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Fig. 123 Principaux sites de la Nubie à l'époque de Ramsès

Publié le 06/01/2014

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Fig. 123 Principaux sites de la Nubie à l'époque de Ramsès II. L'Empire Dans le Sud, rien ne vient troubler la paix, sauf une révolte d'Irem en l'an 20, durement réprimée, puisque le roi en ramena 7 000 prisonniers, et un raid que le vice-roi Sétaou dut mener contre les Tjéméhou, les Libyens de la Marmarique, en l'an 44. La domination égyptienne s'étend sur toute la Nubie, dont les mines d'or alimentent le résor. Ramsès II asseoit son pouvoir en développant les installations existantes et en faisant construire plus e sept temples entre la Première et la Deuxième Cataracte, que les efforts de la communauté internationale nt sauvés de la montée des eaux du lac Nasser après la Seconde Guerre mondiale. Beit el-Wali, à 50 km au sud d'Assouan, il fait creuser au début de son règne un spéos comprenant une vant-salle, une salle à deux colonnes et un sanctuaire consacré à Amon-Rê et aux divinités locales. Ce temple, aujourd'hui reconstruit à côté de celui de Kalabcha, contient bon nombre de scènes militaires. Le roi fait aménager en l'an 30 un autre spéos à Derr, sur la rive orientale du fleuve. Ce temple, « La maison de amsès-Miamoun dans la maison de Rê », est consacré à Rê « Maître du ciel » et à Amon-Rê de Karnak. Il est lus développé que celui de Beit el-Wali : deux hypostyles en enfilade, probablement précédées d'une cour et 'un pylône, donnent accès à un triple sanctuaire. On y célébrait un culte des statues de Ramsès II associées à ê-Horakhty et Ptah. uinze ans plus tard il consacre un autre temple à Gerf Hussein, sur la rive occidentale : la « Maison de Ptah », construite par le vice-roi Sétaou. C'est un hémispéos, dans lequel on adore Ptah, Ptah-Tatenen et Hathor, ssociés à Ramsès « le Grand Dieu » : une allée de sphinx criocéphales conduit à un pylône qui donne accès à ne cour à péristyle contenant des colosses osiriaques. La face occidentale de cette cour constitue un second ylône qui est sculpté dans la façade de la montagne. On le franchit pour accéder au sanctuaire proprement dit ui est précédé d'une salle à colosses osiriaques. C'est là le plan des temples d'Abou Simbel qui sont construits ntre l'an 24 et l'an 31 et consacrés, le grand au roi associé Amon-Rê, Ptah et Horakhty, le petit à la reine éfertari associée à Hathor. Ouadi es-Séboua, Ramsès II restaure le temple construit par Amenhotep III qui avait été endommagé par les ersécutions atoniennes et construit un autre temple, consacré à Rê et à lui-même divinisé. En réalité, il s'agit 'un culte de son « image vivante en Nubie », qu'il installe également à Akcha, en l'associant à celui d'Amon et de Rê. Ce culte a un parallèle en Égypte dans celui des statues du roi qui étaient disposées en avant des temples et étaient l'objet d'une adoration selon un rituel propre, avec des installations particulières. Il ne s'agissait pas réellement d'une divinisation du roi, mais de son adoration en tant qu'hypostase divine : le culte ne s'adressait pas à un individu, mais à la manifestation de la divinité qu'il représentait. Le principe en est dérivé de celui que nous avons évoqué à propos de la « Demeure des Millions d'Années » : il crée une solidarité mutuelle entre le dieu et le roi qui consolide leur statut réciproque. Ramsès II construit également à Amara-ouest, qui est un endroit stratégique, puisque c'est là que débouche la route de Sélima qui permet la jonction entre le Soudan et Dounkoul. Il termine la construction de la ville fondée par Séthi Ier, « la Maison de Ramsès-Miamon », qui sera à la XXe dynastie le siège du gouvernorat de Kouch. Au nord-est de la ville, il fait édifier un temple orienté nord-sud et consacré à Amon-Rê et aux dieux de la Cataracte, auxquels il est lui-même associé. Sur les murs de la salle hypostyle, on retrouve, parmi les représentations traditionnelles de pays soumis à l'Égypte, une liste de nations vaincues qui est reprise telle quelle du temple d'Amenhotep III à Soleb et dont une bonne partie ne correspond plus aux réalités de l'époque. Le fait que le roi ait eu recours dans ce temple à un procédé qui est de même nature que l'envoûtement exécratoire que nous avons évoqué à propos des figurines de l'Ancien et du Moyen Empire puisqu'il revient à établir de façon archétypale un pouvoir non limité dans le temps, laisse à penser