, qui, venant à s'échauffer et à s'enflammer, dégénère en cancer (...) léger tubercule, qui, étant irrité, rougit, s'enflamme, s'étend, devient violet, en un mot, carcinomateux (ÉTIENNE-LOUIS GEOFFROY. Manuel de médecine pratique, 1800, page 329 ). C.— Au figuré. 1. [Le complément désigne une personne ou un aspect physique de la personne] Donner un vif éclat. Les joues enflammées par la rougeur de l'espérance et de la cupidité (ALEXANDRE DUMAS PÈRE, Le Comte de Monte-Christo, tome 1, 1846, page 319 ). Les yeux étincelants, enflammés d'un ensoleillement radieux de gaîté (MARCEL PROUST, Du côté de chez Swann, 1913, page 340) : Ø 3. Il y a tout au fond de notre âme une ferveur secrète que l'on sent brûler sourdement et qui ne change rien au vêtement possible du visage et au maintien, mais l'anime et quelquefois l'enflamme tout d'un coup, le colore de ses teintes, le brûle de ses chaleurs et donne aux paroles sa belle lumière et ses clartés idéales. ALFRED DE VIGNY, Le Journal d'un poète, 1853, page 1307. · Emploi pronominal subjectif. Prendre un vif éclat. Les yeux gris s'enflamment de colère, puis s'éteignent presque aussitôt (GEORGES BERNANOS, Nouvelle histoire de Mouchette, 1937, page 1289 ). Il commençait de rougir et de s'enflammer (GEORGES DUHAMEL, Les Maîtres, 1937, page 49 ). — Par analogie. [Le complément d'objet direct désigne une chose abstraite, une valeur humaine] Donner de la force, de la vivacité. Le sens de certains mots, amplifié et enflammé par l'espérance et l'ardeur passionnelle, acquit une puissance émotive (HENRI LEFEBVRE, La Révolution française, 1963, page 594 ). 2. [Le complément d'objet direct désigne une personne ou un aspect moral de la personne] Remplir d'ardeur, d'enthousiasme; accroître la vivacité, l'intensité de. Enflammer quelqu'un, quelque chose (de quelque chose). Le cercle de montagnes (...), l'air vif et pur (...), tout exaltait, enflammait notre imagination (JEAN DUSAULX, Voyage à Barège et dans les Hautes-Pyrénées fait en 1788, tome 1, 1796, page 199 ). Vous les villes (...) Qui concentrez en vous assez d'humanité, Assez de force rouge et de neuve clarté, Pour enflammer de fièvre et de rage fécondes Les cervelles patientes ou violentes (ÉMILE VERHAEREN, Les Villes tentaculaires, 1895, page 211 ). Une Alsacienne bien jolie, bien frusquée, ça enflamme les coeurs, ça excite le patriotisme (OCTAVE MIRBEAU, Le Journal d'une femme de chambre, 1900, page 378 ). Confer aussi aiguiser exemple 28 : Ø 4. N'y a-t-il pas dans toute âme humaine, n'y avait-il pas dans l'âme de Jean Valjean en particulier, une première étincelle, un élément divin, incorruptible dans ce monde, immortel dans l'autre, que le bien peut développer, attiser, allumer, enflammer et faire rayonner splendidement, et que le mal ne peut jamais entièrement éteindre? VICTOR HUGO, Les Misérables, tome 1, 1862, page 114. — Emploi pronominal subjectif. Devenir ardent, se passionner (pour quelque chose). Des instants de grand danger (...) où la conscience s'avivait, s'illuminait ainsi, et les facultés s'enflammaient à un point surnaturel (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, 1930, page 215 ). Ils vibrent, ils s'enflamment, ils confondent l'ébranlement de leur humeur avec le zèle communautaire (EMMANUEL MOUNIER, Traité du caractère, 1946, page 484 ). 3. [Le complément d'objet direct désigne une personne ou un aspect de son affectivité, de sa sensibilité] Inspirer une (plus) vive affection, tendresse, passion. Je donnerois la moitié de ma vie pour en être adorée quelques heures... Je voudrois l'enflammer, jouir de son délire (STÉPHANIE FÉLICITÉ DUCREST DE SAINT-AUBIN, COMTESSE DE GENLIS, Les Chevaliers du Cygne, tome 3, 1795, page 169 ). Te dire toute l'ardeur de mes rêves, te dévoiler la bouillante ambition de mes sens irrités par la solitude où j'ai vécu, toujours enflammés par l'attente du bonheur, et réveillés par toi, par toi si douce de formes (HONORÉ DE BALZAC, Louis Lambert, 1832, page 180 ). Elle l'enflammait de ses caresses (...) pour ne pas céder tout de suite, lui qui brûlait comme elle, il dut la retenir (ÉMILE ZOLA, La Bête humaine, 1890, page 172 ). — Emploi pronominal réfléchi. [Le sujet désigne un animé] S'éprendre d'un vif amour. C'est alors que tous les animaux s'enflamment des feux de l'amour. J'attribue les ardeurs de cette passion, qui les embrase la plupart au printemps (...) à l'action même du soleil (JACQUES-HENRI BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, Harmonies de la nature, 1814, page 82) : Ø 5.... depuis que je la connais, je n'ai plus de désirs du tout. Moi qui (...) m'enflammais à la fois pour vingt femmes que je rencontrais dans la rue (...), à présent je crois que je ne puis plus être sensible, jamais plus, à une autre forme de beauté que la sienne; que je ne pourrai jamais aimer d'autre front que le sien, que ses lèvres, que son regard. ANDRÉ GIDE, Les Faux-monnayeurs, 1925, page 1151. Remarque : On rencontre dans la documentation enflammable, adjectif. Qui peut être enflammé. J'ai bien ri de ton excitation à propos du « Satyricon ». Il faut que tu sois fort enflammable (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1852, page 468). Les petits « rats » des quadrilles, plus malléables et plus enflammables que, ces demoiselles, les sujets de l'Académie nationale (LEVINSON, Visages danse, 1933, page 121). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 664. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 1 489, b) 991; XXe. siècle : a) 918, b) 467. DÉRIVÉS : Enflammement, substantif masculin. Action d'enflammer; résultat de cette action. En particulier. a) [En parlant d'une chose] Embrasement, éclat vif. L'accès de l'amour, le désert, la solitude infinie, où sous l'enflammement éperdu du ciel, vous pouvez dresser vos mirages et vivre dans votre création personnelle (JEAN GIONO, Angelo, 1958, page 204 ). b) [En parlant d'une personne] Exaltation, ardeur vive des sentiments, des impressions. Elle [la Faustin] déployait, à l'égard du premier venu, une coquetterie presque de fille, puis aussitôt il survenait, chez elle, de la réserve, une froideur glaciale qui congelait l'enflammement du monsieur (EDMOND DE GONCOURT, La Faustin, 1882, page 264 ). Remarque : La documentation atteste enflammation, substantif féminin (Quasi-)synonyme de inflammation. Une sourde enflammation gonflait la terre. Les peupliers s'allumaient sous une flamme froide mais plus étincelante que le soleil. Des serpentements de braises couraient dans les haies (JEAN GIONO, Eau vive, 1943, page 119). DICTIONNAIRE DES DIFFICULTÉS GRAMMATICALES ET LEXICOLOGIQUES (JOSEPH HANSE) 1949 précise : " Enflammation n'est pas français. Dites : L'inflammation d'une masse de poudre, d'une plaie qui se sont enflammées ".

