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Vocabulaire: CHOISI, -IE, participe passé et adjectif.

Publié le 12/11/2015

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Vocabulaire: CHOISI, -IE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de choisir* II.— Emploi adjectival. A.— [En parlant d'une personne ou de quelque chose] Qui a été retenu de préférence à un(e) autre : Ø 1. À aucun autre coeur, Dieu ne fut plus sensible, Pascal échappe au plus sombre du jansénisme parce qu'il se sait préféré, il se sait choisi. FRANÇOIS MAURIAC, Mes grands hommes, 1949, page 15. Ø 2.... j'ai découvert qu'avec cent cinquante ouvrages bien choisis on a, sinon le résumé complet des connaissances humaines, du moins tout ce qu'il est utile à un homme de savoir. ALEXANDRE DUMAS PÈRE, Le Comte de Monte-Cristo, tome 1, 1846, page 194. · Morceaux choisis. Recueil des meilleurs textes extraits des oeuvres d'un ou plusieurs poètes ou auteurs. Synonymes : anthologie, florilège, spicilège : Ø 3.... je fus séduit, à en avoir une fièvre physique, par ce qu'il traîne de coupable dans l'éloquence de l'Espoir en Dieu et dans quelques fragments des Consolations. Ces fuyantes complications du péché dont je vous parlais tout à l'heure, je les pressentis par delà les morceaux choisis de mon livre de classe;... PAUL BOURGET, Le Disciple, 1889, page 89. B.— Par extension. Qui est meilleur en son genre; qui est supérieur en mérites. 1. [En parlant de pers] Qui se distingue par son élégance, le raffinement de son allure, de ses manières, de son comportement. La société était nombreuse et choisie (JULIEN VIAUD, DIT PIERRE LOTI, Le Mariage de Loti, 1882, page 262) : Ø 4.... elle se rappelait avoir entendu dire à Swann, (...) : « La duchesse est un des êtres les plus nobles de Paris, de l'élite la plus raffinée, la plus choisie. » MARCEL PROUST, Le Côté de Guermantes 1, 1920, page 57. 2. [En parlant de quelque chose] Qui se distingue par sa qualité. Mots choisis (GREEN, Journal, 1948, page 218); termes choisis (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1879, page 225) : Ø 5. Il [Amyot] voulait avant tout, en effet, un style exact, net, châtié, élu enfin, c'est-à-dire choisi et élégant dans son naturel... CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Causeries du lundi, tome 4, 1851-62, page 465. — En emploi comme substantif, familier. C'est du choisi. C'est ce qu'il y a de mieux, de meilleur. Remarque : Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux du XIXe. siècle dont Dictionnaire de l'Académie Française 1798-1878 ainsi que dans Larousse du xxe. siècle en six volumes, Grand Larousse encyclopédique en dix volumes et DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET 1965. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 4 501. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 5 681, b) 4 858; XXe. siècle : a) 6 078, b) 8 036. Forme dérivée du verbe "choisir" choisir CHOISIR, verbe. I.— Emploi transitif. A.— [Le sujet désigne une personne; le complément désigne une personne ou un inanimé concret ou abstrait] Prendre quelqu'un ou quelque chose de préférence à un(e) autre en raison de ses qualités, de ses mérites, ou de l'estime qu'on en a. Ce moment est bien choisi (JULES MICHELET, Journal, 1849, page 24 ). Lantier déclara (...) en choisissant les termes (ÉMILE ZOLA, L'Assommoir, 1877, page 600) : Ø 1. Heureuse que je suis! c'est lui qui m'a choisie ce soir entre toutes les autres jeunes filles... PAUL CLAUDEL, Le Père humilié, 1920, I, 1, page 486. Ø 2.... sa main cherchait dans sa poche un caillou : (...) Il en choisit un au toucher, rond, un peu aplati, qui adhérait exactement à la courbure de son index. MAURICE GENEVOIX, Raboliot, 1925, page 299. — En particulier. [Le sujet désigne Dieu; le complément désigne une personne] Élire, prédestiner quelqu'un à Son service, remplir une fonction qui correspond à Ses vues. Notre-Seigneur avait besoin d'un témoin, et j'ai été choisi, faute de mieux sans doute, ainsi qu'on appelle un passant (GEORGES BERNANOS, Journal d'un curé de campagne, 1936, page 1168) : Ø 3. Et sans doute possède-t-il [Flaubert] quelques-unes des vertus que Dieu exige de ceux qu'Il a choisis : haine du monde, goût de la solitude, du renoncement, détachement, persévérance... FRANÇOIS MAURIAC, Mes grands hommes, 1949, page 174. B.— Locutions. 1. Choisir de l'oeil. Distinguer du regard ce qu'on préfère. Remarque : Attesté dans DICTIONNAIRE UNIVERSEL DE LA LANGUE FRANÇAISE (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845, Grand dictionnaire universel du XIXe. et du XX-20e. siècle (Pierre Larousse), DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE (ÉMILE LITTRÉ), DICTIONNAIRE DES DICTIONNAIRES (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN ) 1892. 