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Cours de philosophie sur LA CULTURE (thématique du programme TS, TL, TES)

Publié le 15/09/2015

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Ce n’est pas exactement le fait d’une méchanceté naturelle qui rend la vie à l’état de nature invivable ; quand Diderot, dans l’article de l’Encyclopédie sur Hobbes, écrit à propos de Rousseau et de Hobbes : « L’un croit l’homme de la nature bon, et l’autre le croit méchant », le propos ne rend pas compte d’emblée du fait que la violence de l’état de guerre est liée aux trois causes de la discorde qui sont la rivalité, la défiance et la gloire (Léviathan, I, chapitre 13). C’est la rencontre aléatoire des désirs des uns et des autres qui provoque la violence. Chaque homme est un ennemi pour l’autre du fait de l’absence de toute contrainte. C’est parce que chaque homme est porteur d’un droit absolu qui est celui de sa propre puissance que l’état de nature est asocial et anomique.

Remarques : Les conséquences qui découlent de cette conception sont l’échange des biens et la formation de classes de travailleurs : agriculteurs, artisans, etc. Si une cité est juste par la correspondance entre les qualités de l’individu adaptées aux divers travaux, la question se pose alors de la répartition des tâches et de la formation des uns et des autres ; la division du travail a ainsi une origine naturelle, mais cela suffitil pour penser la dimension sociale de celle-ci ? Si la raison d’être de la division du travail se ram�ne à une nécessité, ce propos sur l’origine est aussi un propos sur un fondement qui s’appuie sur une légitimation naturelle de l’organisation de la cité. Cette « fondation » naturelle contient ainsi une approbation évidente de la division du travail ; l’accord répété d’Adimante aux propos de Socrate est peut-être aussi lourd et problématique qu’une approbation tacite ; peut-on s’opposer à ce qui est naturel ?

L’opposition entre ce qui est par nature (physis) et par convention (nomos) est classique et remonte à l’usage qui en est fait par les Grecs, sophistes et philosophes. L’histoire du droit naturel est problématique et riche de sens. Ici, l’acte du travail semble détacher l’homme de son milieu naturel mais il ne déborde pas les limites de l’état commun dans lequel la nature l’a placé. La droite raison est aussi chez Locke la loi naturelle qui am�ne l’être humain à être sociable et le droit de propriété est antérieur à la constitution de la société civile.

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« naturel de l’histoire des femmes est-il de devenir mères ? L’évolution des mœurs et des droits concernant la question familiale, l’éducation et la parité entre homme et femme est une source aussi riche en enseignement.

Question supplémentaire « Comment l’homme conçoit-il la destruction de l’homme et de l’animal ? » Si l’homme et l’animal comme êtres vivants peuvent être rapprochés dans l’explication bio - logique des fonctions vitales, la distinction ne s’en impose pas moin\ s dès qu’on aborde une simple « conduite vitale » commune entre eux.

a insi une conduite émotionnelle humaine appar - tient d’abord au domaine naturel et biologique qui en est comme la condition première : l’être humain est d’abord un être vivant, tout dépend du fait d’être en vie ; cependant il se distingue aussitôt de la vie animale par son dépassement de la seule fonctio\ n vitale en donnant un sens à sa conduite qui n’est pas déductible de la seule réalité biologique.

p our l’auteur, les termes de « fuite », de « dérobade », de « détournement de sens » décrivent au plus près cette « sorte d’échappement » de l’humain vers ce qui peut le définir.

La distinction de l’homme et de l’animal implique ce double registre d’appartenance et de libération.

La dernière phrase du texte évoque à elle seule la condition ambiguë de l’humain qui ne peut que se dérober « à la simplicité de la vie animale » ou détourner « de leur sens les conduites vitales ».

La définition de l’homme enfin comme « génie de l’équivoque » montre le passage d’un ordre à l’autre par substitution.

Cela relève du mystère de l’humain indéfinissable une fois pour toutes dans un statut clair et définitif au comportement prévisible.

L’homme est un être inachevé, texte de Jean-Jacques Rousseau ☞ page 12 Le traité sur l’éducation que représente l’Émile de Rousseau constitue avec le Contrat social les deux œuvres maîtresses de l’auteur.

La question politique et la question de l’éducation s’articulent en effet dans l’approche anthropolo\ gique de la nature humaine.

En définissant l’homme comme être de liberté (« L’homme est né libre, et partout il est dans les fers », Du Contrat social, livre I, chapitre i), celui-ci échappe d’emblée à tout assu- jettissement de sa condition par la tradition du droit divin et l’opp\ ression d’un pouvoir inégalitaire.

La question de l’enfance est ainsi investie d’une dimension fondatrice de l’humain : si la liberté de l’homme est native, son devenir dépend de son éducation. Éléments de réponse 1.

L’enfance est importante pour Rousseau car en elle se joue le sort de « la race humaine ».

L’enfant n’est pas un adulte en miniature qui peut se suffire à lui-même, mais un être défini ici en termes de besoins qui le relient au reste de l’humanité : « Nous naissons faibles, nous avons besoin de force ; nous naissons dépourvus de tout, nous avons besoin d’assistance ; nous nais- sons stupides, nous avons besoin de jugement.

» La dimension naturelle de l’homme s’ouvre ainsi à une construction de soi par l’éducation ; la formation de l’humain s’accomplit par le biais de la maîtrise de son évolution.

Le préjugé à combattre concerne le fait de cet inachèvement, qui a pu être longtemps appréhendé comme insignifiant alors qu’il impose l’idée d’un souci particulier, celui de l’éducation qui ne se réduit pas à un simple apprentissage de la vie et des métiers.

Remarque : les travaux de Philippe Ariès (L’Enfant et la vie familiale sous l’Ancien Régime) peuvent être une source de renseignements utiles dans toute approche de l’investissement moderne de l’enfance à partir du xvii e siècle. 2.

Les trois sources de l’éducation nous viennent de « la nature », « des hommes », « des choses ».

p our la nature, il s’agit ici du « développement interne de nos facultés et de nos or - 8. »

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