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LES DROITS DE L’HOMME (cours de philosophie)

Publié le 10/07/2016

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LES DROITS DE L’HOMME

a- Rapprochements suggestifs :

 

Renvoi à un contexte historique déterminé :

 

La Révolution Française et la Déclaration des droits de l’homme du 26 août 1789. Au regard de l’histoire, c’était « une �re nouvelle pour le GENRE HUMAIN ».

 

« Ainsi, le principe de la liberté de la volonté s’est fait valoir contre le droit existant. D�s avant la Révolution Française, il est vrai, les Grands avaient été abaissés par Richelieu et leurs privil�ges avaient été supprimés.

 

Mais, de même que le Clergé, ils avaient conservé tous leurs droits par rapport à la classe inférieure. Tout l’état de la France à cette époque consiste en un amas confus de privil�ges contraires à toute idée et à la raison en général, une situation insensée à laquelle s'unit aussi la corruption la plus grande des mœurs, de l’esprit, un r�gne d’injustice qui devient injustice cynique à mesure qu’on commence à en avoir conscience...

 

Tout le syst�me de l’État apparut comme une injustice unique. Le changement fut nécessairement violent parce que la transformation ne fut pas entreprise par le gouvernement. Or elle ne fut pas entreprise par lui parce que la cour, le Clergé, la Noblesse, les parlements mêmes ne voulaient renoncer à la possession de leurs privil�ges... La pensée, le concept du droit se fit tout d’un coup valoir et le vieil édifice d’iniquité ne put lui résister.

 

Dans la pensée du droit, on construisit donc alors une constitution, tout devant désormais reposer sur cette base. Depuis que le soleil se trouve au firmament et que les plan�tes tournent autour de lui, on n’avait pas vu l’homme se placer la tête en bas, c’est-à-dire, se fonder sur l’idée et construire d’apr�s elle la réalité. Hegel, (Leçons sur la philosophie de l’Histoire. Trad. J. Gibelin - Vrin - p. 339.)

 

« Les représentants du peuple français, constitués en Assemblée nationale (le 26 août 1789 - l’An UN de la liberté) considérant que l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de l’homme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements, ont résolu d’exposer, dans une déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés de l’homme, afin que cette déclaration constamment présente à tous les membres du corps social leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs. », A. Soboul in Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, Ed. Sociales, p. 235.

 

Quelques articles de la déclaration de 1789:

 

Article Premier : Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune.

 

Article 2 : Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression.

 

Article 4 : La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres membres de la société la jouissance de ces mêmes droits. Les bornes ne peuvent être déterminées que par la loi. _

 

Article 11 : La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme ; tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer

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« librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi ...

- Quelques articles de la Déclaration du 27 juin 1793 : Article Premier: Le but de la société est le bonheur commun.

Le gouvernement est institué pour garantir à l'homme la jouissance de ses droits naturels et impres­ criptibh .

Article 2: Ces droits sont l'égalité, la liberté, la sûreté, la propriété.

Article 3: Tous les hommes sont égaux par la nature et devant la loi.

b- Examen des termes : La difficulté provient du concept d'« homme)) -dans l'expression droits de l'homme.

Il s'agit en effet d'un concept double: l'homme est d'abord issu d'une espèce animal: c'est un être ~ensi ble, une nature sensible.

D'autre part, il est doué de raison : un être raisonnable «déterminé par rapport à des productions)) uni­ ques en leur genre: langage, société, droit, connaissance, technique.

Rapporté à la nature, l'homme en tant que tel n'offre aucune espèce de particula­ rité.

Rapporté à la raison ou à la culture, il présente une originalité digne de toutes les interrogations.

Première hypothèse: On peut entendre par le concept «homme)) dans l'ex­ pression droits de l'homme: tout être raisonnable ou doué de raison - spéci­ fiquement distinct de l'animal- ou considéré dans ce qu'il a de supérieur à la bète.

Seconde hypothèse: Par l'homme, on peut entendre l'ensemble des caractères constitutifs de la nature humaine.

Autrement dit: l'humain ou l'humanité objec­ tive de l'homme.

Troisième hypothèse: Par homme, on peut encore entendre« tous les hommes)) considérés comme formant UN TOUT« ou une réalité morale ayant une dignité infiniment supérieure à celle des individus qui le composent)).

Avec intention valorisante, on considère «le fonds humain».

Quatrième hypothèse: Par l'homme, on peut avoir en vue l'ensemble des hommes sans réelle distinction de race, de couleur, d'ethnie, de langues, de classe ou de culture.

Cinquième hypothèse: On peut entendre abstraitement «l'individu)) de la race humaine.

Sixième hypothèse: L'homme en tant que membre d'une communauté, en tant qu'élément du corps social...

le citoyen.

Septième hypothèse: L'homme concret, réel, historique et déterminé.

La secondedifficullé est une difficulté mineure, compte tenu de l'objet de laques­ tion.

Il s'agit des droits de l'homme; outre la référence historique, on peut être tenté de déterminer ou de caractériser ces droits.

Ces droits prétendent explicitement réhabiliter l'homme avec lui-même, l'homme par rapport à sa nature humaine, afin de le convaincre qu'il peut se créer lui­ même, en tant qu'homme et par opposition à la bête, les conditions de son bon­ heur.

Ces droits constituent une sorte de retour sur l'enchaînement, révolte ou révolution, mieux encore c'est selon Kant. »

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