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arménienne, littérature.

Publié le 06/05/2013

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arménienne, littérature. 1 PRÉSENTATION arménienne, littérature, ensemble des oeuvres littéraires écrites en arménien. 2 NAISSANCE D'UNE LANGUE LITTÉRAIRE Avant l'introduction du christianisme en Arménie, en 301 apr. J.-C., la littérature autochtone est écrite en caractères assyriens ou médo-perses. À partir de cette date toutefois, c'est en syriaque (littérature syriaque) et en grec qu'est célébré le culte et que sont traduits les textes sacrés. Vers l'an 400, un moine, Mesrob Machtotz (saint Mesrob, 361-440), avec l'aide du catholicos d'Arménie, Sahak (saint Sahak, catholicos de 387 à 428), invente un alphabet arménien particulièrement nuancé, qui comporte trente-huit lettres, reproduit toutes les sonorités de la langue et est d'une rigueur grammaticale et syntaxique exceptionnelle. Cette forme d'écriture arménienne dite « classique « prend le nom de grabar. La traduction de la Bible de saint Mesrob, bientôt suivie par celle de textes chrétiens, marque le début d'une période d'intense activité littéraire, considérée comme l'âge d'or de la littérature arménienne : formés à Constantinople, Alexandrie ou Édesse, les disciples de ce père de l'alphabet arménien traduisent, dans une langue très pure, les oeuvres des Pères alexandrins et cappadociens, les vies de saints, les actes des premiers conciles, les martyrologes, etc. 3 LES PREMIÈRES OEUVRES ORIGINALES : ENTRE RELIGION ET HISTOIRE À la mort de Mesrob, en 440, un de ses disciples, Korium (mort en 450), écrit sa biographie (la Vie de Machtotz), la première oeuvre originale en arménien. Un autre disciple, Eznik de Kolp (v. 380-450), dresse dans sa Réfutation des sectes (ou Contre les Sectes) un réquisitoire contre les gnostiques, les religions zoroastrienne et manichéenne : la simplicité et l'élégance de la langue en font un chef-d'oeuvre de la littérature apologétique. Des historiens exaltent le sentiment national, notamment Agathange (Ve siècle) qui mêle à son récit l'Illuminateur, l'histoire de la conversion du royaume arsacide, traditions épiques et description de la vie et de l'oeuvre de saint Grégoire l'Illuminateur, l'apôtre qui a converti l'Arménie. Lazare de Pharbe (v. 437-500) a laissé, quant à lui, un récit d'une forte valeur documentaire (Histoire d'Arménie). Dans un style savoureux quoique riche en fabulations, Fauste de Byzance (pseudonyme de Pawstos Buzand, IVe siècle dans ses Récits épiques (achevés en 470). Élisée (VI-VIIe Ve siècle ) fait la chronique des événements du siècles) raconte la guerre du roi Vardan et des Arméniens contre la Perse (Histoire de Vardan et de la guerre des Arméniens, 451) dans une vaste épopée lyrique, tandis que Moïse de Chorène (v. 750-800) retrace, dans un vaste chant de gloire, l'histoire du peuple arménien depuis les origines (Histoire d'Arménie). 4 RENAISSANCE ET DIVERSIFICATION La souveraineté arabe sur l'Arménie, du VIe au Xe siècle, entraîne le déclin de la production littéraire. Il faut attendre le en prose rythmée, de Grégoire de Narek (v. 945-1010), le Livre des lamentations. Au XIIe populaire se répand. Du au XVIIIe siècle pour que s'amorce une sensible renaissance avec l'oeuvre de l'historien Thomas Ardzrouni (Xe siècle) et l'oeuvre mystique, siècle, le patriarche Nersès Chnorhali (v. 1102-1173, Nersès « le gracieux «), poète, théologien et historien, compose des poèmes mêlant des faits historiques et des dits populaires : ses prières et ses hymnes sont encore récités et chantés aujourd'hui. Au cours du XIVe Xe XIIIe siècle, de nouvelles formes littéraires voient le jour -- fable, traités d'histoire, de médecine, de droit, d'agriculture -- et l'usage de la langue siècle, la domination ottomane et persane de l'Arménie, suscite chez les achoug, des poètes-musiciens itinérants et polyglottes, une riche poésie populaire : le poète et philosophe Frik (XIIIe siècle) qui dénonce l'injustice du sort et Mekertitch Naghach (XVe siècle) se font les témoins angoissés de l'exil et des malheurs de leurs compatriotes ; Nahabed Koutchak (V. 1500-1592) puis Sayat Nova (1712-1795) célèbrent quant à eux l'amour. Pendant cette même période, la littérature en langue classique, essentiellement de la liturgie, est réduite à néant. À partir du XVIIIe siècle, des congrégations arméniennes s'établissent dans de nombreuses villes d'Europe et d'Asie. Un élan particulier pour la préservation de la littérature arménienne résulte, en 1717, de la création du monastère, de l'école et de la bibliothèque de l'île de Saint-Lazarre (San Lazzaro) dans la lagune de Venise, par le prélat Mékhitar (1676-1749). Établis à Venise et à Vienne, les