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Résumé des Mémoires De Guerre Tome 3 - De Gaulle LA LIBERATION : De septembre à novembre 1944, de Gaulle sillonne le pays, passe les troupes en revue ; partout, son impression est la même : "il y avait à mon égard, la même sorte de plébiscite" (p.

Publié le 04/03/2014

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Résumé des Mémoires De Guerre Tome 3 - De Gaulle LA LIBERATION : De septembre à novembre 1944, de Gaulle sillonne le pays, passe les troupes en revue ; partout, son impression est la même : "il y avait à mon égard, la même sorte de plébiscite" (p.22). De Gaulle se sent légitime dans son action car, écrit-il : "La nation discernait, d'instinct, que dans le trouble où elle était plongée elle serait à la merci de l'anarchie, puis de la dictature, si je ne me trouvais pas là pour lui servir de guide et de centre de ralliement." (p.30) Les troupes de libération avancent mais elles sont retardées par le manque de moyens matériels, de carburant notamment, les Américains étant peu soucieux d'équiper les forces françaises (p.43) et Roosevelt cherchant à écarter la France du règlement de l'armistice. Les forces françaises remportent cependant de beaux succès. Une certitude se dégage des visites au pays : la libération doit s'accompagner de transformations sociales, surtout dans le monde ouvrier. Les prix ayant augmenté d'une échelle de 100 à 300, il y a nécessité d'augmenter les salaires de 40 % à la libération, en évitant la catastrophe que serait l'inflation. (p.48) Par ailleurs, se constituent des cours spéciales de justice et sont dissolues toutes les cours martiales ; les exécutions et les représailles sont punies. Les milices sont dissoutes malgré les pressions d'anciens maquisards et des communistes qui agissent dans l'ombre. L'attentat meurtrier de Vitry-sur-Seine témoigne de l'hostilité des opposants aux mesures prises par de Gaulle dans ce domaine. Dix semaines se sont écoulées depuis la libération de Paris, de Gaulle tire un bilan positif et se félicite de la mise en place de l'Assemblée consultative nouvelle le 12 octobre, une assemblée aussi représentative que possible. LE RANG : La France retrouve son équilibre malgré la misère, elle est prête à se reconstruire, tout en poursuivant son effort de guerre car tout le territoire n'est pas libéré, et cela sous la direction d'un gouvernement pratiquement incontesté (p.58) Malgré leurs réticences, les gouvernements américain et britannique se voient contraints par leur électorat de reconnaître le gouvernement français. De Gaulle réfléchit au devenir de l'Allemagne, qui doit selon lui rester un pays fédéral de façon que "retrouvant sa diversité et tourné vers l'occident, [il perde] les moyens de la guerre mais non ceux de son développement" (p.62). Il s'agit d'autre part de démarrer le grand chantier de l'unité de l'Europe. La conférence préparatoire à la future Organisation des Nations Unies se fait sans la France, qui n'a pas été invitée. Churchill, invité à Paris le 10 novembre, est impressionné par l'enthousiasme des foules et l'ordre qui règne dans le pays ; mais, il est soumis aux décisions américaines. Une égoïste partition du monde se dessine entre les Etats-Unis, l'Angleterre et la Russie. (p.70) Il existe cependant une solidarité franco-russe, conforme à "l'ordre naturel", contre le danger allemand et l'hégémonie anglo-saxonne. De Gaulle rencontre Staline dont il dresse un portrait à la fois bonhomme et pervers (p.78). Les discussions de Moscou portent en grande partie sur le sort de la Pologne. Staline, plus ou moins attentif aux propositions de De Gaulle, a, en réalité, déjà entamé des ententes avec les Anglo-saxons. Le Comité de libération polonais téléguidé par les Russes prononce des discours stéréotypés face aux Français. Mais, de Gaulle ne veut traiter qu'avec le gouvernement polonais lui-même, alors basé à Londres. De Gaulle ne voulant pas reconnaître le Comité de libération polonais, dit gouvernement de Lublin, le pacte franco-russe est momentanément menacé. A son retour à Paris, de Gaulle reçoit l'approbation pour son action à Moscou, concernant le pacte franco-russe qui consiste &agr...
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« même si la situation est à peu près désespérée. En Allemagne, de Gaulle pousse de Lattre à s'emparer de Stuttgart ; la présence de la France dans tel ou tel endroit sera déterminante au moment de la partition du pays. Pour achever cette partie sur la victoire, de Gaulle fait une analyse des systèmes nazi et fasciste (p.207). DISCORDANCES : Dès la fin de la guerre, réapparaissent les ambitions des états.

