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Dictionnaire en ligne: ENTÊTÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.

Publié le 28/01/2016

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Dictionnaire en ligne: ENTÊTÉ, -ÉE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de entêter* II.— Adjectif. [Correspond à entêter1 ] A.— Vieux. Qui manifeste un intérêt passionné pour quelqu'un ou pour quelque chose. Entêté de, dans, pour quelque chose, entêté à faire quelque chose. Il a contre lui les faux érudits et les érudits trop entêtés d'érudition (JULES LEMAÎTRE, Les Contemporains, 1885, page 217 ). B.— Courant. Qui manifeste un attachement borné et opiniâtre pour quelque chose. 1. [En parlant d'une personne] Si entêtée, si confuse, si bornée qu'elle soit, elle s'est enfin soumise (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, À rebours, 1884, page 125 ). — Emploi comme substantif. La petite Antigone, la sale bête, l'entêtée, la mauvaise (JEAN ANOUILH, Antigone, 1946, page 145 ). 2. [En parlant d'une forme du comportement, de la sensibilité] : Ø D'humeur entêtée, surtout s'il [l'homme de tempérament secondaire] est fortement inactif, rebelle à l'argumentation, il demeure inaccessible au conseil et se bute sur ses décisions, même si son information les ébranle. EMMANUEL MOUNIER, Traité du caractère, 1946, page 296. — En antéposition expressive. Sa grande névrose, qui est chez lui une entêtée hantise de la mort (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1893, page 487 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 432. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 269, b) 849; XXe. siècle : a) 1 187, b) 438. Forme dérivée du verbe "entêter" entêter ENTÊTER1, verbe transitif. A.— Vieilli. 1. [Le sujet désigne une odeur, une vapeur ou la personne qui exhale l'odeur, la vapeur] Monter à la tête, troubler l'esprit. Se musquer au point d'entêter ses amis (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1858, page 572 ). Ces gens qui aiment les fleurs, et que leur parfum entête (RAYMOND RADIGUET, Le Bal du Comte d'Orgel, 1923, page 123 ). L'odeur de miel amer entêtait un peu (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, 1925, page 19) : Ø 1. LE DEUXIÈME BOURREAU. — Pas d'Houbigant, pas de Guerlain Dans mon eau de toilette! Quelque condamné sans entrain Dirait que je l'entête! JEAN GIRAUDOUX, Intermezzo, 1933, II, 4, page 127. 2. Au figuré. Enivrer, exalter, tourner la tête. Toutes les bouffées de l'existence somptueuse de Paris et du château arrivent et entêtent ces imaginations de quinze ans (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1862, page 1069 ). — Emploi pronominal subjectif. S'engouer, se captiver pour quelqu'un, pour quelque chose. S'entêter de quelqu'un, de quelque chose, pour quelqu'un, pour quelque chose. Ces Visitandines (...) pour le plaisir d'intriguer, s'entêtent d'un conflit qui ne les regarde point (ABBÉ HENRI BREMOND, Histoire littéraire du sentiment religieux en France, tome 4, 1920, page 230 ). Un jour elle s'entêta d'une robe lie-de-vin (HENRI DE MONTHERLANT, Pitié pour les femmes, 1936, page 1086 ). B.— Par extension. 1. Vieilli. Entêter quelqu'un dans quelque chose. Persuader, captiver entièrement l'esprit de quelqu'un pour quelque chose au point d'annihiler son jugement. Les murs eux-mêmes l'entêtaient dans son idée (MAURICE BARRÈS, Colette Baudoche, 1909, page 185 ). Le camarade Lévy (...) qui lui inculque des principes de marxisme, l'entête dans son égoïsme et fournit des bases solides à sa goujaterie spontanée (ANDRÉ GIDE, Journal, 1943, page 200 ). — [Sans complément prépositionnel] : Ø 2. Une rage l'entêtait, une de ces rages imbéciles qui ne s'abaissent point à discuter, le « quand même » sourd et aveugle d'un gaillard peu habitué à se voir marchander ses caprices et qui se bute à son idée fixe. GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Le Train de 8 h 47, 1888, 2e. partie, 3, page 116. 2. Courant, emploi pronominal subjectif. S'entêter à + infinitif. S'obstiner à. S'entêter dans quelque chose. S'obstiner, se buter dans une opinion, une décision. Elle ne veut rien entendre et s'entête dans ses idées (JULES FLEURY-HUSSON, DIT CHAMPFLEURY, Les Aventures de Mademoiselle Mariette, 1853, page 118) : Ø 3.... une poignée de vaillants garçons s'entêta dans la Résistance, et l'on vit l'inertie concertée triompher de la brutalité aveugle. FRANCIS AMBRIÈRE, Les Grandes vacances, 1946, page 279. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 493. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 79, b) 547; XXe. siècle : a) 1 809, b) 646.

« quelqu'un, pour quelque chose.

S'entêter de quelqu'un, de quelque chose, pour quelqu'un, pour quelque chose.

Ces Visitandines (...) pour le plaisir d'intriguer, s'entêtent d'un conflit qui ne les regarde point (ABBÉ HENRI BREMOND, Histoire littéraire du sentiment religieux en France, tome 4, 1920, page 230 ).

Un jour elle s'entêta d'une robe lie-de-vin (HENRI DE MONTHERLANT, Pitié pour les femmes, 1936, page 1086 ). B.— Par extension. 1.

Vieilli.

Entêter quelqu'un dans quelque chose.

Persuader, captiver entièrement l'esprit de quelqu'un pour quelque chose au point d'annihiler son jugement.

Les murs eux-mêmes l'entêtaient dans son idée (MAURICE BARRÈS, Colette Baudoche, 1909, page 185 ).

Le camarade Lévy (...) qui lui inculque des principes de marxisme, l'entête dans son égoïsme et fournit des bases solides à sa goujaterie spontanée (ANDRÉ GIDE, Journal, 1943, page 200 ). — [Sans complément prépositionnel] : Ø 2.

Une rage l'entêtait, une de ces rages imbéciles qui ne s'abaissent point à discuter, le « quand même » sourd et aveugle d'un gaillard peu habitué à se voir marchander ses caprices et qui se bute à son idée fixe. GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Le Train de 8 h 47, 1888, 2e.

partie, 3, page 116. 2.

Courant, emploi pronominal subjectif.

S'entêter à + infinitif.

S'obstiner à.

S'entêter dans quelque chose. S'obstiner, se buter dans une opinion, une décision.

Elle ne veut rien entendre et s'entête dans ses idées (JULES FLEURY- HUSSON, DIT CHAMPFLEURY, Les Aventures de Mademoiselle Mariette, 1853, page 118) : Ø 3....

une poignée de vaillants garçons s'entêta dans la Résistance, et l'on vit l'inertie concertée triompher de la brutalité aveugle. FRANCIS AMBRIÈRE, Les Grandes vacances, 1946, page 279. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 493.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 79, b) 547; XXe. siècle : a) 1 809, b) 646. 2. »

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