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Dictionnaire en ligne: ÉRAILLÉ1, -ÉE, participe passé et adjectif.

Publié le 31/01/2016

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Dictionnaire en ligne: ÉRAILLÉ1, -ÉE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de érailler1* II.— Emploi adjectival. MÉDECINE. vieux. Œil éraillé. Œil atteint d'ectropion, dont la paupière inférieure est retournée et/ou qui est injecté de sang. Il [Gottlieb] avait ses gros yeux si rouges et si éraillés, que je lui demandai s'il y avait mal (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, La Comtesse de Rudolstadt, tome 1, 1844, page 257 ). — [En parlant du regard] Entre un monsieur dont la tête tient de la vieille femme et du vieux régisseur de théâtre de province, le sourire gracieusé, le regard éraillé (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1862, page 1201 ). Forme dérivée du verbe "érailler" érailler ÉRAILLER2, verbe transitif. A.— 1. Emploi transitif. Tirer les fils (d'un tissu) en les rompant ou en les distendant Érailler de la soie, du satin (Dictionnaire de l'Académie française. 1932). — Par extension. Entamer superficiellement la surface de (quelque chose). Synonymes : rayer, érafler. La cange glisse lentement, en éraillant avec bruit ses parois contre la tête des récifs (MAXIME DU CAMP, Le Nil, Egypte et Nubie, 1854, page 123 ). Pencroff n'avait pas appuyé assez vivement, craignant d'érailler le phosphore (JULES VERNE, L'Île mystérieuse, 1874, page 42 ). 2. Emploi pronominal à sens passif. [Le sujet désigne une étoffe, un tissu, un objet fait de tissu] S'effiler, se déchirer superficiellement. Il s'était engagé sur l'arbre à califourchon (...) aux dépens de sa culotte dont le fond s'éraillait aux rugosités de l'écorce (THÉOPHILE GAUTIER, Le Capitaine Fracasse, 1863, page 410 ). Mme. Astier l'avait soigneusement visité (...) cet habit de cérémonie. La soie des palmes s'éraillait, la doublure ne tenait plus (ALPHONSE DAUDET, L'Immortel, 1888, page 37 ). — Par extension. [Le sujet désigne une chose considérée du point de vue de sa surface] S'écailler, se couvrir de rayures. Les invités se montraient du coude les fenêtres poussiéreuses, les taches sur les lambris, la peinture s'éraillant (GUSTAVE FLAUBERT, Bouvard et Pécuchet, tome 2, , 1880, page 75 ). · Spécialement. Se rider, se crevasser. Le roi du Magne a vu, le long de sa muraille, Ces têtes, dont la peau se dessèche et s'éraille, Blanchir, chacune au clou qui s'enfonce au travers (CHARLES-MARIE LECONTE DE LISLE, Poèmes tragiques, 1886, page 65 ). B.— Par analogie et au figuré, usuel. 1. Emploi transitif. Rendre (la voix) rauque ou voilée. Elle répond d'une voix qu'éraille l'alcool (OCTAVE MIRBEAU, Le Journal d'une femme de chambre, 1900, page 123) : Ø 1.... à plus de soixante-dix ans d'âge, elle pouvait encore chanter « Faust », mais elle prenait des précautions... elle se gavait de boules de gomme pour pas s'érailler la voix... LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 128. — [Le complément désigne l'organe vocal] Il parlait, parlait parlait, ne s'interrompant guère que lorsque le râclement d'un râle éraillait sa gorge (RENÉ MARAN, Batouala, 1921, page 180 ). — [Le complément désigne une production sonore] Éraillant les sons, déhanchant le rythme, avec des staccati canailles (JOSÉPHIN PÉLADAN, Le Vice suprême, 1884, page 211 ). Les trompettes (...) éraillent (...) le Glaubensthema (HENRI GAUTHIER-VILLARS, DIT WILLY, La Mouche des croches, par l'ouvreuse du Cirque d'été. 1894, page 135 ). 2. Emploi pronominal à sens passif. [En parlant de la voix] Devenir rauque ou voilée : Ø 2. « J'ai entendu Gambetta avec sa voix pleine, sonore, aux accents cuivrés, très belle sauf quand il la forçait. Alors elle s'éraillait. Il était très inégal, mais faisait un effet quasi mécanique sur l'assemblée. » MAURICE BARRÈS, Mes cahiers, tome 10, 1913, page 235, Remarque : On rencontre dans la documentation une attestation de l'adjectif érailleur, euse. [En parlant d'un cor de chasse] Sa trompe érailleuse (LOUIS-FERDINAND CÉLINE, opere citato, page 672). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2

« voix... LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 128. — [Le complément désigne l'organe vocal] Il parlait, parlait parlait, ne s'interrompant guère que lorsque le râclement d'un râle éraillait sa gorge (RENÉ MARAN, Batouala, 1921, page 180 ). — [Le complément désigne une production sonore] Éraillant les sons, déhanchant le rythme, avec des staccati canailles (JOSÉPHIN PÉLADAN, Le Vice suprême, 1884, page 211 ).

Les trompettes (...) éraillent (...) le Glaubensthema (HENRI GAUTHIER-VILLARS, DIT WILLY, La Mouche des croches, par l'ouvreuse du Cirque d'été.

1894, page 135 ). 2.

Emploi pronominal à sens passif.

[En parlant de la voix] Devenir rauque ou voilée : Ø 2.

« J'ai entendu Gambetta avec sa voix pleine, sonore, aux accents cuivrés, très belle sauf quand il la forçait. Alors elle s'éraillait.

Il était très inégal, mais faisait un effet quasi mécanique sur l'assemblée.

» MAURICE BARRÈS, Mes cahiers, tome 10, 1913, page 235, Remarque : On rencontre dans la documentation une attestation de l'adjectif érailleur, euse.

[En parlant d'un cor de chasse] Sa trompe érailleuse (LOUIS-FERDINAND CÉLINE, opere citato, page 672). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2 2. »

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