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Dictionnaire en ligne: ÉPERDU, -UE, participe passé et adjectif.

Publié le 29/01/2016

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Dictionnaire en ligne: ÉPERDU, -UE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de éperdre* II.— Emploi adjectival. A.— [En parlant d'un être vivant] Désemparé, profondément troublé par une vive émotion. Parfois, tout à coup, sans raison, prises de terreur, ces femmes s'enfuyaient éperdues (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, La Vie en fleur, 1922, page 555) : Ø 1.... À ses regrets en vain la patrie est rendue, L'orage a dispersé la couvée éperdue; Ses frères sont partis; le nid vide est tombé; En s'envolant, peut-être, un d'eux a succombé. MARCELINE DESBORDES-VALMORE, Élégies, 1833, page 130. — En particulier, littéraire. Fou d'amour. Je n'aimerai que l'homme qui me tiendra éperdue et domptée sous son regard (...). Devenez cet homme et je serai à vous (OCTAVE FEUILLET, Onesta, 1848, page 279 ). · Éperdu de quelque chose. En proie à. Je sortis et je restai éperdu d'étonnement (GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 1, Mots d'amour, 1886, page 740 ). B.— [En parlant d'un sentiment violent et de tout ce qui peut trahir ce sentiment] Un désir éperdu; des yeux éperdus. Il pleure avec des yeux éperdus (JEAN GIONO, Regain, 1930, page 160) : Ø 2.... elle s'avança, les yeux pleins de larmes, les bras ouverts, dans une infinie pitié, un attendrissement éperdu dont elle tremblait toute. ÉMILE ZOLA, L'Argent, 1891, page 401. C.— Fou, sans ordre, irrationnel, ou irraisonné. La floraison éperdue des arbustes de la rive se détache en blanc cru sur le bleu profond d'en haut (JULIEN VIAUD, DIT PIERRE LOTI, L'Inde sans les Anglais, 1903, page 105) : Ø 3.... on entendit quelque chose de pesant et de dur tomber sur le pavé de la cour. Puis, une galopade éperdue dans l'escalier et les couloirs. GEORGES DUHAMEL, Chronique des Pasquier, Suzanne et les jeunes hommes, 1941, page 284. Remarque : On rencontre dans la documentation a) La substantivation de l'animé. Les éperdus de tristesse, les éperdus de joie (confer BLOY, Le Désespéré, 1886, page 109). b) La substantivation neutre. Dans l'éperdu de votre abandon (GEORGES COURTELINE, La Conversion d'Alceste, Voiture versée, 1898, I, page 125). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 412. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 1 136, b) 2 349; XXe. siècle : a) 4 141, b) 1 284. Forme dérivée du verbe "éperdre" éperdre ÉPERDRE, verbe transitif. Rare. A.— Emploi transitif. Éperdre quelqu'un. Égarer, perdre quelqu'un (dans sa recherche, son admiration, etc.) : Ø Enfin, un autre panneau, également du quinzième siècle, une adoration, arrêtait moins Durtal pour la valeur de l'oeuvre qui ne l'éperdait guère que pour les réflexions que lui suggérait son origine. GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, L'Oblat, tome 1, 1903, page 303. B.— Emploi pronominal. [Sans construction prépositionnelle; le sujet désigne quelqu'un ou quelque chose] Disparaître, se confondre, se dissoudre dans un environnement. Et tous deux continuant ainsi le boulevard s'éloignèrent, s'éperdirent, disparurent dans le définitif crépuscule (ANDRÉ GIDE, Le Prométhée mal enchaîné, 1899, page 339 ). Les palmiers grêles s'éperdirent (ANDRÉ GIDE, Le Voyage d'Urien, 1893, page 22 ). — S'éperdre en, dans, contre.. S'égarer, se disperser en, dans, contre. Je m'oubliais, m'éperdais, dans une volupté imprécise, m'y dévouais absolument (ANDRÉ GIDE, Feuillets d'automne, 1896, page 101 ). La sensation (...) ne s'éperdant point dans la synthèse caractéristique de la pensée (JULIEN BENDA, La France byzantine ou le Triomphe de la littérature pure, 1945, page 30 ). Remarque : 1. Verbe usité seulement chez quelques écrivains cultivant l'archaïsme. 2. On rencontre dans la documentation la forme s'éperdueront d'un verbe supposé s'éperduer. Il [le peintre] se dit que les générations futures s'éperdueront de rêveries devant les figures qu'il fait (GUSTAVE FLAUBERT, Tentation, 1849, page 440). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 9.

« une adoration, arrêtait moins Durtal pour la valeur de l'oeuvre qui ne l'éperdait guère que pour les réflexions que lui suggérait son origine. GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, L'Oblat, tome 1, 1903, page 303. B.— Emploi pronominal.

[Sans construction prépositionnelle; le sujet désigne quelqu'un ou quelque chose] Disparaître, se confondre, se dissoudre dans un environnement.

Et tous deux continuant ainsi le boulevard s'éloignèrent, s'éperdirent, disparurent dans le définitif crépuscule (ANDRÉ GIDE, Le Prométhée mal enchaîné, 1899, page 339 ).

Les palmiers grêles s'éperdirent (ANDRÉ GIDE, Le Voyage d'Urien, 1893, page 22 ). — S'éperdre en, dans, contre..

S'égarer, se disperser en, dans, contre.

Je m'oubliais, m'éperdais, dans une volupté imprécise, m'y dévouais absolument (ANDRÉ GIDE, Feuillets d'automne, 1896, page 101 ).

La sensation (...) ne s'éperdant point dans la synthèse caractéristique de la pensée (JULIEN BENDA, La France byzantine ou le Triomphe de la littérature pure, 1945, page 30 ). Remarque : 1.

Verbe usité seulement chez quelques écrivains cultivant l'archaïsme.

2.

On rencontre dans la documentation la forme s'éperdueront d'un verbe supposé s'éperduer.

Il [le peintre] se dit que les générations futures s'éperdueront de rêveries devant les figures qu'il fait (GUSTAVE FLAUBERT, Tentation, 1849, page 440). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 9. 2. »

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