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LA MORALE ET LA VIE DOMESTIQUE

Publié le 05/06/2012

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morale

On entend par là un groupe d'individus qui se consid�rent comme descendant lous d'un même totem, c'est-à-dire d'un être sacré, chose ou être vivant (généralement une esp�ce animale ou végétale), dont ils portent le nom, qui leur sert d'embl�me et à la nature duquel ils croient participer de façon plus ou moins mystérieuse. " Si le totem est le loup, tous les membres du clan croient qu'ils ont le loup pour ancêtre et qu'ils ont en eux quelque chose du loup. C'est pourquoi ils s'appliquent à. eux-mêmes cette dénomination : ils sont des loups " (DunKHEIM, Année Sociologique, 2). Cette parenté, comme on le voit, n'a rien d'une consanguinité réelle : elle est une notï'on purement idéale, mystique, religieuse. Toute relation matrimoniale est interdite entre les membres du même clan totémique : l'exogamie eot donc une r�gle absolue. D'autre part, nul ne peut avoir qu'un seul totem, de telle sorte que si l'enfant conserve le totem de sa m�re, il appartient à la famille de celle-ci, non à celle de son p�re, avec lequel il n'a pas de parenté....

morale

« laquelle apparaît comme la forme primftive, normale, universelle, de toute société.

Mais cette forme primitive a été contrariée par des causes multiples.

De là des déformations anormales, des formes aberrantes, déviations ou perver~ions, à travers lesquelles cependant s'est conservé toujours le type normal primitif.

2° Théorie évolutionniste (RoBERTSON, SMITH, les sociologues français conte•nporains).

Nous dirons plus loin, d'après cette théorie, les divers types de la société conjugale.

Pour ce qui regarde le groupe domesiique, le type primitif serait fondé, non pas sur la consanguinité (parenté des parents avec les enfants), mais sur le clan totémiqûe.

On entend par là un groupe d'individus qui se considèrent comme descendant tous d'un même totem, c'est-à-dire d'un être sacré, chose ou être vivant (généralement une espèce animale ou végétale), dont ils portent le nom, qui leur sert d'emblème et à la nature duquel ils croient parti­ oiper de façon plus ou moins mystérieuse.

« Si Je totem est le loup, tous les membres du clan croient qu'ils ont le loup pour ancêtre et qu'ils ont en eux quelque chose du loup.

C'est pourquoi ils s'appliquent à.

eux-mêmes cette dénomination : ils sont des loups , (DuRKHEIM, Année Sociologique, 2).

Cette parenté, comme on le voit, n'a rien d'une consanguinité réelle : elle est une notï"on purement idéale, mystique, religieuse.

Toute relation matrimoniale est interdite entre les membres du même clan totémique : l'exogamie e•t donc une règle absolue (cf ..

, p.

4l'i).

D'autre part, nul ne peut avoir qu'un seul totem, de telle sorte que si l'enfant conserve le totem de sa mère, il appartient à la famille de celle-ci, non à celle de son père, avec lequel il n'a pas de parenté.

Ce serait au sein du clan totémique pur, tel que nous venons de le déorire brièvement, que se seraient développées, ou plutôt c'est de lui que seraient sorties, par voie d'évolution, les autres formes de sociétés domes­ tiques, qu'on peut ramener aux types abstraits suivants : - la phratrie, -clan plus restreint, n'ayant pas nécessairement le même totem, et subor~ donné à une tribu ; - la fatnille patriarcale agnatique (celle dont la parenté se compte exclusivement par descendance mâle), telle que noùs la rencontrons chez les Romaim ; -la famille paternelle cognatique, celle que nous voyons chez les Européens modernes.

Historiquement, on peut dire que les sociétés anciennes,· comme les sociétés primitives, ne connaissent guère que les sociétés domes­ .

tiques.

A Rome, tous les pouvoirs se concentrent très vite dans la personne du chef de famille, du pa.terfamilias.

On parvient ainsi ·à la famille patriarcale, qu'on retrouvera dans la Grèce antique, chez les Juifs de l'époque pastorale, dans la Chine et l'Inde moderne, f'tc.

Cette famille a encore un volume considérable ; eile comprend, rassemblés 1;ous l'autorité du père, sa femme (ou ses femmes là où la polygamie existe), ses fils jusqu'à sa mort, ses filles jusqu'à leur mariage, les clients, les esclaves, etc.

C~tte autorité du père est extrêmement étendue.

Le père de famille est avant tout prêtre, il est le chef de la religion domestique, c'est lui qui, aux jours consacrés, offre le sacrifice en présence de la famille réunie.

A ce titre, il exerce toute une série de droits : " Droit de recon­ naltre l'enfant à sa naissance ou de le repousser ; droit de répudier la. »

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