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Analyse Ne me quittes pas - Jacques Brel

Publié le 01/01/2011

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Marqué par sa Belgique natale, son éducation bourgeoise et catholique qu'il a beaucoup brocardée, Jacques Brel est inspiré par la souffrance et le dechirrement amoureux, mais aussi par la critique sociale ( \" Ces gens là \", \" les bourgeois \" Bruxelles \" ) mais aussi par une vision réaliste et parfois triviale, et également par ce qu'il appelait la quête de son \"innacessible étoile\" comme il le fait dire à Don Quichotte dans une comédie musicale qu'il écrivit et interprêta en 1968. Nous allons analyser une de ses chansons les plus célèbre, véritable hymne à l'amour écrite en 1957. Nous verrons dans un 1er axe la structure de la chanson comme procesus innisiatique, et dans un axe 2 un hymne à l'amour qui va du message intime au message unniversel. Nous allons analyser cette supplique amoureuse selon 2 axes : I- Le thème de l'élégie (douleur) II' La rédemption du couple universel. I. L'élégie, la souffrance Brel choisit 5 strophes de 12 vers chacun et tous font 5 syllabes dont le modèle est \" ne me quitte pas \" ce qui donne un vers court, rare et impair qui coupe le souffle du narrateur, souligné par un manque total de ponctuation qui lui permet également d'exprimer sa douleur par la répétition du ? motiv à l'impératif. On le trouve 20 fois (4 fois par strophe à la fin) et trois fois en tête des strophes 1, 3 et 5. Ces 23 \" ne me quitte pas \" donnent un rythme lent presque obsessionnel à l'expression de la souffrance du narrateur, omniprésent presque à chaque vers. L'énonciation augmente mise en valeur v.17 \" moi je \" comme si implicitement Brel se comparait à l'homme pour qui cette femme va le quitter. On trouve plus de 30 occurrence \"je\", \"me\" mettant en valeur le registre lyrique et pathétique d'autant qu'ils sont liés au \"tu\", \"toi\" v.28 \"tu seras reine\", v.37, v.69, v.74 à 76. Il n'y a que 13 pronoms concernant la femme comme si elle était déjà partie, d'où la fin sur le refrain comme une ultime et veine supplique. La douleur de l'abandon est tel que le narrateur va puisser au-delà du possible les arguments de séduction pour retenir la femme aimée. Il va donc clamer une série de métaphores en guise de promesse, au futur pour mettre en valeur ces cadeaux : offrances impossibe, v.20: symbole du miracle de l'amour rendissant. On trouve une promesse paradoxale l.21: symbole d'amour éternel pour lui offre l'or et la lumière. La femme aimée apparait comme une idole vénéré à laquelle l'amant sacrifie sa vie, sa force (l.25). La femme reste inaccessible et peut-être indifférente à la folie de ses promesses. Entre martyr et conquérant, l'amant vente un univers magique d'or et de perle immatériel, un monde hors du monde, loin de la loi des homme (v.27) c'est donc une nouvelle invitation au voyage où il espère faire renaitre l'amour perdu. Et plus la promesse est de l'ordre d'une quête impossible, plus la souffrance exprimée paraît profonde et déchirante, ainsi, après les terres imaginaires c'est un nouveau langage quue rêve d'inventer Brel, v.34 s'oppose au v.35, évoquant l'espoir d'un langage secret qui reunirait les amants. Le thème des mots est important, v.34 (inventer, v.35 (mots), v.37 (parlerais) et v.41 (raconterais). Les 1001 nuits ont beaucoup marqué l'Europe. Brel devient un nouvel Orphée qui, par la musique des mots, contes, légendes (v.42) retrouve une séduction qui dépasse celle des corps. Pour le poète les mots peuvent raviver l'esprit, tout ce qui est mort entre eux (v.5) par l'intemporalité des légendes, Brel invente un roi, seul digne d'aimer cette îcone, mort de n'avoir pas pu la rencontrer (v.43). Il inclus ainsi la personnalité de cette femme dans le domaine du rêve, une manière de condmné la vie ordinaire qui les a séparés. Car se couple victime du désamour n'est pas le seul à subir cette souffrance Brel l'inclus dans la condition universelle des amants, le comparant à toutes les symboliques de la renaissance du couple.  II. Rédemption du couple universel Après les promesses c'est le thème d'une forme de rédemption par laquelle les fautes serait oubliées est un autre argument du narrateur principalement à travers les strophes 1 et 4 qui évoquent le bilan de ce que traversent tout les couples v.6 le temps perdu et la personnification des heures v.10. C'est d'ailleurs une des strophe dans laquelle l'énonciation est la plus faible, pour donner une portée universelle à la souffrance amoureuse. Le verbe \"oublier\" est répéter 4 fois: v.2,3,59, mit en valeurs par une série d'injonctions, comme si le narrateur voulait s'en convaincre. On à le thème du temps, v.9, jusqu'où l'importance du verbe \"tuer\" v.10. A la strophe 4 on voit l'importance du \"n\" v.49, 52. \"Parait-il\" évoque un ? général, opinion générale du cœur brûlé. Métonymie \"avril, blé\" symbolique de la renaissance amoureuse. Cliché de la passion amoureuse avec \"le volcan\" v.51. On a une vision animiste de la passion amoureuse et de la nature. Un univers qui exprime l'espérance avec la fusion des contraste du soir: le rouge pour la flamme amoureuse, le noir pour les ténèbres de la vie quotidienne. Cela exprime aussi le contraste des couples qui s'opposent et le ciel mêlé devient la symbiose allégorique de la réconciliation. On peut dire que Brel utilise un imaginaire romantique.Pourtant l'espérance du pardon et de l'oubli portent en eux-mêmes leurs échec annoncé, comme si parvenir au bout de ces promesses et de la chanson, l'ultime supplique du narrateur n'es plus que sa propre disparition. Après avoir parler, rêver ? , la supplique n'accumule q'une série de négation. V.6, 67, 68: il devient ? l'ombre qui ne touche pas l'îcone, qui ne va que la regarder. C'est une îcone bien vivante qui v.70 souri et parle. C'est un portrait déshumanisé, quasi-inexistant. Cela souligne la vanité, l'impuissance de la chanson incapable de réconcilier les amants et de convaincre la femme aimée. C'est la raison pour laquelle de manière inhabituelle il termine le refrain qui insiste sur l'échec du couple.

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