2. Locution proverbiale. Entre deux maux, il faut choisir le moindre. Remarque : 1. Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux du XIXe. siècle dont Dictionnaire de l'Académie Française 1878 ainsi que dans Larousse du xxe. siècle en six volumes, Dictionnaire de l'Académie Française 1932 et DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE (PAUL ROBERT ) 2. On rencontre dans la documentation un emploi pronominal rare : Il ne faut pas lui conseiller [à Monsieur de Balzac] de se choisir, de se réprimer (CHARLES-AMÉDÉE DE SAINTE-BEUVE, Portraits contemporains, tome 2, 1846-69, page 343). II.— Emploi transitif et intransitif ou absolu. A.— [Le sujet désigne une personne] Se décider, se déterminer entre deux ou plusieurs choses; opter pour un parti, pour une solution. Le sage veut choisir (ABBÉ JACQUES DELILLE, L'Homme des champs ou les Géorgiques françaises, Premier chant, 1800, page 38 ). Je peux choisir (GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, Un cas de divorce, tome 2, 1886, page 1071) : Ø 4. Dans l'embarras de savoir quelle est l'opinion la plus vraie, il faut choisir la plus honnête. Il y a des opinions qui viennent du coeur, et quiconque n'a aucune opinion fixe, n'a pas de sentiments constants. N'ayons que les opinions compatibles avec d'excellents sentiments. Le sentiment est juge en bonne logique, même dans les choses intellectuelles. JOSEPH JOUBERT, Pensées, tome 1, 1824, page 371. Ø 5. L'une des préoccupations dominantes des entrepreneurs de premier rang, des chefs de puissants groupements économiques est précisément de choisir avec pertinence les chefs économiques de second rang. FRANÇOIS PERROUX, L'Économie du XXe. siècle. 1964, page 623. B.— Locutions proverbiales. À force de choisir, on prend souvent le pire. Souvent qui choisit prend le pire. Remarque : Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux du XIXe. siècle dont Dictionnaire de l'Académie Française 1798 ainsi que dans Larousse du xxe. siècle en six volumes et DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE (PAUL ROBERT. — Allusion littéraire. Devine si tu veux, choisis si tu l'oses (DICTIONNAIRE DES ARTS ET DES SCIENCES (THOMAS CORNEILLE), Héraclius, 1647, IV, 5 ). Remarque : Attesté dans Grand dictionnaire universel du XIXe. et du XX-20e. siècle (Pierre Larousse), DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE (ÉMILE LITTRÉ), DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE (PAUL ROBERT. SYNTAXE : Le candidat choisit; droit, soin de choisir; libre de choisir; choisir un exemple, le moment; choisir la meilleure part, une place, une solution; choisir arbitrairement, convenablement, judicieusement, librement. C.— [Construction prépositionnelle] 1. Emploi transitif. Choisir + pour + substantif. [Choisir] Pour gîte (Théophile Gautier, Tra los montes, Voyage en Espagne, 1843, page 80); [Choisir] pour chef (Francis Ambrière, Les Grandes vacances, 1946, page 39); [Choisir] pour maître (Charles-Augustin Sainte-Beuve, Port-Royal, tome 3, 1848, page 412). Choisir + de + infinitif. [Choisir] De se soumettre, de servir (François Mauriac, La Vie de Jean Racine, 1928, page 203). Choisir quelqu'un, quelque chose; [Choisir] parmi/entre d'autres (Confer Émile Zola, La Faute de l'Abbé Mouret, 1875, page 1266). Victime qui (...) n'a point été choisie parmi les princes et les rois (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Les Martyrs ou le Triomphe de la religion chrétienne, tome 1, 1810, page 195 ). On choisit parmi les rêves ceux qui vous réchauffent le mieux l'âme (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Voyage au bout de la nuit, 1932, page 253 ). Les juges sont choisis parmis les avocats en renom (PAUL MORAND. Londres, 1933, page 254 ). Remarque : Noter chez HUGO, Hernani, 1830, I, 2, page 11 : Il faut choisir des deux, l'épouser, ou me suivre. 2. Emploi intransitif ou absolu. Choisir entre. Choisir entre trois ou quatre partis (MAURICE MAETERLINCK, La Vie des abeilles, 1901, page 176 ). Choisir entre deux façons de voir (GEORGES BATAILLE, L'Expérience intérieure, 1943, page 110) : Ø 6. C'est dire qu'ils ont suivi des chefs, qu'ils ont choisi entre deux politiques, qu'ils ont pris parti contre la collaboration... FRANÇOIS MAURIAC, Le Bâillon dénoué, 1945, page 459. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 5 054. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 6 607, b) 5 898; XXe. siècle : a) 5 965, b) 9 108. DÉRIVÉS : Choisisseur, substantif masculin. Celui qui choisit (confer L.-B. Picard, Théâtre, tome 8, Les Charlatans et les compères, 1820, page 401). Dans les caves (...) deux choisisseurs miraient les bouteilles vieillies (PIERRE HAMP, Vin de Champagne, 1909, page 171 ).

