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L'ART ET LA REFLEXION ESTHETIQUE

Publié le 01/04/2014

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Monde à sa vérité cachée, dont il est, dans sa définition

générale, la manifestation sensible. A chaque étape de son histoire, son

contenu rév�le une représentation de I' Absolu déterminée par une culture

spécifique, et s'exprimant d'une façon originale dans «l'élément

sensible �. Ainsi Hegel distingue-t-il trois formes fondamentales d'art,

qui ne sont pas autre chose que les différents types de rapports entre

contenu et forme. Dans lart symbolique (Orient, Égypte), l'absolu se

manifeste d'une façon d'abord inconsciente. La démesure marque l'effort

d'une Idée, qui ne se sait pas elle-même encore clairement, pour

se ressaisir dans une forme naturelle adéquate. Le symbole, dans son

effort pour exprimer l'infini, reste toujours équivoque, à l'instar de

« départ comme pure extériorité, indifférente à l'homme.

Si l'homme cherche à se « projeter » dans la Nature, c'est d'abord parce qu'il veut maîtriser en elle la contingence, la façonner à son image, bref, y recon­ naître les marques d'une activité par laquelle il la dépasse et lélève en même temps.

Ainsi se révèle le besoin d' Absolu, dont les différencia­ tions successives dans le devenir culturel des peuples déterminent des formes d" art particulières, intégrables à une progression d'ensemble.

- Si le beau ne préexiste pas, et n'est aucunement séparable de l'activité humaine, la théorie classique de l'imitation repose sur un ma­ lentendu.

L" art ne se règle pas sur la Nature ; il la dépasse, car il est quête d" Absolu.

Redoubler la finitude et la contingence serait vain et dépourvu d'intérêt (cf.

critique de limitation in Esthétique de Hegel : textes choisis, Khodoss.

Presses universitaires de France, collection Sup., page 9).

L'art, à travers ses formes successives, élève graduelle­ ment le Monde à sa vérité cachée, dont il est, dans sa définition générale, la manifestation sensible.

A chaque étape de son histoire, son contenu révèle une représentation de I' Absolu déterminée par une cul­ ture spécifique, et s'exprimant d'une façon originale dans «l'élément sensible ».

Ainsi Hegel distingue-t-il trois formes fondamentales d'art, qui ne sont pas autre chose que les différents types de rapports entre contenu et forme.

Dans lart symbolique (Orient, Égypte), l'absolu se manifeste d'une façon d'abord inconsciente.

La démesure marque l'ef­ fort d'une Idée, qui ne se sait pas elle-même encore clairement, pour se ressaisir dans une forme naturelle adéquate.

Le symbole, dans son effort pour exprimer l'infini, reste toujours équivoque, à l'instar de cette étrange géométrie des pyramides, qui préserve et isole, comme un sens caché, l'individualité du mort.

Dans /'art classique (sculpture grecque) se réalise l'adéquation entre forme et contenu : « Cette forme est la forme humaine car elle seule est capable de manifester l'esprit d'une manière sensible « (Textes choisis de /'Esthétique, ouvrage cité, page 40).

Lïdée ici s'incarne parfaitement dans le sensible -et c'est ce qui détermine la plénitude du Beau artistique.

Mais dans cette phase.

!'Esprit n'est conçu que dans «son objectivité».

c'est-à-dire sa nature essentielle et invariable par rapport à laccidentel, saisie dans son indépendance.

La statuaire grecque, par l'harmonie de ses propor­ tions et la beauté de ses formes, représente cet accord de l'esprit avec soi, dans son opposition sereine à la finitude.

Le tourment de la subjec­ tivité n'y a pas place.

« L'art classique fut la représentation parfaite de l'idéal, le règne de la beauté » (ouvrage cité, page 61 ).

Avec lart romantique, !"équilibre classique est rompu, pour donner libre cours à l'expression de la subjectivité du sentiment.

Ce qui, du point de vue de lart, apparaît comme une déchéance (rupture de l'idéal classique), est en fait une promotion de l'esprit, qui se ressaisit « dans sa nature infinie et sa liberté », et s'affranchit de la matière sensible autant quïl le peut, en « réduisant la forme corporelle à une apparence moins ma­ térielle et à la couleur » (peinture), puis en abandonnant lespace pour s"exprimer dans le temps mesuré de la musique («extériorisation qui à peine née se trouve abolie du seul fait d'être là »), enfin par I' expres­ sion poétique, qui parachève la « spiritualisation du sensible » : 57. »

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