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Vocabulaire: CHOYÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.

Publié le 12/11/2015

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Vocabulaire: CHOYÉ, -ÉE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de choyer* II.— Emploi adjectival. A.— [En parlant d'une personne ou d'une chose] 1. Courant. [En parlant d'une personne, d'un enfant, d'un être aimé] Confer choyer A 1. Je suis riche, choyé, fêté, recherché, sans souci du présent ni de l'avenir (RODOLPHE TOEPFFER, Nouvelles genevoises, 1839, page 261 ). Il a été trop gâté. Toujours choyé, câliné comme tous les uniques (ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, La Belle saison, 1923, page 847) : Ø 1. Quand mon ami rapportait de ses courses un oeil poché, un habit déchiré, il était plaint, caressé, choyé, rhabillé : en pareil cas, j'étais mis en pénitence. FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, tome 1, 1848, page 54. — En mauvaise part. Une femme française est nécessairement une poupée parée, choyée, gâtée, sans coeur (EDGAR QUINET, Allemagne et Italie, 1836, page 95) : Ø 2. J'ai connu plus d'un roi. C'étaient de petits rois, d'un petit royaume; rois dans leur famille, trop aimés, trop flattés, trop choyés, trop bien servis. Ils n'avaient point le temps de désirer. Des yeux attentifs lisaient dans leur pensée. Eh bien, ces petits Jupiters voulaient malgré tout lancer la foudre; ils inventaient des obstacles; ils se forgeaient des désirs capricieux, changeaient comme un soleil de janvier, voulaient à tout prix vouloir, et tombaient de l'ennui dans l'extravagance. ÉMILE-AUGUSTE CHARTIER, DIT ALAIN, Propos, 1908, page 29. — Emploi comme substantif, rare. Moi le triomphateur (...), l'acclamé, le choyé à l'étranger (PAUL VERLAINE, Œuvres complètes, tome 4, Mes Prisons, 1893, page 432 ). Hier, je vis mourir une de mes joies, un de ces petits choyés, dévoré par une marâtre (EUGÉNIE DE GUÉRIN, Lettres, 1834, page 53 ). 2. [En parlant d'un inanimé concr] Confer choyer A 3. Les objets ainsi choyés naissent vraiment d'une lumière intime (GASTON BACHELARD, La Poétique de l'espace, 1957, page 74 ). B.— [En parlant d'une entité abstraite] Confer choyer B. Un rêve si longtemps choyé (GEORGES DUHAMEL, Chronique des Pasquier, Vue de la Terre promise, 1934, page 118 ). — Par ironie. Cette mort aimée, choyée, parée, momifiée, sauvée (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1891, page 134 ). Fréquence absolue littéraire : 132. Forme dérivée du verbe "choyer" choyer CHOYER, verbe transitif. Familier. [Le sujet désigne toujours une personne] A.— [Le complément désigne une personne ou un inanimé concret] 1. Courant. [Le complément désigne une personne, plus généralement un enfant, un être cher] Entourer de soins attentifs et constants, d'affection, de tendresse vive et parfois outrée. Synonymes : câliner, dorloter : Ø 1. Ce qu'il te faut, c'est une dame d'un certain âge, qui te choie, qui te soigne, qui te dorlotte, j'en connais une qui est encore fort bien. PAUL CLAUDEL, L'Ours et la lune, 1919, page 610. — emploi absolu... balbutiant des caresses respectueuses, choyant avec des mots de douceur (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, En route, tome 2, 1895, page 42 ). — Emploi pronominal (réfléchi ou réciproque) Se choyer. Il se choya, se dorlota et accepta les consolations qu'on lui donnait (GUSTAVE FLAUBERT, Madame Bovary, tome 1, 1857, page 22 ). Ils ont beau se choyer, ils se dévoreraient s'ils vivaient constamment côte à côte (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, L'Oblat, tome 1, 1903, page 33 ). 2. Péjoratif. [Avec une idée de profit] : Ø 2. Monsieur Lepître ignorait ou souffrait le commerce de Doisy, véritable contrebandier que les élèves avaient intérêt à choyer : il était le secret chaperon de nos écarts, le confident des rentrées tardives, notre intermédiaire entre les loueurs de livres défendus. HONORÉ DE BALZAC, Le Lys dans la vallée, 1836, page 14. 3. Plus rarement. [Le complément désigne une chose] Conserver avec soin, entretenir avec amour. Venait le vieux tonnelier choyer, caresser, couver, cuver, cercler son or (HONORÉ DE BALZAC, Eugénie Grandet, 1834, page 73 ). — LITTÉRATURE. Choyer une oeuvre, un style. Apporter un soin extrême dans sa réalisation. Le prosateur veut trop choyer les mots (...), nous tombons dans le galimatias (JEAN-PAUL SARTRE, Situations II, 1948, page 88; confer aussi BRETON, Les Manifestes du Surréalisme, 1930, page 37 ). B.— Au figuré. [Le complément désigne une notion abstraite] Entretenir avec complaisance une idée, un état, etc. Choyer un rêve (ANDRÉ THEURIET, Le Mariage de Gérard, 1875, page 54 ); choyer un penchant (ALEXANDRE DUMAS PÈRE, Hamlet, prince de Danemark, 1848, I, 4, page 188 ). — Par ironie. N'apprenons point au peuple à choyer les crimes (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Études historiques, 1831, page CV) : Ø 3. Il faut beaucoup de temps pour couver, nourrir et choyer une haine de belle taille. GEORGES DUHAMEL, Chronique des Pasquier, Les Maîtres, 1937, page 267. Remarque : On rencontre dans la documentation le participe présent adjectivé choyant, ante. Chugnard fit avec elle [sa femme] assaut de choyante tendresse (Jean Richepin, Flamboche, 1895, page 55). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 85.

