NOMINALISME
Publié le 02/04/2015
Extrait du document
Les tendances nominalistes d'une doctrine se révèlent par : (i) une thèse ontologique selon laquelle seuls les individus sont réels (c'est pourquoi le nominalisme est souvent lié à l'empirisme, cf. Hobbes) ; (ii) le rôle essentiel accordé au langage dans la connaissance : sans langage, pas de pensée rationnelle (cf. Condillac : la science est une langue bien faite) ; (iii) l'idée (qui caractérise l'attitude nominaliste des logiciens modernes) selon laquelle la majeure partie de nos processus cognitifs consiste en simples manipulations de signes qui ne signifient rien hors de leur contexte linguistique.
La critique moderne du nominalisme a avancé trois arguments :
1— Cela n'avance nullement d'affirmer que l'universel est un mot, car ce mot est déjà un universel (le mot « homme « ce n'est pas le signe concret écrit ici, mais une entité que chaque phonation ou écriture réalise).
2 — Le nominalisme prétend que le seul universel est le mot, mais pour appliquer le même mot à plusieurs choses, il faut que ces choses soient semblables ; si cette similitude est réelle, n'est-il pas impossible que la similitude elle-même ne soit qu'un mot (3) ?
3 — Si le nominalisme est vrai, parmi les énoncés exprimant des connaissances, certains relèvent uniquement de la structure de notre langage, d'autres sont dus à la structure du monde ; comment trouver un critère pour les différencier (cf. Quine) ?
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