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Peut on parler d'une citoyenneté européenne ?

Publié le 17/01/2022

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Celle-ci n’est donc pas ouverte aux résidents d’origine extra-communautaire (pays tiers non membres de l’union européenne), même durablement installés. Ils bénéficient de droits économiques et sociaux dans les différents États membres de l’union européenne (conditions de travail, participation aux élections professionnelles, etc.). Mais ils ne bénéficient pas des droits liés à la citoyenneté de l’Union (ex : droit de vote aux élections municipales et européennes).

« européenne), même durablement installés.

Ils bénéficient de droits économiques et sociaux dans les différents Étatsmembres de l’union européenne (conditions de travail, participation aux élections professionnelles, etc.).

Mais ils nebénéficient pas des droits liés à la citoyenneté de l’Union (ex : droit de vote aux élections municipales eteuropéennes). La définition de la nationalité demeure la prérogative exclusive des États membres.

L’union européenne n’a aucunecompétence en la matière.

Les États restent donc maîtres, à travers leur code de la nationalité, de décider qui esteuropéen et qui ne l’est pas.

Les instances communautaires n’ont donc aucun pouvoir d’octroyer la qualité decitoyen européen.

La délivrance du passeport européen, qui permet aux ressortissants de l’union européenne de serendre à l’étranger, continue de relever des autorités nationales. Nous avons vu tous ce qui fait la citoyenneté européenne, mais pourtant est ce que les peuples se sententeuropéens? Est que la nation est plus forte que l'Europe? Bronislaw Geremek (homme politique polonais) affirmait en2007 « Âpres avoir fait l'Europe, nous devons faire maintenant des européens » II- Une identification/sentiment d’appartenance à l’Europe difficile a) Un attachement fort à sa nation Pour le citoyen Européen, le sentiment d’appartenance à sa nation beaucoup plus fort que le sentiment à l’Europe.

Dans l’article Sur les dynamiques sociologiques et politiques de l’identification à l’Europe, de Sophie Duchesne,cette dernière analyse les relations entre la notion d’identification à l’Europe avec l’attachement à la nation Onvoit que cela n’a pas toujours été le cas car entre 82 et 97, c’était plutôt une tendance inverse, les gens sedisaient fier de leur nation mais aussi fier de se sentir Européen.

A partir des années 2000 jusqu'à aujourd’hui, il y aun antagonisme (opposition) entre la notion d’identification à l’Europe et la fierté de la nation car on voit que pour laplupart des citoyens Européens plus ils se disent être fier de leur nation moins ils ont de chance d’être de sentirEuropéen.

On voit que cela est lié au enjeu politique comme en 1994 où on retrouve cette coupure entre les deuxnotions.

Car il y avait en 1994, date des premières élections européennes consécutives à la ratification du traité deMaastricht : c’est la période par où les forces politiques, dans les différents pays de l’Europe, s’opposent à sondéveloppement au nom de la souveraineté nationale. Abstention montre l’attachement plus fort à la nation :Lorsqu’il s’agit nationaux tout le monde va voter alors que lorsque c’est des enjeux Européens il y a une très forteabstinence.

Les citoyens européens ne se sentent pas vraiment concerné lorsqu’il s’agit du développement del’Europe.Par exemple :L’année dernière en Juin lors des élections Européennes, l'abstention a atteint un nouveau record.

Seuls 43,01 %des 375 millions d'électeurs se sont déplacés pour élire leurs eurodéputés.L'abstention est en hausse continue depuis la première élection du Parlement européen au suffrage universel en1979.

En 2004, le taux moyen de participation s'était établi à 45,47 %.

Relation avec le sentiment de fierté quimonte donc abstention qui monte L’Europe au contraire de la nation n’a pas réellement d’histoire forte.

Exemple avec la France et la révolutionfrançaise qui est un peu l’événement fondateur d’une conscience nationale.

Ya pas vraiment un histoire pourl’Europe donc pas d’éléments fondateurs qui feraient qu’il y ait une conscience Européenne.

D’autant plus quel’histoire entre chaque pays est différente.

Donc ya pas vraiment de symbole réel qu’on peut mettre avec l’Europe b) Une citoyenneté Européenne incomplète Elle ne définit aucun devoir, à la différence de la citoyenneté française (respect des lois et paiement de l’impôt parexemple).La citoyenneté Européenne donne des droits politiques aux membres de l’UE résidant dans un autre pays membre.

Ilsn’ont pas les mêmes droits que les nationaux du pays où ils résident : le droit de vote qui concerne seulement lesélections locales et européennes et exclut les élections nationales.

Un Allemand résidant en France, depuis 30 ans,n’aura pas le droit de voter aux élections législatives à moins de demander la nationalité espagnole.

Le droitd’éligibilité est également limité. Un deuxième problème vient du mode d’attribution de la citoyenneté européenne.

Celui-ci est automatique ets’effectue dans un cadre national.

Les individus n’accèdent à la citoyenneté européenne qu’au travers de leursÉtats : le fait d’être Français confère automatiquement la citoyenneté européenne.

De plus, il n’est pas possible àun ressortissant d’un pays extra-communautaire résidant dans l’UE d’en faire la demande, l’Union européenne n’ayantaucune compétence pour l’accorder.

La citoyenneté européenne n’a donc aucune autonomie par rapport à la citoyenneté nationale. Le statut de citoyen européen apparaît donc comme un statut intermédiaire entre le statut des nationaux et celuides étrangers hors UE, ce qui apparaît incompatible avec l’idée même de citoyenneté, qui suppose l’égalité desdroits, libertés et devoirs entre les citoyens.

Une vrai citoyenneté européenne devrait garantir à tous les mêmesdroits.

Elle devrait être supranationale, et pouvoir être accordée aux étrangers non originaires de l’Union.. »

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