« choy?s, d?vor? par une mar?tre (EUG?NIE DE GU?RIN, Lettres, 1834, page 53 ).

2.

[En parlant d'un inanim? concr] Confer choyer A 3.

Les objets ainsi choy?s naissent vraiment d'une lumi?re intime (GASTON BACHELARD, La Po?tique de l'espace, 1957, page 74 ).

B.? [En parlant d'une entit? abstraite] Confer choyer B.

Un r?ve si longtemps choy? (GEORGES DUHAMEL, Chronique des Pasquier, Vue de la Terre promise, 1934, page 118 ).

? Par ironie.

Cette mort aim?e, choy?e, par?e, momifi?e, sauv?e (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1891, page 134 ).

Fr?quence absolue litt?raire?: 132.

Forme d?riv?e du verbe "choyer" choyer CHOYER, verbe transitif.

Familier.

[Le sujet d?signe toujours une personne] A.? [Le compl?ment d?signe une personne ou un inanim? concret] 1.

Courant.

[Le compl?ment d?signe une personne, plus g?n?ralement un enfant, un ?tre cher] Entourer de soins attentifs et constants, d'affection, de tendresse vive et parfois outr?e.

Synonymes?: c?liner, dorloter?: ? 1.

Ce qu'il te faut, c'est une dame d'un certain ?ge, qui te choie, qui te soigne, qui te dorlotte, j'en connais une qui est encore fort bien. PAUL CLAUDEL, L'Ours et la lune, 1919, page 610.

? emploi absolu...

balbutiant des caresses respectueuses, choyant avec des mots de douceur (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, En route, tome 2, 1895, page 42 ).

? Emploi pronominal (r?fl?chi ou r?ciproque) Se choyer.

Il se choya, se dorlota et accepta les consolations qu'on lui donnait (GUSTAVE FLAUBERT, Madame Bovary, tome 1, 1857, page 22 ).

Ils ont beau se choyer, ils se d?voreraient s'ils vivaient constamment c?te ? c?te (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, L'Oblat, tome 1, 1903, page 33 ).. »

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