La France se doit de n'accepter aucune dépendance, notamment en ce qui concerne l'établissement de la frontière franco-italienne (p.218). L'Angleterre désireuse de voir la France quitter le Moyen-Orient crée des incidents en Syrie ; elle arme des émeutiers syriens qui se livrent à des attaques contre les intérêts français àDamas; mais "l'autorité française reste maîtresse de la situation".

A cette occasion, de Gaulle n'est pas soutenu, ni par la diplomatie, ni par la presse, ni par l'Assemblée Consultativefrançaises. Pour la naissance de l'ONU, que son fondateur, Roosevelt, ne connaîtra pas, de Gaulle demande la plus grande réserve de la part de la délégation française (p.

240). Les accords de Yalta coupent l'Europe en deux.

De Gaulle, qui n'y avait pas été invité, et qui ne s'est pas rendu à Postdam, est sans regret pour cette seconde conférence où tout étaitjoué et qui ne fait que confirmer l'opposition Russie-Amérique. Les élections au Royaume-Uni voient la défaite de Churchill. La commission européenne de Londres fixe les zones d'occupation de l'Allemagne. De Gaulle est invité à Washington, par le nouveau président américain, Truman, avec qui ont lieu des échanges fructueux.

De Gaulle souligne la prospérité de l'Amérique et le bonaccueil du peuple américain. De cette rencontre avec Truman naît la commission franco-anglo-américaine qui fixe le sort de la Ruhr et de l'exploitation de son charbon dont une bonne partie reviendra à la France. Peu de temps après, ont lieu les bombardements de Hiroshima et Nagasaki.

De Gaulle exprime sa frayeur face à l'épouvantable utilisation du génie humain. La conférence de Londres, longue de 23 jours, n'aboutit à aucune entente sur le sort de l'Allemagne et celui des colonies italiennes.

De Gaulle avait pourtant une proposition solide : fairede l'Allemagne une fédération d'états et intégrer ces états dans un système économique et stratégique occidental. De Gaulle se rend dans plusieurs villes allemandes ; il perçoit l'émotion du peuple durement éprouvé. A Strasbourg, ensuite, il rencontre une foule enthousiaste ; il annonce son projet de "groupement occidental". Il invite le Sultan du Maroc puis le Bey de Tunis avec lesquels il convient de la nécessité pour la France et les pays nord-africains de renforcer leurs liens. En Indochine, les postes de l'administration française sont éliminés ; de Gaulle comprend la nécessité d'une intervention forte ; malgré les réticences de Leclerc, c'est lui que de Gaulle yenvoie. Les attaques atomiques neutralisent le Japon et rouvrent à la France les portes de l'Asie. DESUNION : De Gaulle fait encore une fois le constat d'une France très affaiblie : le tiers de sa richesse d'avant guerre a été anéanti ; 635 000 morts, 585 000 hommes invalides sont à déplorer.

Audébut du XIXe siècle, la France était le pays le plus peuplé d'Europe, le plus fort, le plus riche du monde (p.282), mais le déclin démographique était entamé depuis longtemps.

Une despremières mesures à mettre en place est l'aide aux familles grâce aux allocations familiales. Malgré toutes les réformes amorcées, de Gaulle ne cherche pas à s'arroger définitivement le pouvoir : "la dictature momentanée, que j'ai exercée au cours de la tempête [..] je ne veuxpas la maintenir puisque le salut public se trouve être un fait accompli" (p.

286).

Cependant, "nulle organisation ne dispose du nombre, ni du crédit, qui lui permettraient de prétendre àl'autorité nationale" (p.286). Il envisage l'avenir politique de la France : "je me suis fait une claire idée des institutions souhaitables" (p.287), "il est nécessaire que l'Etat ait une tête". Des changements sont nécessaires car aucun des partis n'est capable de faire sortir la politique du pays des errements du passé, d'un système trop relâché pour prendre les décisionsindispensables. Dans cette France où tout manque, c'est le retour de milliers de prisonniers qu'il est souvent difficile d'accueillir et de réintégrer comme il le faudrait.

