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Grand oral du bac : Société: LA MORT

Publié le 30/01/2019

Extrait du document

L’idée de déposer le corps d’un soldat abattu sur le champ de bataille sous l’Arc de triomphe à Paris et de le consacrer comme le symbole d’une génération d'hommes morts pour leur patrie est une façon de rendre hommage à leur sacrifice et d'en garder la mémoire.

Les thèmes macabres _ au Moyen Âge apparaissent à peu près en même temps que les artes moriendi, ou art de mourir.

 

Le triomphe de la mort en était l’une des plus fréquentes représentations. Le sujet d’un triomphe est l’illustration très réaliste de la puissance collective de la mort et ce n’est plus un affrontement personnel entre un homme et la mort comme dans les danses macabres.

Mais le dialogue avec les morts peut revêtir une forme plus individuelle et plus radicale. Certains recherchent par le spiritisme à rétablir le contact avec le défunt. Cette pratique consiste à s’adresser directement au mort, et à interpréter ses réponses, données par l’intermédiaire de coups frappés suivant un code établi au début de la séance.

 

Dans les cas où le travail du deuil n’est pas accompli, où la mort d’un être proche n’est pas acceptée, un individu peut être entraîné dans une dépression grave qui peut le conduire à

 

LES EXPÉRIENCES DE MORT IMMINENTE

 

Les scientifiques ont recensé de nombreux récits de personnes qui prétendent être mortes puis revenues à la vie. Ces récits rapportent des scènes similaires: l’impression de quitter son enveloppe corporelle, une vision simultanée de tous les événements de sa propre vie, des lumières éclatantes, une musique grandiose. Les scientifiques ont appelé EMI (Expérience de Mort Imminente) ces phénomènes et ont avancé plusieurs hypothèses pour les expliquer. L’approche de la mort provoquerait la sécrétion par le cerveau de substances semblables à des drogues hallucinogènes qui entraîneraient ces visions. Selon d’autres hypothèses, ce phénomène serait dû à des causes mécaniques, liées à l'angoisse insupportable de l’issue fatale, qui donnerait au mourant l'impression que son esprit se dissocie de son corps. Les scientifiques ont noté des rapprochements entre les récits d'EMI et certaines scènes décrites dans des livres comme le Bardo Thôdol (le livre des morts tibétains). Quelle que soit l’explication de ces phénomènes, les personnes qui les ont vécus s’accordent à dire qu’ils ont changé leur vision de la mort et de la vie d'une manière radicale.

Giraudon

recréer autour de lui d’une manière maladive la présence d’un être mort, au point de croire parfois que le défunt vit toujours.

 

L’industrie de la mort

 

Aux États-Unis, les rites funéraires sont délégués à des Funernl Directors (régisseurs de funérailles) qui prennent en charge tous les aspects que les proches ne peuvent affronter dans leur chagrin. L’activité funéraire concerne d’abord la dépouille. Les thanatopmcteurs (du grec thana-tos, mort) font en sorte, par des techniques sophistiquées de conservation des corps, de retarder et d’atténuer les effets visibles de la mort physique. Il s’agit avant tout, en conservant au défunt le plus longtemps possible l’apparence qu’il avait de son vivant, de donner aux survivants l’illusion que le défunt est toujours en vie, et d’éviter de les confronter directement à l’image du mort. Les proches peuvent ainsi garder du défunt une image plus rassurante. L’effort porte aussi sur les cercueils, souvent en métal, et fermés à clé au lieu d’être cloués ou vissés. Une lucarne escamotable permet d’apercevoir le visage du défunt maquillé par le thanatopracteur. On fait en sorte que le cercueil ressemble le moins possible à un cercueil.

 

L’attitude des sociétés occidentales face à la mort est paradoxale. D’une part, elle semble familière dans la mesure où elle est partout évoquée, montrée par les médias au point d’appartenir à l’univers quotidien. D’autre part, l’homme occidental refuse d’être affecter individuellement par la mort. Dans son culte de la santé, de la vie, il a oublié la mort dans son aspect vital et naturel, et pour cela, il la repousse dans des limites qu’il ne veut pas connaître ; il la tient à distance parce qu’elle l’angoisse.

Dialoguer avec les morts

 

La mort d’un proche est toujours inacceptable. C’est pourquoi les vivants éprouvent la nécessité de poursuivre un dialogue avec lui. Ce peut être un dialogue symbolique, qui consiste en une évocation du mort. Il importe en effet que le mort ne soit pas oublié. En parlant de lui, en l’évoquant, le défunt semble encore vivre dans les mémoires. La commémoration peut être collective et concerner un groupe, comme dans le cas des victimes d’une guerre. C’est le sens des mémoriaux de guerre qui se dressent dans de nombreux pays occidentaux. Leur fonction et la raison de leur existence sont d’empêcher des événements tragiques de l’histoire de l’humanité comme l’holocauste des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale s’effacent de la mémoire des hommes. C’est aussi le sens de la tombe du soldat inconnu, qui symbolise en France à lui seul les millions de victimes de la Première Guerre mondiale.

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x ;:: La mort le souverain sous des traits idéalisés est réalisé avant que son corps ne soit parfumé et entouré de bandelettes de lin tissé.

Les Égyptiens considèrent la mort comme une étape vers un monde identique à celui qu'ils ont connu de leur vivant.

En conséquence, le pharaon est enseveli avec son mobilier, ses armes et des «modèles>> (maquettes de navire, de maison, de bétail), qui constituent la panoplie usuelle du quo­ tidien dans l'au-delà.

