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Vocabulaire: CONFINÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.

Publié le 17/11/2015

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Vocabulaire: CONFINÉ, -ÉE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de confiner2* II.— Adjectif. A.— Vieux. Enfermé, emprisonné, relégué : Ø 1. J'ai invité l'officier de garde à dîner avec moi. Il m'a raconté, dans la conversation, qu'il avait longtemps fait partie des prisonniers confinés à Verdun; mais qu'il avait enfin obtenu d'en sortir pour venir à Paris. EMMANUEL DIEUDONNÉ, COMTE DE LAS CASES, Le Mémorial de Sainte-Hélène, tome 2, 1823, page 406. — Par analogie. Ø 2. Si un ami vient me voir et m'apporte des nouvelles de Paris, ou si la radio et les journaux m'apprennent qu'il y a des menaces de guerre, je me sens exilé dans le village, exclu de la vie véritable, confiné loin de tout. MAURICE MERLEAU-PONTY, Phénoménologie de la perception, 1945, page 330. B.— [En parlant d'une personne ou de notions abstraites, produits de la personne humaine; suivi d'un complément d'objet secondaire désignant un lieu concret ou abstrait, ou un certain domaine] Enfermé dans; limité à. Ces imaginations trop confinées au seuil domestique, rétrécies d'horizon (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Nouveaux lundis, tome 9, 1863-69, page 11) : Ø 3. Tu as raison : je suis trop confinée en moi-même. Je veux vivre différemment. Je me lèverai de bonne heure. Je sortirai davantage... Je reprendrai quelques-unes de mes occupations de jeune fille. JACQUES CHARDONNE, L'Épithalame, 1921, page 232. — Absolument. Enfermé dans un espace ou au figuré dans des limites étroit (es). Nous couvrîmes en quelques jours, (...) plusieurs quartiers de Paris (...) les plus populeux (...) les plus confinés (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 592 ). — Tu es trop désoeuvrée, trop confinée, tu as besoin de t'aérer un peu (HERVÉ BAZIN, Qui j'ose aimer, 1956, page 110) : Ø 4. Voltaire méprisait (...) un esprit [de Piron] , un génie même, mais si confiné, si localisé, qui, pourvu qu'il eût ses coudées franches, se complaisait à demeure dans un assez bas étage et ne sentait pas le besoin d'en sortir. CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Nouveaux lundis, tome 7, 1863-69, page 436. C.— Air, atmosphère confiné(e). Enserré dans un espace étroit, et de ce fait, insuffisamment renouvelé ou non renouvelé. Il semblait que ce lieu fût si parfaitement clos que l'air confiné n'y pût circuler davantage que dans une chambre longtemps fermée (JULIEN GRACQ, Au Château d'Argol, 1938, page 106 ). — Au figuré. Confer supra B absolument Je passais d'une atmosphère confinée à des horizons plus larges (PIERRE SCHAEFFER, À la recherche d'une musique concrète, 1952, page 29 ). Forme dérivée du verbe "confiner" confiner CONFINER1, verbe. I.— [L'image ou l'idée dominante est celle de frontière ou de limite entre deux lieux ou choses qui se touchent] A.— Emploi transitif. [En parlant d'un lieu, d'un territoire considéré par rapport à un autre lieu] 1. Emploi transitif direct, rare. Toucher les limites de. Au-delà du Tibre, il [ce territoire] confinait Céré et Veïes (JULES MICHELET, Histoire romaine, tome 1, 1831, page 115 ). 2. Emploi transitif indirect, vieux. Confiner à, avec.. Toucher aux frontières, aux bords de (un autre lieu); être immédiatement voisin. La province de Goritz (...) confine avec l'Italie. Les habitants y parlent italien (EMMANUEL DIEUDONNÉ, COMTE DE LAS CASES, Le Mémorial de Sainte-Hélène, tome 1, 1823, page 680 ). — Absolument. Être voisin (du lieu dont on vient de parler ou du lieu où l'on se trouve) : Ø 1. Voilà ce désert d'Horeb et ce Mont-Sinaï (...). Sur la plage aride qui confine, tu n'aperçois plus de trace de splendeur, et cependant ici fut un entrepôt de richesses. CONSTANTIN-FRANÇOIS CHASSBOEUF, COMTE DE VOLNEY, Les Ruines ou Méditations sur les révolutions des empires, 1791, page 34. B.— Emploi intransitif. [En parlant de deux lieux considérés dans leurs rapports réciproques] . Être contigu : Ø 2. Il [le réseau muletier] (...) s'est surtout développé entre 800 et 1 800 mètres, c'est-à-dire dans la zone où confinent les cultures et les pâturages, sur la combinaison desquels est fondée l'économie alpestre. PAUL VIDAL DE LA BLACHE, Principes de géographie humaine, 1921, page 233. II.— Au figuré. A.— Emploi transitif. [En parlant d'un être ou d'une chose par rapport à un(e) autre] Être très proche de. 1. Emploi transitif direct, rare. Cela confine l'utopie (FRANÇOIS PERROUX, L'Économie du XXe. siècle. 1964, page 376 ). 2. Confiner à. La folie n'est pas un empire distinct et séparé; notre vie ordinaire y confine, et nous y entrons tous par quelque portion de nous-même (HYPPOLYTE-ADOLPHE TAINE, Notes sur Paris, Vie et opinions de Monsieur Frédéric-Thomas Graindorge, 1867, page 300 ). Il y a des opérations capitalistes (...) qui confinent au vol (JEAN JAURÈS, L'Armée nouvelle, 1911, page 388) : Ø 3. Toute qualité verse dans un défaut; l'économe touche à l'avare, le généreux confine au prodigue, le brave côtoie le bravache;... VICTOR HUGO, Les Misérables, tome 1, 1862, page 793. B.— Emploi intransitif. [En parlant de deux êtres ou choses dans leurs rapports réciproques] Être très proches l'un de l'autre. Certains argots confinent, comme certains métiers; ils marchent sur une lisière commune (Dictionnaire de la langue française (ALFRED DELVAU) 1866, page XIII. ). Remarque : On trouve dans la documentation a) Confinage, substantif masculin Synonyme de voisinage. Tous les voisins et voisines du confinage (Roger Martin du Gard, La Gonfle, 1928, II, 8, page 1214). b) Confinité, substantif féminin, figuré. Fait d'être très proche. Il y a une confinité, une affinité, une liaison la plus profonde entre la détresse et la chrétienté (Charles Péguy, Clio, 1914, page 173). Attesté dans de nombreux dictionnaires du XIXe et XXe. siècle, en parlant de territoires.

