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antérieurement à toute expérience les principes de leurs rapports.

Publié le 22/10/2012

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antérieurement à toute expérience les principes de leurs rapports. Nous ne pouvons donc parler d'espace, d'êtres étendus, etc..., qu'au point de vue de l'homme. Que si nous sortons de la condition subjective sans laquelle nous ne saurions recevoir d'intuitions extérieures, c'est-à-dire être affectés par les objets, la représentation de l'espace ne signifie plus rien. Les choses ne reçoivent ce prédicat qu'autant qu'elles nous apparaissent, c'est-à-dire qu'elles sont des objets de la sensibilité. La forme constante de cette réceptivité, que nous nommons sensibilité, est une condition nécessaire de tous les rapports où nous percevons intuitivement des objets comme extérieurs à nous; et, si l'on fait abstraction de ces objets, elle est une intuition pure qui porte le nom d'espace. Comme nous ne saurions voir dans les conditions particulières de la sensibilité les conditions de la possibilité des choses, mais celles seulement de leur manifestation, nous pouvons bien dire que l'espace contient toutes les choses qui peuvent nous apparaître extérieurement, mais non pas toutes les choses en elles-mêmes, qu'elles soient ou non perçues intuitivement, et quel que soit le sujet qui les perçoive'. En effet, nous ne saurions juger des intuitions que peuvent avoir d'autres êtres pensants, et savoir si elles sont soumises aux conditions qui militent les nôtres et qui ont pour nous une valeur universelle. Que si au concept qu'a le sujet, nous joignons la limitation d'un jugement restrictif, alors notre jugement a une valeur absolue. Cette proposition : toutes les choses sont juxtaposées dans l'espace, n'a de valeur qu'avec cette limitation restrictive, que ces choses soient prises comme objets de notre intuition sensible. Si donc j'ajoute ici la condition au concept et que je dise : toutes les choses, en tant que phénomènes extérieurs, sont juxtaposées dans l'espace, cette règle a une valeur universelle et sans restriction. Notre examen de l'espace nous en montre donc la réalité (c'est-à-dire la valeur objective) au point de vue de la perception des choses comme objets extérieurs ; mais il nous en montre aussi l'idéalité au point de vue de la raison considérant les choses en elles-mêmes, c'est-à-dire abstraction faite de la constitution de notre sensibilité. Nous affirmons donc la réalité empirique de l'espace (relativement à toute expérience extérieure possible); mais nous en affirmons aussi l'idéalité transcendantale, 1. Les choses sont, pour nous, dans l'espace et, par suite, nous voyons l'espace dans les choses, mais ces propriétés spatiales n'appartiennent pas aux choses en elles-mêmes. c'est-à-dire sa non-existence, dès que nous laissons de côté les conditions de la possibilité de toute expérience, et que nous l'acceptons comme quelque chose qui sert de fondement aux choses en soi. (Raison pure, I, p. 67-69.) De même, le temps est une intuition pure : il est la forme a priori du sens interne et il faudra affirmer aussi son idéalité transcendantale et sa réalité empirique. 19. Le temps. L Le temps n'est pas un concept empirique ou qui dérive d'une expérience quelconque. En effet, la simultanéité ou la succession ne tomberaient pas elles-mêmes sous la perception, si la représentation du temps ne lui servait a priori de fondement. Ce n'est que sous cette supposition que nous pouvons nous représenter une chose comme existant en même temps qu'une autre (comme simultanée) ou dans un autre temps (comme le précédant ou lui succédant). 2. Le temps est une représentation nécessaire qui sert de fondement à toutes les intuitions On ne saurait supprimer le temps lui-même par rapport aux phénomènes en général, quoique l'on puisse bien retrancher les phénomènes du temps par la pensée. Le temps est donc donné a priori. Sans lui, toute réalité des phénomènes est impossible. On peut les supprimer tous, mais lui-même (comme condition générale de leur possibilité) ne peut être supprimé. 3. Sur cette nécessité a priori se fonde aussi la possibilité de principes apodictiques concernant les rapports du temps, ou d'axiomes du temps en général comme ceux-ci : le temps n'a qu'une dimension; des temps différents ne sont pas simultanés, mais successifs (tandis que des espaces différents ne sont pas successifs, mais simultanés). Ces principes ne peuvent pas être tirés de l'expérience, car celle-ci ne saurait donner ni rigoureuse universalité, ni certitude apodictique. Il faudrait se borner à dire : voilà ce qu'enseigne l'observation commune, et non : voilà ce qui doit être 1. Ces principes ont donc la valeur de I. Cf. texte 11. règles qui rendent l'expérience possible en général; ils nous instruisent avant l'expérience, et non par elle. 4. Le temps n'est pas un concept discursif, ou, comme on dit, général, mais une forme pure de l'intuition sensible. Les temps différents ne sont que des parties d'un même temps, Or une représentation qui ne peut être donnée que par un seul objet est une intuition. Aussi cette proposition, que des temps différents ne peuvent exister simultanément, ne saurait-elle dériver d'un concept général. Elle est synthétique, et ne peut être uniquement tirée de concepts t. Elle est donc immédiatement contenue dans l'intuition et dans la représentation du temps. 5. L'infinité du temps ne signifie rien autre chose, sinon que toute grandeur déterminée du temps n'est possible que circonscrite par un temps unique qui lui sert de fondement. Il faut donc que la représentation originaire du temps soit donnée comme illimitée. Car, quand les parties mêmes et toutes les grandeurs d'une chose ne peuvent être représentées et déterminées qu'au moyen d'une limitation, alors la représentation entière ne peut être donnée par les concepts (car ceux-ci ne contiennent que des représentations partielles), mais il y a nécessairement une intuition immédiate qui leur sert de fondement. (Raison pure, I, p. 71-72.) D. L'analytique transcendantale. Première partie de la Logique transcendantale, l'Analytique étudie les formes a priori de l'entendement, ou concepts purs, ou catégories, qui sont les manières propres à l'esprit humain de concevoir les choses, c'est-à-dire de ramener à l'unité du concept la diversité donnée dans l'intuition sensible. 1 . Cf. texte 12.

