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L’ETAT (cours complet)

Publié le 02/11/2016

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 Par la solidarité des peuples. Spontanément, à l’occasion des

 

catastrophes qui frappent un pays, les nations réagissent en envoyant des secours, des organisations surgissent (service civil international, chantiers internationaux). Les organisations internationales de ce genre (O.M.S., F.A.O., U.N.E.S.C.O., F.I.S.E., etc.) bénéficient de l’adhésion unanime, dès que l’on constate leur efficacité, car nul pays, quel que soit son régime, n’est à l’abri des fléaux.

 

L’idée de fédération des États. Directement associée à la notion morale de communauté humaine universelle, elle anima les premières recherches juridiques d’un droit international et les premières idées fédéralistes. L’idée de Chrétienté par exemple, dès le Moyen Age, suscita les premiers projets d’organisation internationale : le traité de Westphalie (1643) se place sous l’égide d’« une Paix chrétienne, universelle et perpétuelle et une amitié vraie et sincère entre les souverains». L’abbé de Saint-Pierre en 1713 proposait (Projet de paix perpétuelle) une Société cosmopolitique ou fédération d’États libres. Sans plus énumérer les « projets » qui sont légion, constatons la constitution, en 1899, de la cour d’arbitrage entre nations, à La Haye, et la première Société des Nations fondée après la guerre de 1914-1918. Si son histoire et son rôle furent décevants, l’idée prenait corps et sa nouvelle formule, l’O.N.U., est un progrès sur la même voie. Pendant ce temps les grands pays (U.S.A., U.R.S.S.) s’organisent en Fédérations et l’idée d’une Fédération européenne politique commence à prendre corps.

 

Prenons l’exemple de l’Europe : après l’O.C.D.E. (Organisation de coopération et de développement économique, issue elle-même de l’O.E.C.E. ou Organisation Européenne de Coopération Economique), est fondée en 1954 la Communauté Européenne Économique ou « Marché Commun » (avec 6 états jusqu’en 1973 et 9 états depuis 1973 après l’adhésion de l’Angleterre, du Danemark et de l’Irlande). Un « Conseil de l’Europe » existe à St rasbourg, mais les institutions politiques européennes se développent difficilement, car elles rencontrent l’égoïsme des nations el la jalousie de souveraineté des États.

 

L’Europe des Neuf a, en 1974, 253 millions d’habitants (plus que les U.S.A. et plus que l’U.R.S.S.) et son niveau économique est élevé : par exemple et pour fixer les ordres de grandeur, il y a en Europe 219 automobiles pour 1 000 habitants (contre 432 aux U.S.A. et 7 en U.R.S.S.) ; il y a 202 téléphones pour 1 000 habitants (contre 567 aux U.S.A. et 50 en U.R.S.S.).

 

V — Les formes de l’État.

 

Déjà la discussion sur les origines de la souveraineté, c’est-à-dire sur les sources et les justifications de l’autorité de l’État, nous engageait dans la discussion des formes de l’État. Les doctrines politiques sont des philosophies de la souveraineté et de la forme de l’État, débouchant sur l’action politique, c’est-à-dire sur le mili-

L’ÉTAT

Entre la patrie qui est une réalité affective et l’État qui est l’autorité politique (législative et exécutive), il y a la nation qui est une réalité à la fois affective et politique.

 

D’une part, la nation recoupe la patrie parce qu'elle est aussi l’esprit national et surtout une conscience commune ; mais la nation est déjà une réalité politique dans la mesure où elle tend spontanément et naturellement à engendrer un État.

 

Le tableau ci-dessous donnera une image plus précise des rapports de ces trois notions : Patrie, Nation, État.

 

Si l'on voulait définir d’une manière simple la Nation et l’État, on pourrait dire que la Nation est une conscience collective et l’État en est l’expression institutionnalisée. Cette définition montre les limites du droit pour l’État : l'État n’a le droit d'être l’État que dans la mesure où il incarne la conscience collective nationale et « dans la mesure où il exerce la souveraineté comme mandataire de cette conscience collective dont elle est issue » (« Sociologie politique », 1921-1950).

tantisme (recrutement, organisation de l'action, structuration du parti) en vue d’opérer un changement historique de l’État ou de maintenir et défendre \"line certaine forme d’État si celle-ci correspond aux idées politiques du parti.

 

1 L’anarchisme- Il convient de citer d’abord les idées qui nient l’Etat et qui engagent à militer pour la destruction de toute autorité, ceci s’accompagnant du refus de prendre parti dans les discussions politiques sur la « meilleure forme de l’État ».

 

Historiquement, il y a eu des négateurs de l’État dès que l’organisation politique fut amenée à peser sur la liberté individuelle en Imposant des règles et des interdits. Le refus de participer à la vie socio-politique est, par exemple, déjà sensible dans l'épicurisme (ive-iiie siècles av. J.-C.) qui prônait la libre association de cellules sociales régies par l’amitié et se désintéressant de la « chose publique ». f.a philosophie de l’anarehisme est cependant moderne. Elle s'inspira de Proudhon (1809-1865), de Stirner  et d’autres. Les grands noms de l'anarchisme sont Elisée Reclus, Jean Grave, Bakou-nine, Kropotkine, Ravachol, etc. Ils militèrent surtout dans les syndicats (anarcho-syndicalisme), partisans du non-engagement politique et de la grève générale, toujours pour détruire tout État au nom de la liberté des hommes, aliénés (c’est-à-dire altérés, détruits) par toutes les structures sociales, politiques, économiques,religieuses.

 

On sait que Bakounine s’opposa (ainsi que Proudhon et Mazzini) à Karl Marx lors de la Première Internationale (1864-1873), créant des discussions et des divisions qui amenèrent la fin de cette organisation des mouvements ouvriers.

 

Le fait que le style de vie sociale préconisé par les anarchistes ne soit nulle part réalisé (hormis dans certaines cellules égalitaires et vivant en autarcie, mais dans le cadre d’un État environnant qui, quoi qu'ils disent, leur garantit la paix) ne permet pas de juger si leur idéal humanitaire est réaliste.

 

Par contre, on a vu souvent dans l’histoire des périodes d'anarchie (disparition plus ou moins brutale et plus ou moins transitoire de l’autorité de l'État).

 

Sans doute les anarchistes contestent-ils que leur idéal soit l’anarchie (car il est absolument évident et prouvé que l’anarchie est le retour pur et simple à la loi du plus fort et de la survivance du mieux armé ou du groupe le plus puissant physiquement) et sont-ils obligés d’envisager pour après l'établissement d’un droit respecté (donc d’une force capable de faire respecter le droit s’il est violé) pour assurer les rapports interpersonnels, inter-groupes ou interfédéraux, dans la paix, ainsi qu’un niveau de vie accessible à tous.

 

En fait, l’anarchisme se complaît dans la ruine de l’autorité par la violence, mais cette phase (la révolte) ne peut historiquement se perpétuer et doit déboucher sur une constitution (c'est ce que «révolution» ajoute à «révolte») qui prévoit l’organisation de la vie commune et de la communauté de travail. Or cela est un problème politique et c’est le fondement de la loi. Il reste à savoir quelle est

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