La tombe étant un concentré de l'univers paradisiaque O'Am-Douat), ses parois sont ornées de scènes de moisson, de pêche, de chasse et de banquets festifs qui agissent par magie.

Avant d'être conduit à sa «demeure d'éter­ nité», un officiant se livre au rituel de !'«ouverture de la bouche>> , qui consiste à rendre au défunt l'usage symbolique de la parole et du souffle de vie.

Devenu à son tour un Osiris (dieu de la renais­ sance), le pharaon rejoint le panthéon.

En Chine, le premier empereur Qin Shi Huangdi (259-210 av.

J...C.) entreprit trente-5ix ans avant sa mort la construction de son tombeau.

Il fit creuser de vastes fosses dans lesquelles furent ense velies des statues des guerriers de son armée, d'une taille proportionnelle à leur grade.

Les archéologues ont ainsi mis à jour plus de huit mille statues, toutes différentes.

Outre ces effigies, l'empereur a fait enterrer avec lui les artisans qui ont construit certains éléments de cette tombe extraordinaire.

D'autres rituels funéraires En Inde, la crémation est de règle mais les plus démunis n'ont pas toujours les moyens d'acheter le bois nécessaire.

Il est courant de voir des cadavres s'en aller dans le courant d'un fleuve, sans que ce spectacle ne dérange les riverains et les passants.

Avant la crémation, le cadavre est plongé dans le fleuve sacré, le Gange, afin d'être purifié.

Il est revêtu d'un linceul blanc, qui est la couleur du deuil en Inde.

Puis le cadavre est dis­ posé sur le bûcher.

C'est en général le fils aîné du mort qui préside à la cérémonie, effectuant trois fois le tour du bûcher en récitant des prières.

Puis il met le feu au bûcher.

Au terme de la crémation, les cendres sont recueillies puis dispersées dans le fleuve.

La destruction de l'enveloppe charnelle � Le Taj Mahal (Agra, Inde) est un monument funéraire construit entre 1630 et 1652 à la mémoire de l'épouse favorite de Shah Jahan.

permet à l'esprit de s'en affranchir totalement pour se fondre à nouveau dans l'univers.

Lattitude des sociétés traditionnelles africaines est très différente.

Le mort ne quitte jamais totale­ ment le monde des vivants.

Chez les Agni de Côte d'Ivoire, le mort continue d'habiter l'espace qu'il occupait de son vivant.

Il arrive que son esprit se manifeste aux vivants.

Aussi les vivants veillent-ils à éviter certains lieux familiers au défunt, de peur de le rencontrer, ce qui est tou­ jours le signe annonciateur d'une mort pro­ chaine.

Le corps du défunt est entouré d'un soin particulier.

Lors de la toilette mortuaire, les plaies éventuelles sont soignées comme s'il s'agissait d'un vivant.

Le cadavre est veillé, les proches s'assurent qu'il ne manque de rien.

Ils lui appor­ tent de la nourriture, lui offrent du tabac ou à boire.

Tout le monde se comporte exactement comme s'il était vivant.

Bien traiter le mort, c'est s'assurer qu'il restera bienveillant envers les vivants.

Car le mort reste investi d'une puissance redoutable, qu'il peut employer à soulager les vivants ou à les tourmenter.

Il peut ainsi intervenir pour punir des crimes commis contre ceux de son clan, ou être invoqué de manière magique pour juger un conflit grave.

Au Japon, les morts ne sont pas absents du monde des vivants.

Ils continuent de veiller sur les vivants.

Des fêtes leur sont dédiées, à l'occa­ sion desquelles les sentiers sont restaurés pour leur permettre de revenir au village.

Des offrandes de nourriture leur sont offertes, que consomment les vivants.

À l'issue de cette fête les morts repartent dans leur domaine.

Des lanternes ou des poupées qui représentent le mort sont alors confectionnées et abandonnées dans le courant de la rivière.

Au Mexique, la fête des morts revêt un carac­ tère particulièrement spectaculaire.

Les rites catholiques y côtoient des coutumes héritées des Aztèques.

Des pâtisseries en sucre sont réalisées en forme de crâne.

Un autel coloré et fleuri orne chaque maison, où sont déposées des offrandes.

Un repas est organisé sur la tombe du défunt.

Tout le monde s'efforce par tous les moyens de partager un moment avec lui, comme s'il faisait encore partie du monde des vivants.

Chez les Tziganes en revanche, tout est mis en œuvre pour oublier le mort.

Même son nom ne doit pas franchir les lèvres d'un vivant.

Ses affaires personnelles sont brûlées, dispersées ou encore vendues à des gadgés (non-gitans).

Le deuil dure une année, pendant laquelle par res­ pect pour le mort, sa famille évite de faire de la musique ou même d'écouter la radio.

Au terme de cette période, il ne doit plus rester de traces du passage du défunt sur la terre.

La vie de la famille reprend son cours normal.

L'Occident et la mort Lidée de la mort a connu dans l'histoire de l'Occi­ dent une évolution considérable.

Au Moyen Âge, la mort était familière, la mortalité infantile impor­ tante, les épidémies courantes; la peste décima à plusieurs reprises une frange considérable de la population européenne.

Quand ils ne sont pas � La crémation des corps est pratiquée en Inde, en généra /le long d'un fleuve pour que les cendres puissent ensuite s'éparpiller.. »

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