Devoir de Philosophie

Vocabulaire: CHEVILLÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.

Publié le 11/11/2015

Extrait du document

Vocabulaire: CHEVILLÉ, -ÉE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de cheviller* II.— Emploi adjectival. A.— Qui est fixé, bouché avec des chevilles. Armoires de chêne chevillé (JOSEPH DE PESQUIDOUX, Le Livre de raison, 1925, page 146 ). — Par analogie. MANÈGE. Cheval chevillé. Cheval qui a les épaules trop serrées (et dont les mouvements, par conséquent, sont limités en ampleur). Remarque : Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux du XIXe. siècle ainsi que dans Larousse du xxe. siècle en six volumes, Grand Larousse encyclopédique en dix volumes et DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET 1965. B.— Au figuré. 1. Qui est indissolublement uni. [Ils] ont (...) l'idée enfoncée, solide, indéracinable, chevillée, qu'un artiste est un homme rempli de vices coûteux (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Manette Salomon, 1867, page 253) : Ø 1. L'homme donc s'aime d'autant plus qu'il le mérite moins, et son opinion de lui-même grandit avec son insignifiance. Les plus bêtes et les plus égoïstes sont donc les plus chevillés à leur individualité, précisément parce qu'elle a le moins d'intérêt pour le monde. HENRI-FRÉDÉRIC AMIEL, Journal intime, 1866, page 72. 2. Proverbial. [En parlant d'une personne] Avoir l'âme (la vie) chevillée au (dans le) corps. Résister aux causes ordinaires de mort (maladies graves, blessures, dangers encourus). Elle répondait (...) qu'elle avait l'âme chevillée au corps, qu'elle ne mourrait jamais que si on la tuait comme le phénix (MARCEL JOUHANDEAU, Monsieur Godeau intime, 1926, page 197 ). C.— Emplois techniques. Qui (com)porte des chevilles*. 1. [En parlant de la tête du cerf] Qui est garni de chevilles* (d'andouillers). Tête de cerf bien chevillée (Dictionnaire de l'Académie française. 1798-1878) : Ø 2. Il [le Rouge] a donné des andouillers, repoussé les cinq biches (...). Il [le jeune mâle] veut faire front. Mais la ramure du Rouge est trop large, trop chevillée (...) il faut céder... MAURICE GENEVOIX, La Dernière harde, 1938, page 225. — HÉRALDIQUE. [En parlant d'un massacre ou d'une ramure de cerf] Qui est garni de chevilles en émail différent; qui a des chevilles d'un nombre inférieur à dix. Remarque : Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux du XIXe. siècle dont Dictionnaire de l'Académie Française 1798-1878 ainsi que dans Larousse du xxe. siècle en six volumes, Grand Larousse encyclopédique en dix volumes et DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET 1965. 2. POÉTIQUE. Qui comporte des chevilles*. Strophes chevillées (THÉODORE DE BANVILLE, Les Cariatides, 1842, page 140 ). Ces vers sont mauvais (faux, chevillés et creux) (ANDRÉ BRETON, Les Manifestes du Surréalisme, 1930, page 154 ).

Liens utiles