qu'Amara-ouest constituait alors la limite méridionale de l'empire égyptien, son limes africain, si l'on peut risquer un tel anachronisme. L'extension de l' « Empire » égyptien de la Cinquième Cataracte à la Syrie du Nord a certainement été l'une des raisons profondes de l'abandon de Thèbes comme capitale, trop excentrée par rapport aux nécessités de la politique extérieure, au profit d'un site du Delta oriental, plus proche des voisins asiatiques et des origines de la famille royale. Paradoxalement, l'emplacement de cette capitale est connu avec certitude depuis moins de vingt ans. On l'a cherchée à Tanis, Péluse, Silé, etc, jusqu'à ce que M. Hamza découvre, dans les années trente, un palais ramesside à Qantir et que L. Habachi propose d'y voir la capitale de Ramsès II. Les recherches menées depuis plus de dix ans par l'Institut Archéologique Allemand du Caire sous la direction de M. Bietak ont montré que Pi-Ramsès était en réalité à Tell ed-Dabâ, à proximité de Faqous, c'est-à-dire sur le site de l'ancienne Avaris, et que la Stèle de l'An 400 que nous évoquions plus haut commémorait la reprise du site probablement à la fin du règne d'Horemheb, puisqu'on y a retrouvé des éléments d'architecture à son nom. Fig. 124 Le site de Pi-Ramsès (d'après M. Bietak, LÄ V 138). Séthi Ier y construit un palais, dont on a retrouvé quelques vestiges, mais c'est Ramsès II qui décide d'en faire sa capitale et entreprend la construction de la ville proprement dite. Le rôle international de Pi-Ramsès est confirmé par la réception qui y est faite, en l'an 21, de l'ambassade de paix hittite. Il y a plus qu'un souci diplomatique dans ce choix qui permet au roi de prendre quelque distance avec Thèbes en renforçant les liens qui unissent la royauté à Héliopolis et Memphis. Pi-Ramsès restera la capitale jusqu'à la fin de l'époque ramesside, et presque tous les pharaons, à l'image de Ramsès II lui-même, y ajouteront des constructions. Le site sera abandonné au profit de Tanis à la XXIIe dynastie, sans doute à cause d'un déplacement de la branche pélusiaque du Nil, et servira de carrière de pierres pour la construction de la nouvelle capitale. Les temples d'Égypte Ramsès II fait disparaître les dernières traces de l'épisode amarnien en laissant démolir Akhetaton pour reconstruire et agrandir la ville d'Hermopolis, sur la rive opposée. Il se fait également construire, sur la rive ouest de Thèbes un temple funéraire, la « Demeure des Millions d'Années unie à Thèbes », le « tombeau D'Osymandyas » de Diodore, qui servira de modèle à Ramsès III pour son temple de Medinet Habou (fig. 126). Ramsès II aligne son temple sur le sanctuaire qu'avait fait édifier Séthi Ier et dont il développe le plan : une cour donnant accès par une rampe (2) et un portique à une cour à péristyle (3) débouchant sur deux hypostyles (4), derrière lesquelles se trouvent les salles de culte (5). Un pylône (6) permet d'entrer dans la première cour (7), sur laquelle s'ouvre au sud, derrière un portique (9), un palais, composé d'une salle d'audience (10) conduisant à la salle du trône (11). Derrière, des appartements laissent supposer que le roi pouvait y faire de courts séjours. De la première cour (7), une rampe, bordée de deux colosses royaux, dont seul un subsiste (14), donne accès à une seconde cour, à péristyle (15), en franchissant un second pylône. Cette cour est bordée, à l'est et à l'ouest, de colosses osiriaques représentant le roi. À partir de là, comme dans le temple de Séthi Ier à Abydos, l'axe central du temple est doublé de deux axes secondaires parallèles. Tous trois conduisent, à travers une grande hypostyle et, au centre, trois petites hypostyles en enfilade, dont la première (20) possède un plafond astronomique, aux sanctuaires : le principal au centre (23), celui des barques au nord (19), et, au sud, un temple miniature (18) comprenant vestibule, hypostyle et triple sanctuaire, consacré à la triade thébaine et à Séthi Ier. Parallèlement à lui, un temple est dédié à Osiris (25). Tout autour des installations cultuelles, des magasins et bâtiments administratifs sont enfermés dans une grande enceinte de briques crues. Nous retrouvons dans cet ensemble le principe déjà rencontré chez Hatchepsout à Deir el-Bahari et Séthi Ier à bydos : l'association cultuelle entre le roi et les dieux locaux. Le Ramesseum donne, en outre, une idée du lan traditionnel du temple égyptien, orienté en Fig. 125 Plan général de Thèbes (d'après Leclant : 1979 - fig. 431).

