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franc-maçonnerie - sociologie.

Publié le 19/05/2013

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sociologie
franc-maçonnerie - sociologie. 1 PRÉSENTATION franc-maçonnerie, société de pensée de nature initiatique, à caractère fraternel et philanthropique. Elle ne peut être assimilée ni à une secte, ni à une Église, ni à un parti politique, car elle n'est pas doctrinaire, elle n'impose aucune croyance, et elle ne cherche pas à conquérir le pouvoir. 2 HISTORIQUE D'origine anglaise, la franc-maçonnerie est issue des confréries de bâtisseurs du XIVe siècle qui bénéficiaient de franchises fiscales accordées par le pouvoir royal. Itinérants, les compagnons, pour l'essentiel tailleurs de pierre, se réunissaient dans des loges, locaux installés aux abords des chantiers, où se transmettaient les secrets du métier sous la férule d'un maître maçon. Cette première franc-maçonnerie sera désignée par la suite comme « opérative «, en raison du développement d'une sociabilité d'intérêt principalement professionnel. 2.1 La franc-maçonnerie en Angleterre À partir du XVIe siècle, ces cercles commencent à s'ouvrir à d'autres corps de métiers puis, progressivement, à admettre dans leurs rangs des hommes fortunés, des hommes de loi et des ecclésiastiques. C'est alors que la franc-maçonnerie spéculative -- ou philosophique -- émerge, plus indifférente à « l'art de bâtir «, transformant ces assemblées en sociétés de pensée consacrées à la formation des consciences et à la défense de nouveaux principes tels que la fraternité, l'égalité et la paix. En 1717, à Londres, quatre de ces guildes -- appelées loges --, fusionnent en une grande loge, couvrant Londres et Westminster. En 1723, cette dernière prend le titre de Grande Loge d'Angleterre ; elle se dote de constitutions, dites d'Anderson, et devient dès lors la référence commune des francs-maçons. L'histoire de la maçonnerie anglaise est marquée par de nombreux conflits, notamment entre les maçons protestants et catholiques, malgré la tolérance confessionnelle des règlements référentiels. La querelle entre les ateliers proches de l'esprit libéral de la loge d'York et ceux, plus traditionalistes, se référant à la Grande Loge de Londres ne s'éteint qu'en 1813 avec la création d'une Grande Loge unie d'Angleterre. Cette dernière révise les constitutions de 1723 en imposant la croyance en un Dieu révélé. Les maçons anglais répandent très rapidement l'institution dans leurs colonies et dans les pays d'Europe : les premiers ateliers s'installent en Russie (1717), en Belgique (1721), en Espagne (1728), en Italie (1733) et en Allemagne (1736). 2.2 La franc-maçonnerie en France Comme pour le reste de l'Europe, la franc-maçonnerie s'implante en France, vers 1725, sous l'impulsion d'aristocrates anglais. En 1735, s'organise la première obédience française, la Grande Loge de France, qui se dote en 1738 d'un Grand Maître, le duc d'Antin. De nombreux membres, ou frères, cherchent à démocratiser l'institution en instaurant une élection des représentants. Cette scission engendre, en 1773, la création d'une obédience rivale -- le Grand Orient de Fra...
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« Réception maçonnique d'un apprentiSe revendiquant les descendants des guildes de bâtisseurs de cathédrales, les francs-maçons utilisent pour symbole les outils desmaçons (équerre, compas, niveau, truelle) et leurs œuvres (temple, colonnes, etc.).

Sur cette gravure, un apprenti aux yeux bandéset semi-dénudé est introduit dans le temple où il va subir une série d'épreuves symboliques ; assis, le Vénérable de la loge préside lacérémonie.

Assemblée des Francs maçons pour la réception des Apprentis.

Gravure.

Musée national du Risorgimento, Turin.Agenzia LUISA RICCIARINI—MILANO La franc-maçonnerie apparaît comme une société initiatique puisque, pour devenir membre d’une loge, un individu doit être préalablement accepté puis initié, dansl’observance des secrets, en conformité avec le mythe hiramique — personnage biblique, Hiram de Tyr, architecte, a été engagé par le roi Salomon sur le chantier duTemple et a résisté à la torture sans livrer ses secrets.

Le mythe d’Hiram sert également de point de départ d’un calendrier maçonnique utilisant un système de datation de4 000 ans antérieur au calendrier usuel. Des symboles servent à la préparation des travaux de réflexion et comme signe de reconnaissance entre ses membres, la maçonnerie restant une société secrète oudiscrète selon les périodes.

Les outils des constructeurs de cathédrales (équerre, compas, niveau, truelle, etc.) constituent le premier support auquel viennent s’ajouter lesformes (triangle, étoile), les nombres (trois, cinq, sept) et les lettres.

