l'Etat
Publié le 26/05/2013
Extrait du document
«
~ -
PETAT EN AFRIQUE
tre
points : le cheminement de la
démonstration et son écriture
(l’organisation et la disposition des
arguments); la nature de la (des)
problématique(s)
; la technique
d‘analyse empirique et, enfin, les
principes méthodologiques.
Les cailloux blancs du Petit
Poucet
J.-F.
Bayart nous présente un
vade ineciini aux pages 15 et 16.
Les données de l’histoire, de l’anth-
ropologie et de la sociologie le con-
duisent
à raisonner i( en termes de
formation d’une classe dominante
et de recherche hégémonique
)) (2).
Cette recherche, qui connait plu-
sieurs scénarios, est avant tout une
stratégie des acteurs politiques cjont
l’enjeu est l’accumulation.
L’Etat
en Afrique, c’est, comme l’indique
son sous-titre, la politique du ven-
tre.
L’inspiration manducatrice
(pour reprendre une autre expres-
sion de l’auteur) de cette ligne
générale est ambiguë.
Tout
d’abord, elle risque d’aboutir
2
l’effet inverse des intentions de
l’auteur.
La lecture rapide, cela
existe aussi chez les chercheurs et
dans le public cultivé.
Beaucoup de
collègues africains ne comprendront
pas qu’une image populaire soit
érigée en hypothèse anthropohisto-
rique.
Bref, la politique du ventre
nous promet de belles polémiques
sur le statut ordinaire mais spéci-
fique de la
(( gouvernementalité ))
en Afrique.
Je discuterai plus loin
la pertinence de cette vision théo-
rique, mais il me paraissait néces-
saire de construire dès maintenant
un garde-fou contre les xénophobies
inconscientes
ou volontaires qu’une
telle image ne peut manquer de
réveiller.
Mais si je me trompe,
tant mieux.
L’ambiguïté
seconcje est celle
qui consiste
à situer 1’Etat dans le
sillage de cette stratégie et
à orga-
niser toutes les cultures politiques
dans une constellation ventri-
fùge
(3).
I1 n’en est rien à lire tout
le livre mais justement, on peut
s’interroger légitimement sur une
idée qui n’est qu’une image.
En
effet, la pluralité des registres thè-
matiques est l’une des richesses,
l’un des charmes, mais aussi l’un
des dangers de cette méthode
d’écriture.
Critique des théories
hypothèses partielles, propositions
théoriques, exemples
(5 à
20 lignes), études de cas (1 à 3 ou
4 pages) se suivent et s’influencent
réciproquement.
Ainsi, on peut
repérer plusieurs voies (comme en
alpinisme) pour arriver au sommet.
Cette répétition des itinéraires
(4)
est stimulante mais,*à la fin, on y
perd le sens de 1’Etat ! L’auteur
épuise tour
à tour et de façon
constructive les théories politologi-
ques, l’anthropologie historique, la
sociologie des classes sociales, l’his-
toire politique, l’individualisme
méthodologique.
Ce labyrinthe
débouche finalement sur une mau-
vaise surprise: l’Etat n’est pas là
où l’on vient de passer ; il est ail-
leurs.
L’espace social, la gouverne-
mentalité elle-même ne
sprit que
des genres discursifs.
L’Etat rhi-
zome s’abime dans la mer des.
»
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