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Onlefranchit pouraccéder ausanctuaire proprement dit qui estprécédé d'unesalleàcolosses osiriaques.

C'estlàleplan destemples d'AbouSimbelquisont construits entre l'an24etl'an 31etconsacrés, legrand auroiassocié Amon-Rê, PtahetHorakhty, lepetit àla reine Néfertari associée àHathor. À Ouadi es-Séboua, RamsèsIIrestaure letemple construit parAmenhotep IIIqui avait étéendommagé parles persécutions atoniennesetconstruit unautre temple, consacré àRê etàlui-même divinisé.Enréalité, ils'agit d'un culte deson «image vivante enNubie »,qu'il installe également àAkcha, enl'associant àcelui d'Amon et de Rê.

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Ilne s'agissait pasréellement d'unedivinisation duroi, mais deson adoration entant qu'hypostase divine:le culte ne s'adressait pasàun individu, maisàla manifestation deladivinité qu'ilreprésentait.

Leprincipe enest dérivé de celui quenous avons évoqué àpropos dela«Demeure desMillions d'Années »:il crée unesolidarité mutuelle entreledieu etleroi qui consolide leurstatut réciproque. Ramsès IIconstruit également àAmara-ouest, quiestunendroit stratégique, puisquec'estlàque débouche la route deSélima quipermet lajonction entreleSoudan etDounkoul.

Iltermine laconstruction delaville fondée par Séthi Ier , « la Maison deRamsès-Miamon »,qui sera àla XX e dynastie lesiège dugouvernorat deKouch. Au nord-est delaville, ilfait édifier untemple orienté nord-sud etconsacré àAmon-Rê etaux dieux dela Cataracte, auxquelsilest lui-même associé.Surlesmurs delasalle hypostyle, onretrouve, parmiles représentations traditionnellesdepays soumis àl'Égypte, uneliste denations vaincues quiestreprise telle quelle dutemple d'Amenhotep IIIàSoleb etdont unebonne partienecorrespond plusauxréalités del'époque. Le fait que leroi aiteu recours danscetemple àun procédé quiestdemême nature quel'envoûtement exécratoire quenous avons évoqué àpropos desfigurines del'Ancien etdu Moyen Empire puisqu'il revientà établir defaçon archétypale unpouvoir nonlimité dansletemps, laisseàpenser qu'Amara-ouest constituait alors lalimite méridionale del'empire égyptien, sonlimes africain, sil'on peut risquer untelanachronisme. L'extension del'« Empire »égyptien delaCinquième Cataracteàla Syrie duNord acertainement étél'une des raisons profondes del'abandon deThèbes commecapitale, tropexcentrée parrapport auxnécessités dela politique extérieure, auprofit d'unsiteduDelta oriental, plusproche desvoisins asiatiques etdes origines dela famille royale.

Paradoxalement, l'emplacementdecette capitale estconnu aveccertitude depuismoinsdevingt ans.

Onl'acherchée àTanis, Péluse, Silé,etc,jusqu'à ceque M.Hamza découvre, danslesannées trente,un palais ramesside àQantir etque L.Habachi proposed'yvoir lacapitale deRamsès II.Les recherches menées depuis plusdedix ans parl'Institut Archéologique AllemandduCaire sousladirection deM.Bietak ontmontré que Pi-Ramsès étaitenréalité àTell ed-Dabâ, àproximité deFaqous, c'est-à-dire surlesite del'ancienne Avaris, etque laStèle del'An 400 quenous évoquions plushaut commémorait lareprise dusite probablement à la fin du règne d'Horemheb, puisqu'onya retrouvé deséléments d'architecture àson nom.. »

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