« quelques jours, (...) plusieurs quartiers de Paris (...) les plus populeux (...) les plus confin?s (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT C?LINE, Mort ? cr?dit, 1936, page 592 ).

? Tu es trop d?soeuvr?e, trop confin?e, tu as besoin de t'a?rer un peu (HERV? BAZIN, Qui j'ose aimer, 1956, page 110) : ? 4.

Voltaire m?prisait (...) un esprit [de Piron] , un g?nie m?me, mais si confin?, si localis?, qui, pourvu qu'il e?t ses coud?es franches, se complaisait ? demeure dans un assez bas ?tage et ne sentait pas le besoin d'en sortir. CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Nouveaux lundis, tome 7, 1863-69, page 436.

C.? Air, atmosph?re confin?(e).

Enserr? dans un espace ?troit, et de ce fait, insuffisamment renouvel? ou non renouvel?.

Il semblait que ce lieu f?t si parfaitement clos que l'air confin? n'y p?t circuler davantage que dans une chambre longtemps ferm?e (JULIEN GRACQ, Au Ch?teau d'Argol, 1938, page 106 ).

? Au figur?.

Confer supra B absolument Je passais d'une atmosph?re confin?e ? des horizons plus larges (PIERRE SCHAEFFER, ? la recherche d'une musique concr?te, 1952, page 29 ).

Forme d?riv?e du verbe "confiner" confiner CONFINER1, verbe.

I.? [L'image ou l'id?e dominante est celle de fronti?re ou de limite entre deux lieux ou choses qui se touchent] A.? Emploi transitif.

[En parlant d'un lieu, d'un territoire consid?r? par rapport ? un autre lieu] 1.

Emploi transitif direct, rare.

Toucher les limites de.

Au-del? du Tibre, il [ce territoire] confinait C?r? et Ve?es (JULES MICHELET, Histoire romaine, tome 1, 1831, page 115 ).

2.

Emploi transitif indirect, vieux.

Confiner ?, avec..

Toucher aux fronti?res, aux bords de (un autre lieu); ?tre imm?diatement voisin.

La province de Goritz (...) confine avec l'Italie.

Les habitants y parlent italien (EMMANUEL DIEUDONN?, COMTE DE LAS CASES, Le M?morial de Sainte-H?l?ne, tome 1, 1823, page 680 ).. »

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