CADRAGE D'UN PROJET EN MASTER 1 MATIERE GESTION DE PROJET

« LE CADRAGE D'UN PROJET Cadrer son projet : est-ce vraiment possible ? Cadrer un projet est loin d'être une chose facile à faire.

Et pour le réussir, il faut l'envisager avec souplesse.

Pour vous faire comprendre toutes ses subtilités, nous allons commencer par une anecdote.

Elle peut vous paraître étrange, mais je vous assure qu'elle a son utilité. Une histoire d'opportunités Dans le monde du travail, il faut sans cesse être en mode « OBSERVATIONS ».

En échangeant, en discutant, en « ECOUTANT », en randant service, en analysant, en conseillant, en réfléchissant, en se trompant, naissent des « opportunités de projets », il est nécessaire de pouvoir les identifier et et savoir se projetter.

Le chemin est long et parsemé d'embûches, étapes après étapes. Les projets peuvent être des projets glissants Certains projets s’apparentent à trois projets glissants.

Ils apparaissent comme des cadeaux faciles à faire à mettre en place, mais dès qu’on s’en approche d’un peu trop près, ils nous échappent.

On rêve de s’en saisir, de les cadrer, mais ils nous imposent leur rythme. Cette difficulté à poser le cadre peut provenir de plusieurs facteurs : • Une forte incertitude sur l’orientation à donner au projet, • Une multitude de parties prenantes, ayant chacune leur avis sur la question, • Un déficit d’expertise conjoncturel ou structurel, qui ne permet pas de qualifier l’opportunité ou la faisabilité du projet. Comment cadrer votre projet ? Définissez la structure Que l’on parle de Document d’Initialisation du Projet, de Charte Projet, de fiche projet ou de cahier des charges projet, le document qui va permettre de cadrer le projet contient peu ou prou les mêmes informations. 1.

Objectifs du projet • Objectifs d'impact pour le client - enjeux • Objectifs à atteindre par le projet 2.

Le besoin à satisfaire • Description des produits et services attendus • Livrables clés du projet • Critères d'acceptabilité, et de réceptions, critères de réussite 3.

Contexte du projet • Données en entrée - documents déjà disponibles • Contraintes liées au projet • Solutions explorées ou à explorer 4.

Périmètres, interfaces et hypothèses • Périmètre touché, interface avec d'autres projets • Limites contractuelles, fonctionnelles, géographiques • Hypothèses prises à ce stade du projet 5.

Risques (menaces et opportunités) du projet • Eléments favorables/défavorables pour le lancement et la réalisation du projet - forces et faiblesses de l'entreprise • Risques majeurs identifiés issus de l'analyse préliminaires des risques 6.

Organisation du projet • • • • Composition de l'équipe projet et des instances de décision Mode de fonctionnement de l'équipe projet et du comité de pilotage Phases et macro tâche du projet, planning général Budget initial par grands types de dépenses Acceptez de vous y prendre à plusieurs reprises pour « attraper » votre projet Il est très rare d’obtenir dès la première rencontre avec votre sponsor (le porteur de risques, la société intermédiaire avec qui vous voulez mettre en place le projet, un prestataire externet, etc...) une vision explicite des objectifs du projet. Préparez votre entretien avec lui pour tirer un maximum de profit du temps qu’il pourra vous consacrer, et acceptez que votre cahier des charges se construisent par itérations (entre 2 et 3) 1- Questions à poser 2 - Fiche projet 3 - Cahier des charges 4 - Note de lancement Données importantes liées au projet : CONTENU (performance) = COUTS ET DELAIS Acceptez que ça bouge encore ! Malgré tous les efforts que vous pourrez déployer pour attraper votre projet, il est fort possible que ce dernier continue à se débattre. Acceptez l’incertitude, et qualifiez-la avec des tolérances.

Si par exemple votre date de livraison peut varier d’un mois en fonction des résultats d’une étude technique à venir, indiquez-le dans votre cahier des charges plutôt que de vous enfermer dans un délai qui se révélera très vite erroné. Les tolérances, qu’est-ce que c’est ? Les tolérances correspondent aux déviations admissibles au-delà et en-deçà des objectifs du plan de projet, et qui ne nécessitent pas d’en référer au niveau supérieur. Par exemple, si vous disposez d’une tolérance de -10% à +10% par rapport à votre fameux budget de 150000€, cela signifie que vous pourriez le livrer avec 15000€ de budget additionnel, tout en considérant que c’est un succès. Les tolérances peuvent être déclinées sur 6 domaines différents : • Durée : variation positive ou négative de temps par rapport aux dates d’achèvement cibles ; • Coûts : variation positive ou négative des coûts par rapport au budget prévu ; • Qualité : variation positive ou négative par rapport à l’objectif de qualité (par exemple, un format cible de produit de plus ou moins 3 cm) ; • Périmètre : variation admissible des produits du plan (entre ceux qui doivent impérativement.... »