mékhitharistes s'adonnent à des travaux d'érudition et à la traduction -- à l'aube du 5 XXIe siècle, les deux confréries restent des haut-lieux de la culture et de la littérature arménienne. LA LITTÉRATURE ARMÉNIENNE OCCIDENTALE Aux alentours de 1850, à la suite de la partition de l'Arménie entre les Russes (qui occupent la plaine d'Erevan) et les Turcs, coexistent deux langues littéraires : l'arménien occidental (l' astarabar), langue populaire utilisée en Arménie turque et l'arménien oriental (le dialecte d'Erevan) parlé en Arménie russe. La littérature arménienne turque de cette époque compte des poètes, tels Mkrtich Bechiktachlian (1828-1868), Thomas Terzian (1840-1909) et Bédros Tourian (1852-1872) dont les oeuvres révèlent l'influence du romantisme, ainsi que des romanciers et des nouvellistes (Archag Tchobanian, 1872-1954 ; Krikor Zohrab, 1861-1915). En 1908, la proclamation de la Constitution ottomane suscite passion et espoir chez les poètes Daniel Varoujan (1884-1915) et Siamanto (1878-1915) tandis que Missak Medzarents (1886-1906) se fait le chantre de l'amour pur. Condamnés à l'exil, les rescapés des massacres des Arméniens par les Turcs entre 1915 et 1917, Hagop Ochagan (1883-1947), Zareh Vorpuni (1902-1980) animent la littérature de la diaspora, dont le thème central est la survie de leur peuple. 6 LA LITTÉRATURE ARMÉNIENNE ORIENTALE La littérature arménienne orientale (russe) naît avec Katchatour Abovian (1804-1848) et son ouvrage Plaies de l'Arménie (1856), qui fait part de manifeste, à travers lequel le poète se fait le chantre du peuple arménien qu'il invite à reconquérir sa liberté. Cette littérature, réaliste, écrite en arménien moderne est notamment illustrée par l'écrivain polémiste Michael Nalbandian (1829-1866) puis par les romanciers Raffi (de son vrai nom Hakop Melik Hakopian, 1835-1888), Nar-Dos (de son vrai nom Mikayel Hovhannisian, 1867-1933), les poètes Hovhannes Hovhanessian (1864-1929) et Hovhannes Toumanian (1869-1923) ou encore le dramaturge Gabriel Soundoukian (1825-1912). La proclamation de la République socialiste soviétique d'Arménie (1920), puis son intégration à l'URSS (1936) est saluée par des écrivains révolutionnaires comme Akop Akopian (1865-1935), Élisée Tcharentz (1896-1947) ou Axel Bagountz (1899-1937) -- ces deux derniers ont été victimes des purges staliniennes. L'Arménie soviétique attire des écrivains en exil, notamment Avedis Issahakian (1875-1957) et Alexandre Chirvanzadé (1858-1935). L'idéologie soviétique est célébrée par Derenik Demirjian (1877-1956), dont le roman historique Vardanank est tiré de l'histoire nationale du Ve siècle, par les poètes Vagharchak Norentz (né en 1903) et Naïri Zarian (1900-1969), ainsi que par Maro Markarian (née en 1916) et Sylvia Kaputikian (1917-2006). 7 NOUVELLES GÉNÉRATIONS Les poètes Sevak (1924-1971), Vahakn Davtian (né en 1922), Razmig Davoyan (né en 1940), les nouvellistes Matevossian Hrand (né en 1935) et Grigorian Vahgan (né en 1942), l'un des grands maîtres de la prose arménienne contemporaine Ayvazian Aghassi (né en 1925), le romancier et dramaturge Berdj Zeytountsian (né en 1938) ou encore l'écrivain Vahram Martyrossian (né en 1959) figurent parmi les principaux représentants de la littérature arménienne du XXe siècle. Il existe par ailleurs une importante diaspora arménienne, aux États-Unis et en Europe, notamment en France. Elle compte de nombreux auteurs du renouveau de la littérature arménienne dont l'essayiste Krikor Beledian (né en 1945), vivant en France, qui est notamment l'auteur d'une anthologie de la littérature de la diaspora arménienne en France (Cinquante ans de la littérature arménienne en France, 2001). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

« 7 NOUVELLES GÉNÉRATIONS Les poètes Sevak (1924-1971), Vahakn Davtian (né en 1922), Razmig Davoyan (né en 1940), les nouvellistes Matevossian Hrand (né en 1935) et Grigorian Vahgan (né en 1942), l’un des grands maîtres de la prose arménienne contemporaine Ayvazian Aghassi (né en 1925), le romancier et dramaturge Berdj Zeytountsian (né en 1938) ou encore l’écrivain Vahram Martyrossian (né en 1959) figurent parmi les principaux représentants de la littérature arménienne du XXe siècle.

Il existe par ailleurs une importante diaspora arménienne, aux États-Unis et en Europe, notamment en France.

Elle compte de nombreux auteurs du renouveau de la littérature arménienne dont l’essayiste Krikor Beledian (né en 1945), vivant en France, qui est notamment l’auteur d’une anthologie de la littérature de la diaspora arménienne en France ( Cinquante ans de la littérature arménienne en France, 2001). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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