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Promenade égyptienne à Paris

Publié le 09/01/2015

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LA FONTAINE DE L'ÉGYPTIEN, OU FONTAINE DU FELLAH Il faut se rendre au 42, rue de Sèvres dans le 7' arrondissement pour admirer ce curieux exemple de l'art égyptianisant parisien. Adossé au mur extérieur de l'hôpital Laennec, anciennement hospice des Incurables, on y découvre une sorte de naos abritant la statue d'un Égyptien vêtu d'un simple pagne mais coiffé comme un pharaon, portant dans chaque main une cruche dont l'eau coule dans un bassin en demi cercle. L'ensemble est surmonté d'une corniche à gorge décorée d'un disque ailé réinterprété à la gloire de l'Empire : il s'agit de l'aigle impériale aux ailes déployées. La composition est de l'architecte Bralle, le décor et la sculpture de Beauvallet. Celui-ci s'inspira de l'Antinoüs du Capitole, statue égyptianisante d'époque romaine qui se trouvait alors au Louvre, ramenée d'Italie par Napoléon, au grand scandale de certains... La curieuse idée de représenter un serviteur coiffé comme un pharaon doit être due à l'ignorance du sculpteur. La fontaine connut aussitôt un grand succès auprès des Parisiens. Malheureusement, la statue de Beauvallet était en pierre de mauvaise qualité et, malgré de multiples réparations, les intempéries en eurent vite raison. Une copie l'a remplacée en 1844. Depuis le XVIIe siècle, l'É-gypte a disséminé ses traces un peu partout dans l'architecture de la capitale. Fontaines, obé¬lisques, sphinx assis dans les allées ou surveillant l'entrée des belles de¬meures, pyramides dans les jardins, frises des fa¬çades et portiques pha¬raoniques des hôtels par¬ticuliers sont autant de témoignages des liens qui unissent Paris aux ri¬ves du Nil.

« 1 1 lisque Albani, pris au Louvre, et que l'on inaugure le 15 août 1810.

Deux mois plus tard, il faut entourer le pauvre géné­ ral de palissades à la deman­ de des habitants du quartier, choqués par son auguste nu­ dit é ! Il sera finalement dé ­ monté en 1814.

En mai 1806, un décret impé­ rial a ordonné la construction de quinze fontaines, dont six sont d'inspiration égyptien­ n e.

La fontaine dite « du Fel ­ lah », au 42, rue de Sèvres, est encore aujourd'hui un des plus fameux monuments égyp ­ tiens de Paris (voir encadré).

Lors des travaux de restaura ­ tion entrepris au Louvre de 1801 à 1806, la Cour carrée est ornée d'une Is is décorée à l'égyptienne.

La mode égyptienne subit aussi les aléas de la politique : en 1809, alors qu'il triomphe dans ses campagnes à travers l'Europe, Napoléon signe un décret ordonnant la construc­ tion d'un monumental obé- - - --~- - lisque au milieu du Pont­ Neuf .

Les travaux de soubas­ sement ne sont achevés que cinq ans plus tard, et, quand il revient à Paris lors des Cent-Jours, l'empereu r a la surprise de trouver une souscription ouverte pour le rétablissement de la statue d'Henri IV sur ledit pont.

A partir de 1811, cepen­ dant, les nouvelles armoiries de la Ville de Paris représen­ teront Isis à la prou e d'un vaisseau, et le 25 octobre 1836, l'obélisque de L ouxo r, joyau de l'Égypte à Paris, se dresse enfin sur la place de la Concorde.. »

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