Des objets sont aussi utilisés pour une reconnaissance interne : des vêtements tels que les tabliersgraduels ou des objets comme le maillet, symbole d’autorité, utilisé lors de l’ouverture et de la fermeture des travaux. 4.2 Devoirs du maçon La maçonnerie est, avant tout, une société qui vise à enseigner une philosophie morale à ses membres.

En cela, malgré l’observance du secret, le franc-maçon doitsubordonner ses obligations fraternelles à ses devoirs envers Dieu (pour les maçonneries se référant au Grand Architecte de l’Univers), à son pays, à sa famille et àl’humanité. Une réglementation interne aux obédiences et aux loges astreint les maçons à des devoirs envers l’institution autant que le reste de la société dite « profane ». 4.3 Objectifs de la maçonnerie Dans la plupart des pays, le caractère charitable et le principe de fraternité se traduisent par la création de foyers maçonniques pour les maçons âgés ou pour leurs veuves,ainsi que des orphelinats et écoles pour les enfants des membres de l’ordre.

Cette fraternité diffère toutefois radicalement d’autres sociétés de bienfaisance privées, carl’aide ou la charité entre membres reste purement volontaire : aucun contrat ou autre forme d’accord ne stipule l’obligation de soutenir financièrement et matériellement unfrère dans la détresse.

La franc-maçonnerie s’investit aussi dans des causes humanitaires et n’hésite pas à collecter des fonds à l’occasion de grandes catastrophes, commecelle de la mine de Courrières, en 1906. Mais le travail véritable en loge est une réflexion progressiste, tant pour le maçon lui-même que pour la société dans laquelle il évolue.

C’est ainsi que les maçons françaisont œuvré, entre autres, pour la laïcisation de l’enseignement, la séparation de l’Église et de l’État (sous le ministère d’Émile Combes), l’extension du vote aux femmes oul’interruption volontaire de grossesse. 5 OPPOSITION ET ANTI-MAÇONNISME 5.1 Opposition religieuse Dès sa fondation, l’ordre est l’objet de nombreuses critiques et condamnations politiques et ecclésiastiques.

Bien que la franc-maçonnerie n’exclue pas les catholiques, quisont largement représentés dans les loges, particulièrement en Amérique latine et aux Philippines, en 1738, le pape Clément XII excommunie, par la bulle In eminenti, les francs-maçons pour hérésie.

Benoît XIV les condamne à son tour en 1751, dans la bulle Providas. En fait, l’Église catholique reproche à la franc-maçonnerie d’usurper ses propres prérogatives par des principes spirituels et un caractère religieux, raison pour laquelle certains pays catholiques n’ont jamais autorisé la franc-maçonnerie.

EnFrance, en revanche, puisque les différentes bulles pontificales ne sont pas enregistrées par les parlements, l’ordre s’épanouit à la suite du courant athée de la Révolutionfrançaise.

La célèbre encyclique Humanum genus de Léon XIII (1884) laisse entendre que l’ordre pratique le satanisme.

Ce n’est qu’en 1974 qu’un ecclésiastique, le révérend père Michel Riquet, propose une réconciliation de l’Église catholique avec la maçonnerie française. 5.2 Oppositions politiques La franc-maçonnerie subit, dès le XVIII e siècle, les attaques des différents régimes dans de nombreux pays.

En 1737, en France, un collège de juges décide de l’interdire : le pouvoir politique ne peut en effet rester indifférent à l’égard des hommes qui se réunissent dans des lieux tenus secrets.

Les dirigeants des États catholiques appliquent lesdirectives du Vatican, comme par exemple en Espagne.

Aux États-Unis, après l’enlèvement, en 1821, du frère William Morgan qui menaçait de dévoiler les secrets de lafranc-maçonnerie, nombre de loges font l’objet d’attaques virulentes.

En France, la thèse d’un complot « judéo-maçonnique » est soutenue par le journaliste et polémisteLéo Taxil qui publie, à la fin du XIXe siècle, de « fracassantes révélations » sur la franc-maçonnerie.

De même, la prise de position en faveur du capitaine Dreyfus de la maçonnerie française permet à ses adversaires d’alimenter cette thèse. L’avènement de régimes politiques autoritaires dans la première moitié du XXe siècle constitue une menace sérieuse pour la franc-maçonnerie : Hitler impute la responsabilité de diverses actions subversives aux francs-maçons ; il leur attribue même les incidents qui ont conduit à la Première Guerre mondiale.

Il décrète ladissolution de toutes les obédiences maçonniques en Allemagne ; les loges sont fermées et les frères fichés.

Staline, Mussolini, Franco, Salazar et Pétain leur réservent lemême sort.

En France, le régime de Vichy interdit la maçonnerie dès août 1940 et s’engage dans une persécution systématique des francs-maçons, au même titre que lesjuifs.

Les régimes communistes, à l’instar de l’URSS stalinienne, anéantissent toute organisation maçonnique.

Ce n’est qu’au début des années quatre-vingt-dix que l’ordrese reconstitue dans les pays de l’Est.. »

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