Les communistes exploitent toutes lesoccasions et déclenchent une manifestation d'anciens prisonniers mécontents du sort qui leur est fait (p.291). Des mesures économiques et financières sont prises, notamment l'échange des bons du trésor qui permet d'évaluer le patrimoine des Français, et l'institution d'un impôt de solidarité surles possessions (p.296). Le procès de Pétain se déroule sans remous, mais c'est un procès partisan où la véritable faute du maréchal n'est pas jugée.

Sa faute, selon de Gaulle est la signature beaucoup troprapide de l'armistice alors que les forces françaises étaient encore quasi intactes et qu'il aurait été possible de déménager le gouvernement à Alger, de préserver la dignité et lasouveraineté de la France.

De Gaulle est décidé à gracier le maréchal.

Il n'en sera pas de même pour Laval, chef du gouvernement de Vichy ni pour Darnaud. Dans son discours du 24 mai, de Gaulle annonce la nationalisation du charbon, de l'électricité et du crédit. Ses mesures sont approuvées par les populations qu'il rencontre en Normandie, Bretagne, Auvergne.

Mais le gouvernement lui est de plus en plus hostile. De Gaulle a annoncé son projet de référendum demandant aux Français s'ils souhaitent un retour aux institutions de la IIIe république ou la création d'une IVe république.

Tous les partispolitiques sont opposés à ce référendum. De Gaulle rencontre Blum, puis Herriot, puis Marin, tous figures de la gauche, leur demandant de participer au futur gouvernement.

Il n'obtient que des refus. Les opposants au référendum comparent cette consultation populaire au plébiscite napoléonien.

Mais, De Gaulle met les politiques en garde contre un gouvernement qui ne pourraitexercer aucune autorité, situation qui avait amené aux conséquences dramatiques de 1940. La campagne électorale est très animée.

On vote le 21 octobre pour deux choses : le référendum pour un éventuel changement de constitution et l'élection des députés.

Lescommunistes, comme cela était prévisible, remportent la majorité des sièges mais pas une majorité absolue (p.321).

Se développe d'autre part un nouveau parti, le MouvementRépublicain Populaire (gaulliste).

Au référendum, les Français répondent "oui" à 96%.

De Gaulle reste "le champion d'une république ordonnée et vigoureuse". DEPART : De Gaulle envisage de quitter le pouvoir dès que la Constituante aura élu son bureau.

Malgré son élection à l'unanimité par l'Assemblée, les intrigues des partis se multiplient au momentde constituer le gouvernement.

Devant l'impossibilité, surtout due aux communistes qui veulent des ministères clés, de former un gouvernement, de Gaulle s'adresse au peuple (p.

328). Après bien des difficultés, le gouvernement est enfin en place.

Aussitôt, sont nationalisés la Banque de France, l'électricité, le gaz, l'ENA est inaugurée. Les fonctionnaires déclenchent une grève attirant l'attention sur la faiblesse de leur niveau de vie.

De façon assez surprenante, c'est Thorez, ministre communiste, qui met fin à cettegrève, rappelant aux fonctionnaires que la situation de la France ne permet pas d'augmenter les traitements. Mais, les dissensions continuent.

De Gaulle fragilisé n'est plus invité aux réunions internationales.

Les Britanniques profitent de la situation pour faire évacuer le Liban et tout le Moyen-Orient par les Français. Pour la première fois depuis sept ans, de Gaulle prend quelques jours de vacances et prépare son départ du gouvernement.

Dans sa lettre du 13 novembre 1945 au président del'Assemblée, il fait le bilan de son action et de sa situation et quitte le pouvoir sans autre manifestation. Son départ sème le désarroi chez certains, une rumeur prétend qu'il préparerait un coup d'état.

Il décide de ne pas quitter la France de façon à montrer clairement qu'il n'est ni en fuite nien train de se préparer à agir contre le pays. Mais, "avec de Gaulle s'éloignaient ce souffle venu des sommets, cet espoir de réussite, cette ambition de la France, qui soutenaient l'âme nationale." (p.342) Après son installation au pavillon de Marly puis à Colombey-les-deux-Eglises, il continue à mener une action publique "appelant le peuple français à se rassembler pour la France pourchanger le mauvais régime" des partis et de sa constitution (p.

343). Retiré à Colombey, il se consacre à sa famille, médite en observant la nature, et écrit ses mémoires.. »

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