« Paris, de l'?lite la plus raffin?e, la plus choisie.

? MARCEL PROUST, Le C?t? de Guermantes 1, 1920, page 57.

2.

[En parlant de quelque chose] Qui se distingue par sa qualit?.

Mots choisis (GREEN, Journal, 1948, page 218); termes choisis (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1879, page 225) : ? 5.

Il [Amyot] voulait avant tout, en effet, un style exact, net, ch?ti?, ?lu enfin, c'est-?-dire choisi et ?l?gant dans son naturel... CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Causeries du lundi, tome 4, 1851-62, page 465.

? En emploi comme substantif, familier.

C'est du choisi.

C'est ce qu'il y a de mieux, de meilleur.

Remarque?: Attest? dans la plupart des dictionnaires g?n?raux du XIXe.

si?cle dont Dictionnaire de l'Acad?mie Fran?aise 1798-1878 ainsi que dans Larousse du xxe.

si?cle en six volumes, Grand Larousse encyclop?dique en dix volumes et DICTIONNAIRE ENCYCLOP?DIQUE QUILLET 1965.

STATISTIQUES?: Fr?quence absolue litt?raire?: 4 501.

Fr?quence relative litt?raire?: XIXe.

si?cle?: a) 5 681, b) 4 858; XXe.

si?cle?: a) 6 078, b) 8 036.

Forme d?riv?e du verbe "choisir" choisir CHOISIR, verbe.

I.? Emploi transitif.

A.? [Le sujet d?signe une personne; le compl?ment d?signe une personne ou un inanim? concret ou abstrait] Prendre quelqu'un ou quelque chose de pr?f?rence ? un(e) autre en raison de ses qualit?s, de ses m?rites, ou de l'estime qu'on en a.

Ce moment est bien choisi (JULES MICHELET, Journal, 1849, page 24 ).

Lantier d?clara (...) en choisissant les termes (?MILE ZOLA, L'Assommoir, 1877, page 600) : ? 1.

Heureuse que je suis! c'est lui qui m'a choisie ce soir entre toutes les autres jeunes filles... PAUL CLAUDEL, Le P?re humili?, 1920, I, 1, page 486.

? 2....

sa main cherchait dans sa poche un caillou?: (...) Il en choisit un au toucher, rond, un peu aplati, qui adh?rait exactement ? la courbure de son index.. »

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