Devoir de Philosophie

Confessions (les) de jean-Jacques Rousseau (résume et analyse complète)

Publié le 24/10/2018

Extrait du document

rousseau
 
Confessions (les). Ouvrage de jean-Jacques Rousseau (1712-1778), publié à Genève à la Société typographique en 1782 (livres I-VI) et chez Barde et Manguet en 1789 (livres VII-XII).
Au livre X de l’ouvrage, Rousseau date de 1759-1760 sa résolution d'écrire ses Mémoires ; peut-être à la suite de la suggestion de Rey, son éditeur, qui, vers les mêmes années, lui avait demandé une brève autobiographie à mettre en tête de l'édition générale de ses œuvres. En 1761, Rousseau jette sur le papier des fragments qui seront publiés, un siècle plus tard, sous le titre Mon portrait. En 1762, il écrit quatre Lettres à M. le président de Malesherbes qui peuvent être considérées comme l'esquisse des Confessions.
En 1764, paraît à Genève le Sentiment des citoyens, libelle injurieux (dont l'anonymat cache Voltaire) attaquant violemment Rousseau et révélant l'abandon de ses enfants. Dès lors, le désir de se justifier précipite la rédaction de ces Confessions, dont la compo-sition ne sera finalement achevée qu'en 1770. Dès l'hiver 1770, Rousseau commença, en une série de lectures publiques, à donner connaissance de son manuscrit. En 1771, il en lut la seconde partie chez la comtesse d'Egmont. Le scandale ne fut pas évité, et Mme d'Épinay demanda à la police d'interdire ces lectures.
 
Les Confessions ne sont pas de simples Mémoires. Leur lecteur, pris à témoin, est invité à se faire juge de l'auteur « en dernier ressort ». A lui d'assembler les fragments d'une œuvre « faite de pièces et morceaux », pour déterminer l'être qui la compose : tâche dans laquelle Rousseau, lui, risquerait bien facilement de se tromper, et dont le souci pourrait l'empêcher de se peindre avec la plus totale sincérité. Cet appel au jugement d'une conscience extérieure autorise Rousseau à se raconter en toute innocence, avec une ingénuité qui permet de ne rien cacher : « Voici le seul portrait d'homme, peint exactement d'après nature et dans toute sa vérité, qui existe et qui probablement existera jamais. » Dès les premières lignes le ton est donné. L'œuvre doit être « une première pièce de comparaison pour l'étude des hommes ». Il faudra donc « tout dire », que cela ait de l'importance ou non. Se taire sur un point, même minime, ne dire qu'une partie de la vérité, reviendrait à ne rien dire ; un seul trait manquant, et le portrait dans son ensemble en serait faussé. Rousseau, dans ces pages, sera donc « transparent » ; d'une transparence de cristal, multipliant les points de vue, le jeu des reflets d'une face à l'autre.
Les Confessions, on l'a souvent répété, transforment le concept même de littérature, qui n'est plus, avec elles, centré sur l'œuvre mais sur l'auteur. Cependant Rousseau bouleverse aussi bien le statut de l'auteur. Dans les romans du xviiie siècle, le narrateur, déjà, n'est pas toujours omniscient (voir Jacques le Fataliste, par exemple). Les Confessions vont encore plus loin. Leur auteur ne peut faire que la moitié de la tâche, la moitié d'un livre dont le sens final lui appartiendra moins qu'au lecteur de bonne foi auquel Rousseau s'en remet.
Première partie. Le livre I présente l’enfance de Jean-Jacques jusqu’à sa seizième année (1712-1728). Les événements rapportés témoignent d'un bonheur perdu et des premières avancées de la destinée. Les premiers souvenirs, la conscience de soi apparaissent à travers les lectures faites avec son père. Là est la source de son esprit « libre et républicain », nourri des auteurs latins. A Bossey, où il est mis en pension avec son cousin chez le pasteur Lambercier (1722), Rousseau découvre la campagne, l’amitié, mais aussi une sensualité trouble, source de frustrations et de complications durables, qui annonce et explique les échecs à venir auprès des femmes. Pour la première fois aussi, pour vivre ses désirs, Rousseau doit trouver refuge dans l’imaginaire. Cet aveu du plaisir reçu aux fessées de Mlle Lambercier, est « le premier pas le plus pénible » fait par ces Confessions dans lesquelles Rousseau a promis de tout dire. À Bossey, châtié pour un vol qu’il n’a pas commis, Rousseau fait également pour la première fois l’expérience de l’injustice. La sérénité de la vie enfantine est perdue. À Genève, il est placé en apprentissage chez un graveur. Rousseau est sous le regard d’un maître brutal, réduit à l’état d’apprenti, figé dans cette nouvelle condition. Il développe, en réaction. des goûts vils, devient menteur, fainéant voleur. De ces travers également il lui sera difficile de se guérir par la suite. Il trouve refuge dans les lectures et dans des vies imaginaires. Apparaît ainsi ce goût pour la solitude qui lui est toujours resté et qui explique sa misanthropie. Son cœur trop aimant est forcé de s'alimenter de fictions faute de trouver d’autres cœurs qui lui ressemblent Rousseau finit par fuir Genève. Mais les dernières pages retiennent un instant son destin. S'il avait eu un meilleur maître, sa vie aurait été celle d'un graveur, à Genève. Elle lui aurait assuré ce bonheur paisible pour lequel il était fait.
 