« Le ciel étoilé c'est-à-dire sa non-existence, dès que nous laissons de côté les conditions de la possibilité de toute expérience, et que nous l'acceptons comme quelque chose qui sert de fondement aux choses en soi.

(Raison pure, 1, p.

67-69.) De même, le temps est une intuition pure : il est la forme a priori du sens interne et il faudra affirmer aussi son idéalité transcendantale et sa réalité empirique.

19.

Le temps.

1.

Le temps n'est pas un concept empirique ou qui dérive d'une expérience quelconque.

En effet, la simultanéité ou la succession ne tomberaient pas elles-mêmes sous la perception, si la représenta­ tion du temps ne lui servait a priori de fondement.

Ce n'est que sous cette supposition que nous pouvons nous représenter une chose comme existant en même temps qu'une autre (comme simultanée) ou dans un autre temps (comme le précédant ou lui succédant).

2.

Le temps est une représentation nécessaire qui sert de fonde­ ment à toutes les intuitions On ne saurait supprimer le temps lui-même par rapport aux phénomènes en général, quoique l'on puisse bien retrancher les phénomènes du temps par la pensée.

Le temps est donc donné a priori.

Sans lui, toute réalité des phénomènes est impossible.

On peut les supprimer tous, mais lui-même (comme condition générale de leur possibilité) ne peut être supprimé.

3.

Sur cette nécessité a priori se fonde aussi la possibilité de principes apodictiques concernant les rapports du temps, ou d'axiomes du temps en général comme ceux-ci : le temps n'a qu'une dimension; des temps différents ne sont pas simultanés, mais successifs (tandis que des espaces différents ne sont pas successifs, mais simultanés).

Ces principes ne peuvent pas être tirés de 1 'expérience, car celle-ci ne saurait donner ni rigoureuse universalité, ni certitude apodictique.

Il faudrait se borner à dire : voilà ce qu'enseigne l'observation commune, et non : voilà ce qui doit être 1 .

Ces principes ont donc la valeur de 1.

Cf.

texte 11.

48. »

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