« Les lettres, l'art, la philosophie restent, jusqu'à nouvel ordre, les principaux moyens dont l'homme dispose pour prendre conscience de lui-même, acqué-rir le sens des valeurs, s'acheminer vers la sagesse. Et nous serions infidèles à la mission que tout notre passé nous assigne si, cédant à l'entraînement au-quel certains peuples obéissent, nous ne gardions pas une place éminente à la culture littéraire, esthé-tique et philosophique. » Commentez et discutez ces lignes.
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La culture littéraire, artistique et philosophique est un dépassement par lequel l'homme atteint le domaine du beau et du vrai. Elle vise une triple fin : recherche d'un humanisme, accomplissement de la personnalité, acquisition de l'esprit philosophique.
Par elle, l'homme cherche à se connaître et à connaître ses semblables. Il acquiert une sorte d'ouverture sur lui-même lui permettant de réaliser un heureux et juste équilibre de sa personnalité. Il essaie de se constituer une « individualité qui se pense et réfléchit «. Une personnalité bien formée n'est autre qu'une identité consciente. Parodi écrit : « Ce qui fait la personnalité, c'est la conscience nette de soi comme d'un être qui dure et qui s'attribue quelque identité. « Cette identité est voulue parce qu'elle est celle d'un être qui entend rester fidèle à lui-même et persévérer dans le rôle qu'il a assumé.
« Enfin, l'auteur demande de garder une place éminente mais non exclusive à la culture littéraire, esthétique et phi losophique. Elle édifie la personnalité humaine du point de vue psychologique, intellectuel et moral. Elle permet à l'in dividu de choisir parmi les valeurs morales et l'élève à cette attitude de sérénité intérieure qui demeure le but suprême de toute réflexion philosophique. Par le terme « lettres », l'auteur désigne, non seulement l'étude méthodique des littératures française et étrangères, mais aussi ceJle des langues mortes et vivantes, celles de l'histoire, de la géographie, de la grammaire et même de l'éloquence. L'art englobe tout ce qui touche à l'esthétique : dessin, architecture, peinture, poésie, musique. La philosophie dont il s'agit va de la psychologie à la métaphysique en passant par la logique et la morale. C'est en somme, la science générale des êtres, des principes et des causes ... Il en résulte que, lettres, arts ct philosophie constituent un vaste ensemble de connaissances susceptibles de faire de celui qui s'y adonnerait de manière profitable, un véritable humaniste. Ill. - COMMENTAIRE. La culture littéraire, artistique et philosophique est un dépassement par lequel l'homme atteint le domaine du beau et du \Tai. Elle vise une triple fin : recherche d'un huma nisme, accomplissement de la personnalité, acquisition de l'esprit philosophique. Par elle, l'homme cherche à sc connaître ct à connaître ses smhlablcs. Il acquiert une sorte d'ouvrl ure sur lui même lui permettant de réaliser un heureux et juste équi libre de sa personnaliti·. II essaie de se constituer une « indi vidualité qui sc pense ct réfléchit >>. Une personnalit(· hien formi~e n'est autre qu'une identiti~ consciente. Parodi (•crit : « Ce qui fait la personnalité, c'est la conscience nette de soi comme d'un être qui dure et qui s'attribue quelque iden tité. » Cette identité est voulue parce qu'elle est celle d'un être qui entend rester fidèle à lui-même et persévérer dans le rôle qu'il a assumé. -201 »
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- L'historien des idées Roger Paultre voit ainsi le passage de l'écriture préclassique à celle qui suit 1650 : «L'art de la rhétorique ; sa pratique et sa typologie aux subdivisions sans cesse augmentées, débordent largement la période qui nous occupe, et la culture antérieure à 1650 lui assigne une place qui va bien au-delà d'une simple technique littéraire : c'est parce que le monde est formé d'un réseau de ressemblances qu'il est possible de substituer à un mot un autre mot qui, par analogie, sympathie, convenance ou émulation, en est suffisamment proche. Le jeu combiné des similitudes englobant l'abstrait et le concret, les mots et les choses, conduit une partie du savoir à s'exprimer naturellement en figures : le mot qui se substitue à l'autre élargit le sens primitif pour contribuer à proclamer toujours davantage l'harmonie du monde. Cependant, les figures qui ne relèvent que de structures de langage, sans faire intervenir l'expérience des choses, échappent à la ressemblance. Ce n'est que lorsqu'une certaine coupure se sera produite entre la connaissance et la rhétorique que la littérature, l'art et la critique réduiront les figures fondamentales à une technique de langage, suffisamment libérée des contingences de la réalité du monde et du poids des choses pour n'être reconnue que comme un effet de style.» (Les Images du livre, Hermann, 1991.) Pensez-vous que l'écriture classique ait renoncé à une adéquation profonde avec «la réalité du monde» et le «poids des choses»?
- Parlant du métier de romancier, François Mauriac écrit : « Les personnages fictifs et irréels nous aident à nous mieux connaître et à prendre conscience de nous-mêmes... Et c'est sans doute notre raison d'être, c'est ce qui légitime notre absurde et étrange métier que cette création d'un monde irréel grâce auquel les hommes vivants voient plus clair dans leur propre coeur et peuvent se témoigner les uns aux autres plus de compréhension et de pitié. » Expliquez, commentez et, si vous le jugez à propos, discutez ces lignes en prenant comme exemple un roman (ou plusieurs) que vous connaissez bien. ?
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