« de Hongrie, duchesse de Thuringe (1207-1231), 1836, page 271 ).

L'appel que nous avions rédigé dès les premiers jours du désert, un morceau lyrique, enflammé (GEORGES DUHAMEL, Le Désert de Bièvres, 1937, page 146) : Ø 2.

Le vieillard ne s'interrompait pas de jouer.

On eût dit que son violon l'entraînait (...) : était-ce bien là ce petit homme toujours si timide? Était-ce lui, avec ce visage enflammé, ce front que la passion mouillait de sueur, ces effluves de vie ardente et d'âpre enthousiasme? ALPHONSE DE CHATEAUBRIANT, Monsieur des Lourdines, 1911, page 281. — En particulier.

Qui exprime un vif amour.

Baisers enflammés.

Il ne se coucha que vers deux heures du matin, après avoir écrit cinq pages enflammées à la dame de son coeur.

Les amants ont la rage d'écrire (GUSTAVE FLAUBERT, La Première éducation sentimentale, 1845, page 67 ).

Elle est pure, sereine, aimable, épanouie; Et j'en ai la prunelle à jamais éblouie; Comme Faune la suit d'un regard enflammé! (VICTOR HUGO, La Légende des siècles, tome 4, 1877, page 824 ). 2.

[En parlant d'une personne, d'un aspect moral de la personne] Rempli d'ardeur, d'enthousiasme; très vif, intense. Elle était brune de peau, les yeux noirs; hardie et animée, enflammée de langage (ALFRED DE VIGNY, Le Journal d'un poète, 1832, page 954 ).

À peine libre de sa polémique (...), excité et enflammé comme tout grand esprit le lendemain d'une victoire, au plus fort de son énergie déployée (CHARLES- AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Port-Royal, tome 3, 1848, page 246 ). Le vertige de la vanité comblée, des hauts et enflammés délires d'orgueil (GEORGES BERNANOS, Un Mauvais rêve, 1948, page 966 ). 3.

[En parlant d'une personne, d'un aspect de son affectivité, de sa sensibilité] Qui est animé d'une vive affection, tendresse, passion.

La retraite et la poursuite de deux amants, l'un enflammé, l'autre dédaigneux (THÉOPHILE GAUTIER, Le Capitaine Fracasse, 1863, page 912 ).

Elle venait chez lui, chaque soir plus enflammée toujours.

Elle s'élançait dans ses bras, l'étreignait, défaillait en des baisers exaltés (GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 1, Une Passion, 1882, page 826) : Ø 3....

des coeurs plus enflammés et moins étiolés par les mille petits soins de la vanité y trouvent [en Italie] des plaisirs délicieux, même dans les espèces subalternes d'amour. J'y ai vu l'amour-caprice, par exemple, causer des transports et des moments d'ivresse, que la passion la plus éperdue n'a jamais amenés sous le méridien de Paris. HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, De l'Amour, 1822, page 169. — [Avec une valeur symbolique] Des tatouages, coeurs enflammés, poignards croisés (OCTAVE MIRBEAU, Le Journal d'une femme de chambre, 1900, page 278 ).

Le coeur enflammé était alors [au XVIIe.

siècle] dans les oeuvres d'art le symbole de l'amour divin (ÉMILE MÂLE, L'Art religieux après le Concile de Trente, 1932, page 58 ). Fréquence absolue littéraire : 955.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 1 714, b) 1 540; XXe. siècle : a) 1 576, b) 825. 2. »

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