Le livre II s'étend sur une période de huit à neuf mois (mars-novembre 1728). Ayant quitté Genève, un sentiment d'indépendance le remplit Tout lui semble possible. L'auteur prend le ton ironique du Quichotte et du roman picaresque pour se peindre adolescent la tête pleine de lectures, avec l'espoir de rencontrer des châteaux, des demoiselles, des aventures. Il arrive à Turin. Entre-temps, il a rencontré Mme de Warens à Annecy. Il entre comme catéchumène à l'hospice du Saint-Esprit et s'y laisse convertir au catholicisme. Il imagine les aventures les plus romanesques, mais il ne trouve d'autre place que celle de laquais chez une dame de la noblesse. C'est le terme de toute ses grandes espérances. Le voilà de nouveau figé dans sa condition par le regard de sa maîtresse. Ses mauvais démons le reprennent et il est finalement renvoyé après le vol d’un ruban dont il a réussi à faire accuser une domestique. Le remords de cet acte - qu'il n'a jamais avoué à quiconque — ne l'a jamais quitté.
 
Le livre III (décembre 1728-avril 1730) raconte la fin de l'adolescence. Le ton est généralement noir. Les premières pages font un nouvel aveu pénible. À Turin, Rousseau s'exhibe devant des femmes et cela manque de mal tourner. Il entre comme domestique chez le comte de Gouvon, et dans cette grande maison devient « une espèce de favori ». On s'occupe de son instruction. On veut le lancer dans la carrière diplomatique. Rousseau pourrait se livrer à l'espoir de parvenir. Mais en fait il est déçu. Il ne voit pas de femme ni rien de romanesque dans ce qu'on lui promet Il vient finalement à bout de se faire chasser et reprend la route, accompagné de Bâcle, un ami genevois. À Chambéry, il retrouve Mme de Warens qui veut faire de lui un musicien. Mais Rousseau s'engoue pour un nouvel ami, Venture, un « aimable débauché ». Le revoilà parti à l'aventure. A Lyon, il abandonne en pleine rue - encore un aveu pénible - son compagnon Le Maistre en proie à une crise d'épilepsie. A son retour, Mme de Warens est partie pour Paris. Rousseau est seul.

rousseau

« sition ne sera finalement achevée qu' en 1770.

Dès l'hive r 1770, Rou sseau co mmença , en une série de lectures publiq ues, à donner connaissance de so n manuscri t.

En 1771, il en lut la seco nde partie chez la comte sse d'Egmont.

Le scandale ne fut pas évité, e t Mme d'É pinay demanda à la polic e d'interdire ces lectures.

Les Confessions ne sont pas de sim­ ples Mémoires.

Leur lecteur, pris à té m oi n, es t invit é à se faire ju~e de l ' auteu r « e n dernier ressort ».

A lui d'asse mbl er les fragments d' une œuvre « faite de pièces et morceaux », pour dé term ine r l 'être qui la com pose : tâche dan s laqu ell e Rousseau , lui, ris­ querait bien facilement de se tromper , et dont le souci pourrait l'empêc her de se peindre avec la plus tota le sin cé­ rité.

