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La CULTURE (cours de philosophie)

Publié le 11/02/2012

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culture
 
« Un champ, si fertile soit-il, ne peut être productif sans culture, et c’est la même chose pour l’âme sans enseignement. « (Cicéron, Tusculanes, II, 13, trad. Humbert, Les Belles Lettres).
 
 
I)               Nature et Culture
 
a)  Une opposition
 
 
La nature= le monde dans son ensemble : plantes, maladies, mort, êtres vivants, le vent, le soleil. L’homme lui-même est un organisme vivant, il fait donc partie de la nature. C’est donc l’ensemble des réalités qui existent indépendamment de l’activité humaine.
 
La culture= tout ce qui n’existerait pas sans la nature humaine : pour la table devant moi, le bois est naturel mais pas la table qui est le résultat d’un travail. Celle-ci est donc culturelle.
 
Que pouvons nous observer dès à présent ?
 
-         le problème de la transmission :
·       la nature se transmet selon les gènes, les lois de la physique (phusis= nature) de la nature.
·       La culture se transmet selon une tradition de « faire «, d’action, elle implique donc la mémoire et donc une éducation.
 
à La nature est hérédité, la culture héritage.
 
-         Comment s’opposent-ils ?
Depuis au moins le néolithique, la nature a été transformé par l’homme à travers l’agriculture, les constructions… à l’ordre et la structure des terres de notre planète sont l’expression de la volonté humaine. Aujourd’hui il n’y a plus de « coin de nature « sauf pour ceux qui vous veulent vendre des destinations de vacances. En ce qui concerne l’homme, pouvons nous retrouver en lui un espace naturel, non « déformé « par la nature ?
 


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« b) Superposition ou imbrication Beaucoup de préjugés proviennent de la confusion entre la nature et la culture.

Cette confusion est dangereuse.

2 cas : - Fatalité : prendre un fait culturel comme une donnée naturelle, par exemple : si la violence est inscrite dans les gènes, la force devient nécessaire pour l’éliminer : une personne est naturellement violente, elle est dangereuse pour la société, il faut donc l’éliminer.

Alors que si cette violence est vue sous l’angle du phénomène culturel, développé par la société, on peut chercher à en guérir l’homme par l’éducation, la prévention. - Norme : Il est aussi possible de chercher à faire admettre, à justifier un comportement acquis en lui donnant l’alibi du naturel.

Par exemple, on dira que ce que je fais « c’est normal, c’est naturel », par contre l’autre fais une action barbare, anormale… le naturel devient la norme, et si quelqu’un n’est pas « normal » il y a rejet, exclusion.  Dans les 2 cas : le naturel interdit toute discussion, soit parce qu’on ne peut échapper à ses contraintes, soit parce qu’on ne peut contester son idéal. La biologie a montré qu’il n’y a pas d’hérédité de l’acquis .

Ce qu’un être acquière durant son existence ne peut modifier les gènes qu’il transmettra à sa descendance. Ainsi des millénaires d’éducation n’ont, dans le fond, pas changé la nature humaine. Donc, l’homme est composé d’une base naturelle, « l’homonisation », sur laquelle se serait déposé une culture issue de la société.

Mais si la culture n’est plus, l’homme retournerait-il à un état naturel, originel, animal ? Claude Levi-Strauss remarqua qu’un animal domestique peut revenir, dans certaines conditions, à son état sauvage.

Pourquoi ? Parce que la domestication s’un animal se fait par un agent extérieur : l’homme.

Mais qu’en est-il de l’homme ? Il s’est domestiqué lui-même.

Il a fait disparaître certains instincts, il a atténué certains sens (ex : odorat).

Surtout le corps humain qui en évoluant est devenu dépendant de l’environnement culturel, qu’il ne peut exister en dehors de lui : la main humaine appel l’outil ; sans l’apprentissage culturelle d’une langue, l’homme ne peut parler, car si les expressions naturelles, existent : le sourire, le langage naturel non. L’homme est par nature un être artificiel . c) Y a-t-il une nature humaine ? Le mot « nature » a plusieurs sens.

Il ne désigne pas seulement le monde « physique ».

Il est synonyme d’ essence : ce qui caractérise la réalité profonde et immuable d’un être. Ainsi il faut parler de nature humaine chaque fois qu’on désigne les caractères fondamentaux de tous les hommes, sans exception, sans distinction de lieux, de temps ou de culture.

Mais peut on cerner l’essence de l’homme ? La diversité observable dans le monde entre les hommes appartenant à différentes cultures, ou ayant des apparences. »

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