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Société LES FANTÔMES

Publié le 09/02/2019

Extrait du document

Des apparitions familières

 

Toutefois, en dehors de ces «nobles apparitions», on rencontre aussi d’innombrables récits de manifestations d’esprits plus communs.

 

En 1882, Rosina Despard aperçut le fantôme d’une femme dans une maison de Cheltenham, en Angleterre, que sa famille louait depuis peu. L’apparition était vêtue de noir, mais son visage était caché par un mouchoir qu’elle tenait devant elle comme si elle pleurait. Rosina se mit à écrire un journal récapitulatif des visites de celle-ci, qui se firent de plus en plus fréquentes au cours des quatre années qui suivirent. Elle tenta même de la photographier, mais les conditions d’éclairage étaient trop médiocres pour donner un résultat probant. À partir de 1887, le fantôme se fit toutefois plus rare. Il disparut en 1889. Mais plus d’une vingtaine de personnes déclarèrent l’avoir aperçu avant cette date au cours de visites dans la maison. Le presbytère de Borley dans l’Essex, au sud-est de l’Angleterre, s’attribua le titre de la «maison la plus hantée» au cours des années 1930. Or,

 

les récits mettant en scène le fantôme d’une religieuse et une mystérieuse voiture tirée par des chevaux furent plus tard mis en doute. Néanmoins, les ruines du presbytère et de l’église voisine sont toujours régulièrement visitées par des chasseurs en quête de fantômes.

 

Dans les années 1960, un spécialiste en recherche métapsychique de la région, aidé par son assistant, passa de longues heures à guetter les esprits du presbytère de Borley Ils entendirent de nombreux sons d’origine inexplicable et enregistrèrent leurs découvertes pendant plusieurs années. En relatant les événements auxquels il assista une nuit, le chercheur déclara: «Soudain, je l’aperçus nettement, avec son vêtement gris et son capuchon, tandis qu’elle entrait dans le jardin en passant à travers une haie. Je me dis immédiatement que quelqu’un me faisait une farce. Elle s’approcha à moins de quatre mètres de nous, et nous aperçûmes tous deux son visage, celui d’une femme âgée qui pouvait avoir une soixantaine d’années. Nous la suivîmes tandis qu’elle semblait glisser au-dessus d’un fossé comme s’il n’avait pas existé, puis elle disparut dans une pile de briques. Nous vîmes nettement la religieuse pendant douze minutes environ. À la question fondamentale: «Ce lieu est-il hanté?» Je réponds : « Il l’est, vous pouvez me croire. » Les scientifiques n’ont toujours pas apporté d’expli

 

cation rationnelle à de tels phénomènes. Les sociétés de recherche métapsychique anglaises et américaines ont consacré plus d’un siècle à enquêter et à répertorier les cas les plus documentés. De nombreuses thèses ont été avancées pour expliquer ceux-ci en faisant appel aux arguments les plus sérieux.

 

La science de l’esprit

 

Des chercheurs comme Gaston Bachelard s’appuient sur l’hypothèse que les événements violents, les émotions fortes ou même un caractère dominateur seraient capables d’imprégner les lieux qui les entourent (l’effet «shining»). Certains comparent ce phénomène à une sorte «d’enregistrement» spirituel, qui ne pourrait être perçu que par les êtres hypersensibles. Pour la plupart, les gens sensés refusent de croire aux fantômes. Toutefois, les récits et les témoignages qui ont trait à leur existence sont si nombreux qu’il est difficile de croire qu’ils émanent uniquement d’imaginations trop fertiles.

 

▼ Derek Stafford photographia le cimetière illuminé de Presbury en 1990. Au moment du développement, le tirage fit apparaître la silhouette encapuchonnée de Black Abbot, un fantôme réputé hanter le lieu.

. On raconte qu’un samedi soir, à une heure avancée, Patrick, le troisième comte de Strathmore, jouait aux cartes avec le comte de Crawford. Un serviteur vint leur faire remarquer que le dimanche approchait, mais Patrick rétorqua qu’il continuerait à jouer, dimanche ou pas, et que le Diable en personne pouvait bien venir lui arracher une main s’il en avait envie. À minuit, le Diable apparut dans un grondement de tonnerre; il déclara aux deux comtes qu’ils avaient vendu leur âme et qu’ils étaient condamnés à jouer dans cette salle jusqu’au jour du Jugement dernier. En 1957, une domestique de Glamis Castle déclara à la presse qu’elle avait entendu au plus profond de la nuit les comtes «faire rouler leurs dés, taper du pied et jurer». «Souvent, je tremble de peur dans mon lit», ajouta la servante.

 

L’horreur secrète

 

11 existe également un horrible secret lié à Glamis Castle. On dit qu’il concerne une pièce cachée, dissimulée dans les murailles. La nature du secret est bien entendu voilée de mystère et a été transmise de maître à serviteur.

 

Le treizième comte, mort en 1904, déclara à un ami: «Si vous pouviez deviner la nature du secret, vous tomberiez à genoux pour remercier Dieu qu’il ne vous appartienne pas. » On dit que son héritier, le quatorzième comte, raconta l’histoire au régisseur qui, à son tour, en fit le récit à la belle-fille du comte: «C’est une chance pour vous que vous ne connaissiez pas le secret et que vous ne puissiez jamais le connaître, car vous ne pourriez jamais plus être heureuse », lui murmura-t-il sombrement. Un ouvrier du château découvrit un jour par hasard une porte dérobée. Voyant qu’elle conduisait à un long corridor, il partit en exploration et en ressortit un peu plus tard, tremblant de terreur. Quand le treizième comte apprit l’incident, il fit venir l’homme et lui demanda de jurer qu’il garderait le secret; puis, il l’envoya vivre hors d’Europe avec toute sa famille.

 

Dans les années 1920, un groupe de jeunes gens, qui séjournaient à Glamis Castle, décida de découvrir la chambre secrète en accrochant un morceau de tissu devant chaque fenêtre. Quand ils eurent terminé, il restait encore plusieurs fenêtres qu’ils avaient été incapables de découvrir. Quand le quatorzième comte apprit ce qu’ils avaient fait, il se mit dans une rage terrible. Aujourd’hui encore, on déconseille aux visiteurs de parler de cette pièce. L’horrible secret de Glamis Castle demeure un mystère.

 

La Grande-Bretagne n’a pas le monopole des châteaux hantés. D’autres pays connaissent également ce phénomène. Ainsi, en Allemagne, dans le massif du Harz, on prétend qu’une Dame Blanche hante toujours le château de Ralkenstein. La légende veut qu’en 1839 des ouvriers percèrent à jour une pièce secrète par hasard et y découvrirent un squelette de femme. Il n’en fallut pas davantage pour que l’on pense que le squelette était peut-être celui d’une nonne qui aurait été emmurée vivante. Cette légende a inspiré à Rainer Maria Rilke un beau poème tragique, La princesse blanche (1900). Toujours en Allemagne, à Lauenstein, en Bavière,

« Les fantômes morts leur était refusée.

L'écrivain Edgar Allan Poe a exploité ce thème dans La chute de la maison Usher.

Une légende dit que le champ de bataille de Marathon, où les Grecs repoussèrent l'invasion des armées perses en 490 av.

J-C., serait hanté par les fantômes des soldats qui y périrent.

En ISO av.

J.C., le Sparte Pausanias décrit le site ,de la bataille lors d'un voyage en Grèce: "A cet endroit, on entend toutes les nuits les chevaux hennir et les hommes se battre.

Ceux qui vien­ nent uniquement dans le but de les entendre n'en retireront aucun bénéfice, mais les fantômes ne se mettent pas en courroux après les voya­ geurs qui sont là par hasard.

" Le fantôme d'Athênagoras En général, les histoires de fantômes répondent à un canevas dont on retrouve le modèle dans la description d'une maison hantée inventée dans une histoire écrite à la troisième personne par le philosophe grec Athênagoras (li' s.

apr.

J.-C.) dans Résurrection des morts: "Quand le soir tomba, il demanda qu'on lui préparât sa couche sur le devant de la maison.

Puis, après avoir demandé Le fantôme � qui hantait ......

Athênagoras dans son livre Résurrection des morts relate ce que l'on considère comme la première histoire de fantôme: •Athênagoras lui fit signe d'attendre un peu, puis reprit sa plume et ses notes, tandis que le fantôme secouait ses chaînes au-. »

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