Cet appel au jugement d'une c o n science extérieure autoris e Rous­ sea u â se raconter en toute innocence, avec un e i ngé nu ité qui permet de ne rie n cacher : "V oici le seul portrait d 'h om me, pe int exactement d'après nature et dans tou te sa vérité, qui existe et qui proba blement existera jam ais.

,.

Dès les pre mi ères ligne s le ton e st do nn é.

L 'œ uvre doit être« une pre­ miè re pièce de c omp arais on pou r l 'étud e des homme s ,._ 0 faudra donc « to ut di re,., que cela ait de l'imp or­ tan ce ou non.

Se taire sur un point, même min im e, ne dire qu 'une partie de la vérité, reviendrait à ne rien dire ; un se ul trait manquant , et le portra it dan s son ensemb le en serait faussé.

Rousseau, dans ces pages, sera donc «tran spare nt »; d'une transparence d e crista l, multipliant les points de vue, le j e u des refle ts d'une face à l'autre.

Les Co nfessions, on l'a souvent r é p été, transforment le concept même d e littérature, qui n'est plu s, avec e lles, cen tré sur l'œ uvre mais sur l'au teur.

Ce pe ndant Rou sseau bouleverse aussi bi en le statut de l'auteur.

Dans l es romans du xvme siècle, le narrateur , d éjà , n'est pas toujours omniscient (voir •Jacques l e Fataliste, par exe mple ).

Les Co nfess io n s vont encore plus loin.

Leur a u te ur ne peut fai re que la moitié d e la t âche, la moitié d' un livre dont le s en s final lui appartiendra moins qu'au lect eur de bonne foi auquel Rousseau s'en remet.

Prem ière partie.

Le livre 1 présente l'enfance de jean-jacques jusqu 'à sa seizième année ( 1712 - 1 728) .

Les évé nements rapportés témoigne nt d'un bonheur perdu et des premières avancées de la destinée.

Les premi ers sowenirs, la conscience de soi apparaissent à travers les lectu­ res faites avec son père.

Là est la source de son esprit « libre et républicain» .

nourri des auteurs latins.

A Bossey, où il est mis en pension avec son cousin chez l e pasteur lambercie r ( 1 722) , R o u sseau déco uvre la campagn e, l'amit ié, mais auss i une sensualité trouble , source de frust ra­ tions et de comp lications durab les, qui annonce et exp liqu e les échecs à ven ir auprès des fem­ mes .

Pour la première foi s aussi, pou r vivre ses désirs, Rousseau doit trouver refuge dans l'imagi­ naire.

Cet aveu du p laisir reçu aux fessées de Mlle Lamberc ier, est « le prem ier pas le plus pénible » fait par ces Confessions dans lesquelles Rousseau a promis de tout di re.

A Bossey, châtié pour un vo l qu' il n'a pas commis.

Rousseau fait éga lement pour la première fois l'expérienc e de l'injustice.

La sérénité d e la vie enfantine est per­ due.

A Genève, il est placé en apprentissage chez un graveur.

Ro usseau est, sous le regard d 'un maitre bruta l, réduit à l'état d'apprenti , figé dans cette nowelle condition.

Il développe, en réac­ tion, des goOts vils, devient menteur, fainéant vo leur .

De ces travers également il lui sera diffi­ cile de se guérir par la s uite.

Il trowe refuge dans les lectures et dans des vies ima gina ires.

Apparaît a insi ce goOt pour la solitude qui lui est toujours resté et qui explique sa misanthropie.

Son cœur trop aimant est forcé de s'alimen ter de fiction s faute de trouver d'autres cœurs qui lui ressem­ blent.

Rousseau finit par fuir Genève.

Mais les dernières pages reti ennent un instant son destin.

S'il ava it eu un me illeur ma ître, sa vie aurait été celle d 'un graveur , à Genève .

Elle lu i aurait assuré ce bonheur pais ib le pour lequel il était fa it.

Le livre Il s'étend sur une période de huit à neuf mois (mars -novembre 1728).

Ayant quitté Genève, un sentiment d' indépendan ce le remplit Tout l ui semble poss ible.

L'auteur prend le ton. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles