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Vocabulaire: COMBLÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.

Publié le 14/11/2015

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Vocabulaire: COMBLÉ, -ÉE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de combler* II.— Adjectif. A.— Rempli entièrement et de manière très apparente. Un trou, un fossé comblé; une vallée comblée. B.— [En parlant d'une personne] Qui a reçu tous les biens, toutes les satisfactions possibles et imaginables de ce monde : Ø LA GOUVERNANTE [à Alarica] . — Il [le mariage] t'apaisera, te détendra. Non plus d'un peu de fleur d'orange, mais de l'arbre aux oranges tout entier ton corps sera comblé, satisfait, rassuré. Le mariage, c'est l'état, c'est le trône de la femme. JACQUES AUDIBERTI, Le Mal court, 1947, I, page 135. — Substantif. Les comblés. Les riches, les heureux, les comblés, ceux qui n'ont pas besoin d'espérance et à qui le présent suffit (ANDRÉ GIDE, Journal, 1926, page 821 ). Fréquence absolue littéraire : 822. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 1 350, b) 857; XXe. siècle : a) 1 024, b) 1 267. Forme dérivée du verbe "combler" combler COMBLER, verbe transitif. A.— [L'objet désigne un vide physique] 1. Vieux ou littéraire. Remplir une mesure, un récipient au maximum de sa capacité avec un surplus qui le dépasse. Combler un boisseau (Dictionnaire de l'Académie Française); combler une mesure, la mesure (Dictionnaire de l'Académie Française). Il (...) emprunta une petite charrette, et, (...) il la combla de meubles (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Les Soeurs Vatard, 1879, page 241 ). — Locution figurée (plus fréquent) Combler la mesure. Dépasser ce qui est admissible ou pardonnable. Par sa dernière faute, il a comblé la mesure; leurs crimes, leurs fautes ont comblé la mesure (Dictionnaire de l'Académie Française) : Ø 1. Mais cet assassinat juridique, en comblant la mesure de leurs crimes, n'étouffa pas la doctrine que Parole de Dieu avait semée. PIERRE-JOSEPH PROUDHON, Qu'est-ce que la propriété? préface, 1840, page 145. 2. Usuel. [L'objet désigne une cavité, un vide] Remplir entièrement de façon compacte et bien apparente. Combler un fossé, des vallées, la tranchée (Dictionnaire de l'Académie Française). Des maçons, (...) comblent les trous, bouchent les lézardes (MAXIME DU CAMP, En Hollande, 1859, page 228 ). Une barbe peu fournie comble la cavité des joues (ROGER MARTIN DU GARD, Jean Barois, 1913, page 547) : Ø 2. La neige avait nivelé toute la profonde vallée, comblant les crevasses, effaçant les deux lacs, capitonnant les rochers;... GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 2, L'Auberge, 1886, page 1078. — Emploi pronominal à sens passif. Les puits se sont comblés, les canaux ont été envahis par le sable (JEAN THARAUD, JÉRÔME THARAUD, La Fête arabe, 1912, page 162 ). SYNTAXE : Combler une fosse, une grotte, un trou. Âtre comblé de cendre (NODIER, Trilby, 1822, page 180). — Par métaphore. Combler le gouffre d'une fortune ruinée (BALZAC, Correspondance, 1836, page 26); un vide soudain se creusait dans sa vie, un vide affreux qu'il fallait combler à tout prix (ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, Le Pénitencier, 1922, page 800) : Ø 3. Je vais retirer les petits poèmes en prose [du recueil] , et combler le trou, qui ne sera pas très considérable, avec deux essais :... LOUIS FARIGOULE, DIT JULES ROMAINS, Les Hommes de bonne volonté, La Douceur de la vie, 1939, page 94. Remarque : L'Académie Française mentionne un emploi rare : mettre le comble à quelque chose, le rendre complet. Il a comblé sa perfidie. Cette perte a comblé ses infortunes (Dictionnaire de l'Académie Française 1835-1932). B.— Par analogie et au figuré. 1. [L'objet désigne une personne] Combler [quelqu'un] de [quelque chose] .. Donner quelque chose en surabondance à quelqu'un, au-delà de la mesure normale. Combler de bienfaits, de dons, de présents. Ce que tu m'apprends du mariage d'Adrien, (...) m'a fait un extrême plaisir. Dis-lui bien que cette nouvelle me comble de joie (JEAN-JACQUES AMPÈRE, Correspondance, 1827, page 479 ). SYNTAXE : Combler de biens, de dons, de faveurs, d'honneurs, de gloire; combler d'attentions et de prévenances; combler de bénédictions. — Absolument. Combler quelqu'un.. Satisfaire tous ses désirs. Vous me comblez! Un homme comblé. — En particulier, dans le langage de l'amour, de la passion : Ø 4. Vous êtes trop et trop peu dans ma vie. Trop pour que je puisse aimer quelqu'un d'autre. Trop peu pour me combler et me satisfaire. Vous me donnez trop pour que je puisse cesser toute relation avec vous sans un déchirement affreux. Vous me donnez trop peu pour que ce peu ne soit pas aussi insuffisant et douloureux que le rien. Votre amitié m'est une torture, et la rupture de cette amitié me serait une torture elle aussi. HENRI DE MONTHERLANT, Les Jeunes filles, 1936, page 1016. 2. [L'objet, inanimé abstrait, désigne un manque de quelque chose, ou de quelqu'un, un besoin] a) Domaine intellectuel. Combler une lacune, un vide. Rétablir entièrement l'enchaînement des faits ou des idées : Ø 5. En faisant mes démonstrations il y aura nécessairement un grand nombre de lacunes, soit qu'elles soient impossibles à combler dans l'état actuel de la science, soit que je n'aie pas eu le temps de les aborder bien qu'elles puissent être solubles. CLAUDE BERNARD, Principes de médecine expérimentale, 1878, page 283. — FINANCES. Combler un déficit. Le supprimer entièrement par de nouveaux apports de fonds. Ce boni viendrait à point pour m'aider à combler mon déficit, car je suis fort arriéré et fort endetté (VICTOR HUGO, Correspondance, 1867, page 7 ). b) Domaine affectif. Combler les convoitises, les espérances, les souhaits, les voeux de quelqu'un. Les satisfaire entièrement, totalement. Satisfaire tous les appétits, combler toutes les convoitises (GEORGES CLEMENCEAU, Vers la réparation, 1899, page 352) : Ø 6.... des hommes et des femmes jadis insupportables, et qui avaient perdu à peu près tous leurs défauts, soit que la vie, en décevant ou comblant leurs désirs, leur eût enlevé de leur présomption ou de leur amertume. MARCEL PROUST, Le Temps retrouvé, 1922, page 936. Remarque : 1. On relève un emploi adjectival du participe présent comblant, ante. La comblante et riche harmonie avec laquelle elles [les ressources techniques et spirituelles de l'artiste] se trouvaient ici [dans l'oeuvre] distribuées (Julien Gracq, Au château d'Argol, 1938, page 162). 2. On rencontre dans la documentation l'adjectif combleur, euse, rare au figuré Qui comble. Passé et avenir, les seules richesses de l'homme. Avenir combleur de vides. Parfois aussi le passé joue ce rôle (S. Weil, La Pesanteur et la grâce, 1943, page 29). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 305. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 2 062, b) 1 634; XXe. siècle : a) 1 575, b) 1 964.

« (Dictionnaire de l'Acad?mie Fran?aise).

Il (...) emprunta une petite charrette, et, (...) il la combla de meubles (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Les Soeurs Vatard, 1879, page 241 ).

? Locution figur?e (plus fr?quent) Combler la mesure.

D?passer ce qui est admissible ou pardonnable.

Par sa derni?re faute, il a combl? la mesure; leurs crimes, leurs fautes ont combl? la mesure (Dictionnaire de l'Acad?mie Fran?aise)?: ? 1.

Mais cet assassinat juridique, en comblant la mesure de leurs crimes, n'?touffa pas la doctrine que Parole de Dieu avait sem?e. PIERRE-JOSEPH PROUDHON, Qu'est-ce que la propri?t?? pr?face, 1840, page 145.

2.

Usuel.

[L'objet d?signe une cavit?, un vide] Remplir enti?rement de fa?on compacte et bien apparente. Combler un foss?, des vall?es, la tranch?e (Dictionnaire de l'Acad?mie Fran?aise).

Des ma?ons, (...) comblent les trous, bouchent les l?zardes (MAXIME DU CAMP, En Hollande, 1859, page 228 ).

Une barbe peu fournie comble la cavit? des joues (ROGER MARTIN DU GARD, Jean Barois, 1913, page 547) : ? 2.

La neige avait nivel? toute la profonde vall?e, comblant les crevasses, effa?ant les deux lacs, capitonnant les rochers;... GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 2, L'Auberge, 1886, page 1078.

? Emploi pronominal ? sens passif.

Les puits se sont combl?s, les canaux ont ?t? envahis par le sable (JEAN THARAUD, J?R?ME THARAUD, La F?te arabe, 1912, page 162 ).

SYNTAXE?: Combler une fosse, une grotte, un trou.

?tre combl? de cendre (NODIER, Trilby, 1822, page 180). ? Par m?taphore.

Combler le gouffre d'une fortune ruin?e (BALZAC, Correspondance, 1836, page 26); un vide soudain se creusait dans sa vie, un vide affreux qu'il fallait combler ? tout prix (ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, Le P?nitencier, 1922, page 800) : ? 3.

Je vais retirer les petits po?mes en prose [du recueil] , et combler le trou, qui ne sera pas tr?s consid?rable, avec deux essais?:... LOUIS FARIGOULE, DIT JULES ROMAINS, Les Hommes de bonne volont?, La Douceur de la vie, 1939, page 94.. »

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