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Analyse littéraire portant sur la stratégie de persuasion de Don Diègue et de Chimène. Chimène essaye de convaincre le roi de la culpabilité de Rodrigue, alors que Don Diègue essaye de d'innocenter son fils en se présentant comme seul coupable.

Publié le 07/04/2011

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Le CID est une tragicomédie qui a été composée en 1636 par Pierre Corneille.  Elle renvoie au classicisme et à  l’époque de Louis XIII où l’honneur  et l’obéissance sont au sommet de l’échelle des valeurs. Rodrigue, un des héros de la pièce, respecte cette échelle, en tuant le comte Gormas qui rabaissa son père par un soufflet. Ainsi, il obéit à son père et lui rendit l’honneur. Héros et assassin, le sors de Rodrigue est au centre du dialogue entre le roi, Chimène et Don Diègue de la scène 8 de l’acte 2. Nous verrons donc comment Chimène puis le père de Rodrigue, tentent de persuader le roi de leur thèse respective. Ainsi, Chimène essaye de convaincre le roi de punir Rodrigue, alors que Don Diègue plaide l’innocence de son fils se proclame comme étant le seul coupable.

Premièrement, Chimène qui  tente de convaincre le roi de punir Rodrigue. Pour cela, elle fait l’éloge de son père. «  Ce sang qui tant de fois » (vers 19, 20) est une anaphore où  « ce sang » est une métonymie qui représente le comte. Celle-là, met l’accent sur le rôle du compte  dans la protection du royaume et sur son assiduité dans l’accomplissement de son devoir. Ajoutons à cela la répétition de l’adverbe d’intensité « tant »  qui montre l’étendu de sa loyauté et de sa constance dans la protection  du pays. De plus,  l’expression « Un si vaillant guerrier qu’on vient de vous ravir »(vers 45) associée à l’utilisation de verbes au  passé comme « a garantit »(vers 19) et « gagna »(vers 20), indique que cette loyauté et cette constance dans la protection du royaume n’est plus. Le roi vient donc de perdre un guerrier fidèle. Dans un autre ordre d’idées, Chimène blâme Rodrigue. En effet, « excède licence »(vers 40) , « insolence »(vers 7) et « audacieux» (vers 43), révélant le champ lexical de l’indifférence, montrent que Rodrigue ne se soucie guère des règles du roi. Il a provoqué le comte en duel, alors qu’il savait que c’était interdit. De plus, à l’aide des métonymies « sceptre »(vers 8) et « soutien» (vers 8) qui représente respectivement le pouvoir royal et le comte, Chimène montre que Rodrigue a tué celui qui soutenait le pouvoir et qui aider à assurait l’ordre dans le royaume. Aussi, l’utilisation du verbe « abattre »(vers8) montre que Rodrigue a commit l’irrémédiable, car abattre signifie détruire. Chimène montre donc  au roi que Rodrigue c’est attaqué directement à lui. En somme, Chimène fait l’éloge de son père et blâme Rodrigue.

Deuxièmement, Don  Diègue tente de convaincre le roi que son fils est innocent qu’il est le seul coupable. D’une part il dresse un portrait de lui-même. En effet, « gloire » (vers 60), « victoire»(vers 61) et « effroi d’une armé »(vers72), témoignant du champs lexical de la force physique, montrent que Don Diègue est un puissant guerrier. Ensuite la présence de l’adverbe d’intensité « tant »(vers 60, 71) montre la grandeur et l’étendu des exploits de Don Diègue ainsi que la multitude de fois où il s’est battu pour le roi. Cependant, les verbes qui décrivent ces exploits sont au passé. Ils montrent donc que la force physique n’est plus. Ensuite, l’expression « Il ne l’eut jamais fait si je l’eusse pu le faire »,  (vers 85) montre que si Don Diègue  avait encore sa force il aurait lui-même tuer le comte. Ainsi, Don Diègue  montre au roi que c’est lui le véritable coupable et que c’est lui qui doit-être puni. D’autre part, Don Diègue fait l’éloge de son fils. En effet, l’expression « et conserver pour vous le bras qui peut servir » (vers87), où « bras » est une métonymie qui représente Rodrigue, montre que ce dernier sera au coté du roi et du royaume. Il les protègera et aidera à maintenir l’ordre. De plus, l’expressions « Il m’a rendu l’honneur »(vers 77) et) montre que Rodrigue n’est pas coupable, car il n’a fait que son devoir, celui d’obéir à son père. Ensuite, la répétition du mot « digne » (74, 15) devant la gradation « moi »(vers 74), « pays » et « roi » (vers 75) met l’emphase sur le fait que Rodrigue est un jeune homme honnête et fidèle à son père, à son pays et à son roi et qui a le sens du devoir. Donc, Don Diègue montre que Rodrigue n’a fait qu’obéir et que sa mort engendrerait la perte d’un valeureux guerrier. En somme, Don Diègue dresse un portrait de lui-même et de son fils.

 

 

 

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