Devoir de Philosophie

Dictionnaire en ligne: ENROUÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.

Publié le 28/01/2016

Extrait du document

Dictionnaire en ligne: ENROUÉ, -ÉE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de enrouer* II.— Emploi adjectival. A.— [En parlant de sons] 1. [En parlant des productions vocales] Qui a un timbre anormalement rauque et voilé. Un rire enroué. Antonymes : clair, sonore. Ils [les personnes sujettes à l'asthme] commencent par ressentir plus de peine à respirer, ils toussent, leur voix devient enrouée (ÉTIENNE-LOUIS GEOFFROY. Manuel de médecine pratique, 1800, page 130 ). Le grand coq roux battit des ailes (...) et poussa un chant enroué, le chant barbare et rauque du coq de combat (MAXENCE VAN DER MEERSCH, L'Empreinte du dieu, 1936, page 120) : Ø 1. S'il [le chien] veut aboyer, il émet un hurlement rauque, comme enroué, un aboiement prolongé et totalement différent de sa voix habituelle :... ERNEST GARCIN, Guide vétérinaire, 1944, page 212. 2. Par analogie. Accords, notes enroué(e)s. On entendait le battement d'un tambour drapé de frimas ou le son enroué d'une trompette (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND,Mémoires d'Outre-Tombe, tome 2, 1848, page 451 ). B.— [En parlant d'êtres, de choses produisant des sons] 1. [En parlant d'êtres vivants] Qui a la voix anormalement rauque et voilée. Acteur, orateur enroué. Mais, aux limites de la ville, des chiens enroués hurlaient dans la nuit muette (ALBERT CAMUS, L'Exil et le Royaume, 1957, page 1569) : Ø 2. — Camarades, dit Manuel, Madrid brûle... Il est à tel point enroué qu'on ne l'entend pas. ANDRÉ MALRAUX, L'Espoir, 1937, page 771. 2. Par analogie. [En parlant d'un instrument] Qui produit un son rauque, grinçant. Clairon, cloches enroué (es). Antonymes : clair, éclatant, sonore. C'est comme une trompette enrouée; elle a beau sonner; comme elle ne dit rien de clair (ERNEST RENAN, Saint Paul, 1869, page 411 ). Le premier violon est sourd, le deuxième aigre, le troisième presque muet, le quatrième enroué (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Les désirs de Jean Servien, 1882, page 141 ). Fréquence absolue littéraire : 215. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 134, b) 531; XXe. siècle : a) 487, b) 221. Forme dérivée du verbe "enrouer" enrouer ENROUER, verbe transitif. A.— [Le complément d'objet ou le sujet désignent les productions vocales] Rendre rauque et voilé. La colère a enroué sa voix. Antonymes : désenrouer, éclaircir. Elle cria d'une voix que l'indignation enrouait : — Cosette! (VICTOR HUGO, Les Misérables, tome 1, 1862, page 491 ). — Emploi pronominal. Chant, rire qui s'enroue. En répétant d'une voix qui s'enrouait :... (ÉMILE ZOLA, La Joie de vivre, 1884, page 1071 ). J'ai faim mes cris s'enrouent (GUILLAUME APOLLINAIRE, Alcools, 1913, page 100 ). — Par extension. [Le complément d'objet désigne l'appareil vocal] Altérer par une inflammation. L'atmosphère glaciale du salon pénétrait les os, enrouait les gorges (GUY DE MAUPASSANT, Une Vie, 1883, page 98) : Ø Le vent froid de la nuit pourrait enrouer vos précieux organes, et quelque modeste que soit ma demeure, vous y serez toujours mieux qu'en plein air. THÉOPHILE GAUTIER, Le Capitaine Fracasse, 1863, page 167. B.— [Le complément d'objet ou le sujet désignent une personne] Rendre rauque la voix de (quelqu'un). Cette dispute m'a enroué. À manger, criait-il, la piquette m'enroue! (LOUIS BOUILHET, Melaenis, 1857, page 142 ). — Emploi pronominal, plus courant. L'arrivée de nouveaux camions renouvelait la vente. Les crieurs s'enrouaient (PIERRE HAMP, Marée fraîche, 1908, page 62 ). Ceci ne va pas sans des accidents vocaux inévitables : dès la fin du premier acte il s'enroue (JULIEN GRACQ, Un Beau ténébreux. 1945, page 106 ). · Par analogie. Produire un son rauque. Dans cette grande plaine où l'autan froid se joue, Où par de longues nuits la girouette s'enroue (CHARLES BAUDELAIRE, Les Fleurs du Mal, 1857, page 175 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 3

« vocal] Altérer par une inflammation.

L'atmosphère glaciale du salon pénétrait les os, enrouait les gorges (GUY DE MAUPASSANT, Une Vie, 1883, page 98) : Ø Le vent froid de la nuit pourrait enrouer vos précieux organes, et quelque modeste que soit ma demeure, vous y serez toujours mieux qu'en plein air. THÉOPHILE GAUTIER, Le Capitaine Fracasse, 1863, page 167. B.— [Le complément d'objet ou le sujet désignent une personne] Rendre rauque la voix de (quelqu'un).

Cette dispute m'a enroué.

À manger, criait-il, la piquette m'enroue! (LOUIS BOUILHET, Melaenis, 1857, page 142 ). — Emploi pronominal, plus courant.

L'arrivée de nouveaux camions renouvelait la vente.

Les crieurs s'enrouaient (PIERRE HAMP, Marée fraîche, 1908, page 62 ).

Ceci ne va pas sans des accidents vocaux inévitables : dès la fin du premier acte il s'enroue (JULIEN GRACQ, Un Beau ténébreux.

1945, page 106 ). · Par analogie.

Produire un son rauque.

Dans cette grande plaine où l'autan froid se joue, Où par de longues nuits la girouette s'enroue (CHARLES BAUDELAIRE, Les Fleurs du Mal, 1857, page 175 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 3 2. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles