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alchimie - chimiste.

Publié le 25/04/2013

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alchimie
alchimie - chimiste. 1 PRÉSENTATION alchimie, art ancien, surtout pratiqué au Moyen Âge, axé principalement sur la découverte d'une substance qui transformerait les métaux les plus communs en or ou en argent, et sur la découverte de moyens permettant de prolonger la vie des hommes. Bien que ses buts et ses techniques fussent douteux et souvent illusoires, l'alchimie peut être considérée comme le précurseur de la chimie moderne. 2 ORIGINES L'alchimie est née en Égypte : à Alexandrie, elle commença à fleurir au IXe siècle av. J.-C., pendant l'époque hellénistique. Simultanément se développait une école d'alchimie en Chine, dont le but était également de découvrir des procédés d'obtention de l'or. Il semblerait que l'empereur romain Caligula eût mené des expériences pour fabriquer de l'or à partir d'orpiment, un sulfure d'arsenic, et que l'empereur Dioclétien eût donné l'ordre de brûler tous les travaux égyptiens concernant la chimie de l'or et de l'argent, afin d'arrêter de telles expériences. Le concept fondamental de l'alchimie dérive de la doctrine aristotélicienne selon laquelle toute chose tend à atteindre la perfection. On considérait que les métaux étaient moins « parfaits « que l'or. Il était donc raisonnable de supposer que l'or était constitué à partir des autres métaux enfouis profondément sous terre, et qu'avec suffisamment de dextérité et d'assiduité un artisan pourrait reproduire cette synthèse dans son atelier. Les efforts dans ce sens étaient tout d'abord empiriques et pratiques. Cependant, au IVe siècle apr. J.-C., l'astrologie, la magie et les rites devinrent prédominants. Une école d'alchimie fleurit en Arabie de 750 à 1258. Le premier ouvrage connu issu de cette école est le Summa Perfectionis (« Sommet de la perfection «), attribué au scientifique et philosophe Geber. Cet ouvrage est le plus vieux livre sur la chimie à proprement parler. Il décrit toutes les connaissances et croyances de l'époque. Héritiers des connaissances antiques, les alchimistes arabes travaillaient avec l'or et le mercure, l'arsenic et le soufre, les sels et les acides. Ils utilisaient différents procédés tels que la distillation dans les alambics, la sublimation ou la cristallisation. Ils se familiarisèrent avec un grand nombre de composés chimiques, tels que le vitriol ou le borax. Ils croyaient que les métaux étaient des corps composés, constitués de mercure et de soufre en différentes proportions. Les alchimistes arabes découvrirent de nombreuses substances nouvelles et inventèrent de nombreux procédés chimiques. 3 ESSOR DE L'ALCHIMIE EUROPÉENNE L'alchimie issue de l'Arabie se développa à travers l'Espagne et l'Europe. Les premiers travaux connus de l'alchimie européenne sont ceux de Roger Bacon et d'Albert le Grand. Tous deux croyaient en la possibilité de transmuter les métaux inférieurs en or. Cette idée excita l'imagination d'un grand nombre d'alchimistes au Moyen Âge qui croyaient que l'or était le métal parfait et que les métaux plus vils étaient imparfaits. Ils cherchèrent à fabriquer ou à découvrir une substance, la pierre philosophale, plus parfaite encore que l'or, et qui pouvait être utilisée pour amener les métaux de base jusqu'à la perfection de l'or. D'après Roger Bacon, l'or dissous dans l'eau régale -- mélange d'acide nitrique et d'acide chlorhydrique -- est l'élixir de la vie. De même, Albert le Grand, saint Thomas d'Aquin, Raymond Lulle et le moine bénédictin Basil Valentin contribuèrent considérablement à l'essor de la chimie par le biais de l'alchimie. Ainsi, ils découvrirent les utilisations de l'antimoine, la fabrication des amalgames et isolèrent les esprits du vin, ou éthanol. Au XVIe siècle, Paracelse, Agricola et Bernard Palissy mirent l'accent sur les méthodes expérimentales. Il existe d'importants recueils de recettes et de techniques de cette époque, dont De la pirotechnia (« la Pyrotechnique «), écrit en 1540 par le métallurgiste italien Vannoccio Biringuccio, De re metallica (« Concernant les métaux «), publié en 1556 par Agricola, et Alchemia (1597), par Andreas Libavius, naturaliste et chimiste allemand. D'après Paracelse, les corps composés sont constitués de sel, de soufre et de mercure, représentant respectivement la terre, l'air et l'eau. Il considérait le feu comme impondérable ou immatériel. Il croyait cependant à l'existence d'un élément inconnu commun à tous, duquel dérivaient les quatre éléments découverts par les Anciens. Cet élément, l'alkahest, serait la pierre philosophale, la médecine universelle, le solvant irrésistible. 4 NAISSANCE DE LA CHIMIE MODERNE Le déclin de l'alchimie correspond à l'avènement progressif de la chimie moderne. Au XVIIe siècle, Van Helmont proposa des procédés nouveaux et montra le manque de reproductibilité des anciens. De nombreuses études et découvertes ponctuèrent le XVIIe siècle, comme la découverte du sulfate de sodium hydraté par Glauber, celle de l'acide borique par Homberg ou la distinction entre chaux et magnésie par Hoffmann. Au XVIIIe siècle, on découvrit de nombreux autres composés et d'importants progrès furent réalisés dans le domaine de l'étude des gaz. Stahl introduisit la théorie du phlogistique : pour brûler dans l'air, une substance doit contenir un composé, le phlogiston. En outre, on utilisait de plus en plus de balances : les mesures physiques prirent une grande importance. Mais c'est Antoine Laurent de Lavoisier qui fut le véritable fondateur de la chimie moderne. En introduisant de manière systématique la balance, il ouvrit la voie à la découverte de nombreuses lois fondamentales en chimie et découvrit le mécanisme de la combustion, condamnant ainsi la théorie du phlogistique. Voir aussi Chimie.

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