Devoir de Philosophie

Société LES SOCIÉTÉS HUMAINES

Publié le 05/02/2019

Extrait du document

les sociétés les plus dynamiques, la seule compétence sociale ne suffit pas à constituer une classe dirigeante : toute société humaine connaît, à différents degrés, des blocages et des pesanteurs.

 

Dans la plupart des sociétés, les membres qui la constituent se regroupent selon un ensemble de caractéristiques communes. Si certaines différences sont fondamentales et donnent lieu à des divisions très significatives, il en existe deux, parmi celles-ci, qui sont communes à toutes les sociétés du monde, le sexe et l’appartenance à une classe sociale.

 

Le sexe et la classe sociale

 

Presque toutes les sociétés attribuent des tâches différentes aux deux sexes. Ainsi, autrefois, la plupart des femmes effectuaient des travaux différents de ceux des hommes, en général moins valorisants. Elles détenaient moins de richesses, recevaient moins d’éducation et bénéficiaient d’un pouvoir de décision moindre.

 

L’appartenance à une classe sociale engendre les mêmes distinctions. Il est indéniable qu’aux différentes classes correspondent différents niveaux de vie, statuts, emplois, degrés d’influence politique, types d’éducation, comportements et langages. Dans toutes les sociétés, une personne d’un niveau social plus élevé mènera, en général, une vie plus aisée, recevra une meilleure éducation et aura une position plus puissante qu’une personne issue d’un milieu social plus défavorisé.

 

Cependant si le sexe et la classe sociale déterminent des divisions dans toutes les sociétés, celles-ci se manifestent différemment. Ainsi le fossé qui existe entre riches et pauvres est-il plus ou moins prononcé. La rigidité des stratifications sociales peut être également plus ou moins contraignante. L’Inde, par exemple, est connue pour la rigidité de sa structure sociale régie selon un système de castes. Dans les sociétés occiden-

 

▼ L’histoire du Moyen Âge est jalonnée de batailles opposant des possesseurs plus ou moins légitimes du pouvoir, à des envahisseurs. Les frontières ont rarement été tracées en fonction des populations et des groupes ethniques vivant dans le pays.

taies au contraire, cette rigidité est contenue dans des structures de domination plus masquées.

 

Le monde vécu

 

Pour les sociologues, le monde vécu est le monde social tel que les individus le vivent et tel qu’ils se le représentent. Le monde vécu n’est pas purement individuel, car pour le construire, un individu a besoin d’échanges multiples. Il se fonde sur des savoirs déjà organisés (politiques, culturels, économiques, judiciaires, éthiques) pour ériger la somme de son individualité et surtout l’affirmer par rapport à ses contemporains.

 

Individus et groupes ont donc besoin de signes de reconnaissance, de repères symboliques pour se situer par rapport aux institutions, et de modèles d’interprétation pour caractériser des événements nouveaux afin de les replacer dans des contextes déjà connus.

 

Mais il arrive aussi que le monde vécu quotidien soit remis en question et qu’il perde, pour de nombreuses couches sociales, toute pertinence: ce fut notamment le cas dans les pays de l’Est après l’effondrement du bloc communiste, au début des années 1990. Le monde vécu devient alors celui de la crise et de l’incertitude: nombreux sont alors les individus qui tendent à perdre confiance en eux-mêmes et en les autres parce qu’ils ne reconnaissent plus le monde ordonné tel qu’ils l’ont connu. La crise du lien social entraîne le plus souvent la transgression des interdits, la violation des lois jusqu’alors intériorisées - comme on l’observe dans les conflits et les guerres civiles qui sévissent dans tous les pays ayant connu une rupture avec un ordre établi, comme l’ex-Yougoslavie.

« Les sociétés humaines laires: établir un système de communication et des règles partagées par tous ses membres, et s'adapter à l'environnement.

Cette adaptation à l'environnement se fait en trois étapes.

La première consiste à assurer le ravitaillement des membres de la société par l'agriculture ou le commerce.

La seconde est de les fournir en matériaux nécessaires au bon fonctionnement de l'artisanat ou de l'industrie.

La troisième est d'assurer à la société, sécurité et prospérité opti­ males afin d'en assurer la pérennité.

Les relations entre les membres d'une société sont organisées de telle manière qu'elles remplis­ sent plusieurs fonctions, comme celles de la ren­ contre entre jeunes gens pour leur union, les soins aux personnes âgées, etc.

La société doit être capable de rassembler ses rn embres en divers groupes de travail complé­ mentaires ou adaptés à l'environnement naturel.

Enfin, l'un des aspects les plus importants de la survie d'une société réside dans sa capacité à assurer la transmission aux jeunes de ses valeurs et du savoir qu'elle a accumulé, au moyen d'un système éducatif approprié.

Sur le plan de l'orga­ nisation politique, une société établit une hiérar­ chie entre ses membres et institue un centre de décision engageant toute la communauté.

Elle doit également assurer une fonction d'arbitrage en cas de conflit entre ses membres.

L'évolution historique Malgré le caractère commun des objectifs de base que se proposent d'atteindre toutes les sociétés, leur diversité, à la fois dans le temps et dans l'espace, est extraordinaire.

L' évolution historique des sociétés obéit à quelques grandes lignes: depuis l'aube de l'hu­ manité, on assiste à un processus de complexifi­ cation croissante depuis la petite cellule familiale ou tribale des chasseurs-cueilleurs à des sociétés extrêmement complexes et de taille énorme.

� � i Des femmes a travaillant dans une briqueterie, en Inde.

Un exemple archaïque, mais toujours actuel, de la division du travail.

Des enfants .....

jouant avec un ordinateur.

Les sociétés se doivent d'assurer la transmission d'un savoir à leurs enfants, afin qu'ils puissent y jouer un rôle.

Ce processus illustre une tendance générale, mais n'explique pas pourquoi certaines peu­ plades sont restées identiques jusqu'à l'aube du XXI' siècle.

Les premières sociétés de chasseurs­ cueilleurs étaient constituées d'individus en général dépourvus de possessions matérielles.

Les pasteurs nomades, pour leur part, limitaient les leurs pour pouvoir conserver leur mobilité.

Une première évolution des sociétés s'opéra avec le développement de l'agriculture, entraî­ nant une sédentarisation des populations et une division plus élaborée du travail.

I..:apparition de surplus agricoles commercialisables engendra l'apparition de circuits économiques plus vastes, ce qui conduisit les sociétés à une nouvelle étape.

Des villes furent ainsi construites, la taille des sociétés s'accrut, devenant plus complexes et des nouvelles catégories sociales se structu­ rèrent: guerriers, prêtres, hommes de loi et com­ merçants.

L'apparition de l'écriture permit de codifier durablement les rapports entre les membres de la société en permettant l'établisse­ ment de codes de lois, de livres de compte pour les commerçants et les collecteurs d'impôts, ainsi � :o ......

L'empereur Napoléon/" lors < de son couronnement.

Toute société 15 E a besoin d'établir un système de prise i de décisions accepté par ses membres.

"' i Les formes de gouvernement sont multiples: l" démocratie, empire, despotisme, 0 théocratie, monarchie, etc.

que pour tous les agents du pouvoir , civils ou militaires.

Ces nouvelles sociétés ne donnèrent pas toutes naissance à des empires, mais furent plus généralement soumises aux aléas militaires et politiques des campagnes et alliances enga­ gées par leurs chefs.

En Europe, de riches classes d'entrepreneurs et d'armateurs se formèrent, dont les initiatives permirent la diffusion du mode de vie occidental par la colonisation, puis les débuts de l'industrialisation.

Peu à peu, les États-nations émergèrent à leur tour, jusqu'à notre époque où des alliances supra­ nationales économiques se sont formées: l'Union européenne, le MERCOSUR (Marché commun du cône sud) en Amérique latine, l'ALENA (Accord de libre-échange nord-américain) en Amérique du Nord et l'ASEAN (Association des nations du Sud-Est asiatique).

La géographie humaine ou concentré, coexistent dans le monde contemporain avec des sociétés très urbanisées comme Hong Kong ou les pays de l'Europe occi­ dentale.

Les densités de population peuvent être faibles (Canada, Russie) ou élevées (Pays-Bas, Burundi).

La mobilité des hommes dans l'es­ pace est déterminée, d'une part, par l'existence d'infrastructures routières �� ferroviaires (dense en Europe, au Japon, aux Etats-Unis), et d'autre part, par le relief ou les lois en vigueur.

Dévelop­ pement technologique, niveau de scolarisation, vitalité démographique, qualité des équipements, autonomie économique et politique: tous ces domaines séparent aujourd'hui radicalement les sociétés des pays industrialisés et celles des pays en voie de développement.

La diversité des projets de société Chez les peuples primitifs composés de chasseurs-cueilleurs, la recherche de la nour­ riture est le but partagé par tous les membres de la société.

Pour les pasteurs nomades, la survie du cheptel revêt la même importance, tandis que, dans les sociétés développées, les objectifs ont largement dépassé la simple notion d'appro­ visionnement en nourriture.

Ainsi, s'opposant pour le partage du monde en une guerre dite "froide», les Etats-Unis et l'URSS se livrèrent, de 1950 à 1989, à une course technologique dans. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles