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aphorisme et maxime - littérature.

Publié le 28/04/2013

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aphorisme et maxime - littérature. 1 PRÉSENTATION aphorisme et maxime, formules brèves énonçant un jugement d'ordre général. Aphorisme et maxime appartiennent au champ de ce que l'on désigne traditionnellement par l'appellation de « formes brèves «. Leurs définitions sont assez proches, ainsi d'ailleurs que d'autres formes brèves comme la sentence, l'épigramme ou le proverbe. 2 ORIGINES À l'origine, l'aphorisme énonce de façon lapidaire une vérité d'expérience, ainsi qu'en témoigne l'exemple le plus ancien, les Aphorismes d'Hippocrate, qui se composaient de propositions scientifiques et médicales. L'aphorisme est un genre mnémonique, c'est-à-dire destiné à servir de support à la mémoire. Le terme de maxime provient, lui, de l'expression maxima sententia, c'est-à-dire « formule de la plus grande portée «. Ainsi la maxime énonce-t-elle une vérité générale. D'origine juridique, elle possède un sens législatif, comme le rappelle La Bruyère dans ses Caractères (1688) : « [...] elles sont comme des lois dans la morale «. 3 VOGUE DE LA MAXIME Née de l'habitude des poètes tragiques du XVIe siècle de mettre entre guillemets leurs vers gnomiques (vers pouvant se lire comme une vérité morale de portée universelle), la forme de la maxime connut un développement considérable dans l'Europe du XVIIe siècle (l'Homme de cour, de Baltasar Gracián, 1647). Le jeu mondain consistant à inventer et échanger des maximes se développa dans les salons parisiens, et notamment celui de Mme de Sablé. Il donna naissance au recueil qui constitue l'archétype du genre, les Maximes de La Rochefoucauld (1664) (voir Salons littéraires). 4 CARACTÉRISTIQUES La maxime, malgré sa brièveté, est un genre complexe. Son intention didactique (la maxime appelle la réflexion ou la méditation) utilise le plus souvent une forme logique, poétique ou syntaxique complexe, parfois même paradoxale, qui vise à rendre le message frappant, par la difficulté même d'en saisir immédiatement le sens. La brièveté, élément essentiel à l'esthétique de la maxime, peut donc parfois être un obstacle à la clarté, c'est là tout le problème du genre. Énoncé isolé et autonome -- même si la suite des maximes dans un recueil peut former un ensemble cohérent --, elle tient généralement en une ou deux phrases et prend la forme d'une antithèse, d'un rapprochement paradoxal, d'une distinction de synonymes, d'une comparaison ou d'une métaphore inattendue (voir Rhétorique, figures de). La « pointe « finale est censée provoquer un effet de surprise et faire ainsi apparaître au grand jour la vérité cachée recelée par la maxime. Le recueil de La Rochefoucauld, qui véhicule une philosophie désabusée dénonçant l'empire de l'amour-propre et de l'intérêt dans les comportements humains, illustre bien le caractère lapidaire et péremptoire de la maxime. Ce dernier trait tient sans doute au choix d'une énonciation sans sujet, par lequel la vérité s'impose de façon autoritaire et absolue, l'absence de tout contexte excluant la possibilité d'une justification. Un siècle après La Rochefoucauld, Chamfort, dans ses Maximes et Pensées (posthume, 1795), stigmatise la société de son temps avec une misanthropie amère, quand Vauvenargues (Maximes et Réflexions, 1746) fait preuve au contraire d'une confiance optimiste en l'Homme. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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