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Article DAVID, Le Dictionnaire Philosophique, Voltaire

Publié le 11/09/2006

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voltaire

Approche du texte : Article Philosophe  « Enthousiaste « : possédé par Dieu  « Prophète « : qui transporte la révélation  Voltaire rédige l’article Philosophe en réanimant le mythe de David. Il s’indigne de la persécution de Bayle qui a refusé de faire l’éloge du personnage biblique.  Le contenu est équivalent à l’article David mais la méthode est différente.  Contenu : évocation et accusation du personnage  Méthode : accumulation dans une seule phrase + reprise antiphrastique dans un discours direct   Il défend Bayle et la liberté d’expression.    Introduction :    David est un mythe qui a fait généralement parler de lui.  Dans son Dictionnaire historique et critique, Bayle raconte précisément et sans jugement la vie de David. Puis, il détruit son image dans les notes.  Le texte de Voltaire est plus bref. Il choisit dans le catalogue des actions de David, les moins justifiables. Il dresse un portrait du roi mythique.   Bayle décrit tandis que Voltaire accuse.    L’article David est ajouté en 1767, il prolonge l’article Philosophe rédigé en 1765. Le réflexion de Voltaire est fragmentée dans plusieurs articles (renvois thématiques permanents).    La succession de faits non expliqués au présent de narration provoque une absurdité et une accumulation choquante. Voltaire se fait l’exégète (qui va chercher les origines) du mythe biblique et ôte tout crédit au texte sacré en présentant le personnage de façon tendancieuse (qui manifeste une tendance, un parti pris, un préjugé).  Enjeu : Démystifier (Détromper la victime d'une mystification, éclairer, enlever un caractère mystérieux) + Démythifier (Dépouiller de sa valeur mythique).  Problématique : On s’aperçoit que la portée critique de cet article dépasse les critiques anti-bibliques à cause de sa virulence. A travers une lecture linéaire, le but est de montrer la dimension critique, virulente et polémique.    Satiriste : qui s’érige en porteur de vérité, ridiculise  Polémiste : prend en compte l’adversaire    Analyse du texte : lecture linéaire    Paragraphe 1 :  • Litote initiale (figure privilégiée de l’ironie) « un peu scandalisé « : renvoi au scandale  • Epithète de nature (nom + expansion) « David l’oint du Seigneur « : adjectif qui renvoi au sacre  • Suite de quatre appositions : désacralise les tournures bibliques. L’accumulation diminue l’exception.  • Antithèse ou rapprochement : sacralisation « oint du Seigneur « - trivialité « quatre cents bandits «. Le décalage disqualifie le mythe.  • Parataxe (juxtaposition par un phénomène d’accumulation). Juxtaposition des faits pour induire une relation de cause à effet.  Exemple : David vole Nabal, Nabal meurt, David épouse la veuve. On pourrait croire que ce fut David qui tua Nabal mais en fait, ce dernier fut puni par Dieu.   Voltaire n’écrit pas de mensonges mais par des choix d’écriture, il tourne David en tyran et arrange les faits. La tournure précédente incite à voir dans la succession des faits des relations cause-conséquence.  • Références bibliographiques « I Roi Chap XXV v10 « qui garantissent les faits énumérés authentiques    Paragraphe 2 :  • Suppression des causes, aucune explications  Exemple : Voltaire oublie de dire au lecteur que c’est pour sauver son peuple que David a trahi le roi Akis. – « son bienfaiteur Akis «. L’absence de scrupules indigne.  • Arrangements multiples  Exemple : Voltaire ajoute une circonstance aggravante qui n’existe pas : « pourquoi égorgeait-il les enfants à la mamelle ? «. Il donne une explication illogique : « de peur que ces enfants n’en portassent la nouvelle au roi Akis « qui relève de l’absurdité car les bébés ne savent pas parler.  • Périphrase ironique « le divin auteur juif « qui achève la discréditation de l’histoire très violemment.  • Références bibliographiques fausses : Voltaire ment.   Une parodie de la forme biblique   Un personnage sans foi ni loi    Paragraphe 3 :  • Périphrase « ce mandrin juif «. Mandrin était un bandit français. Cette question ranime l’horreur du comportement de David.  • David était juif. Les Amalécites étaient des juifs qui détruisirent les villages de David. David veut faire la guerre aux Amalécites et cela est justifiable.   Voltaire ne justifie pas les faits. Il pose les conséquences. Le lecteur déduit lui même des exactions de David, en réalité inexistantes.   Voltaire désacralise.    Paragraphe 4 :  • Suppression des causes, aucune explications  Dans la mythologie grecque, on tuait ceux qui apportait les mauvaises nouvelles.  Il faut savoir que le messager avait tuait Saül. Or David et Saül était des oints du Seigneur (non dit) et personne n’a le droit de tuer une personne qui a reçu une onction sainte (cause non dite). Voltaire n’a pas juger bon de le rappeler afin que David passe pour un affreux criminel. En fait, le messager à tué l’ennemi Saül pour rendre service à David mais il a commis un sacrilège et David l’a puni.   L’image de David est à nouveau noircie  • Mensonge : le messager n’était pas juif   Art du résumé sélectif et de la formule raccourcie   Concision tranchante qui donne une narration rigoureuse    Paragraphe 5 :  • Juxtaposition avec induction de lien cause conséquence  • Phrases courtes et simples   Valse d’abomination   La juxtaposition des faits donne l’impression qu’ils sont reliés entre eux et qu’ils sont plus horribles les uns que les autres. Cependant, ils sont sans causalité commune contrairement à ce que Voltaire veut induire.    Paragraphe 6 : La terreur de Raba  • Construction impersonnelle anaphorique « on les scie en deux, on les déchire.. « : image indifférenciée + mécanisme des bourreaux  • Présent de narration : légèreté  • Antiphrase « manière de faire la guerre tout à fait noble et généreuse « : ironie    Paragraphe 7 :  • Présent de narration : art du récit  • Construction impersonnelle anaphorique « on consulte le Seigneur, et on lui demande «  • « quand on a fait cuire […] et qu’on les a sciés en deux « : crescendo dans la critique  • Antiphrases « le bon David « qui vient d’apparaître comme un roi sanguinaire + « belles expéditions « qui renvoie aux vols  • Métaphore culinaire « fait cuire « : décalage entre la cuisson qui renvoi à la nourriture et à la famine.   Effet comique   C’est le comble du sarcasme    Paragraphe 8 :  • Tandis que le texte intégral (Samuel chap XXI) contient une dizaine de versets, Voltaire réduit le récit à quelques lignes. Il omet les vraies causes et présente David comme le seul responsable du châtiment. En fait, la pendaison était la demande des Gabaonites.   La version de la Bible est ramassée et présentée de manière incompréhensible.  • Question piquante « que fait aussitôt le bon David ? « : légèreté de ton  • Proposition « lesquels furent pendus parce qu’il y avait eut famine « qui rapproche absurdement par fausse logique les châtiment et les causes.   A cause des multiples raccourcis et omissions de Voltaire, le texte aboutit à un non sens.    Paragraphe 9 :  • Injure envers Don Calmet « imbécile « : propos violent  • Ironie « c’est un plaisir de voir comment … «  • Conséquence « frémir d’horreur « : nouvelle attaque contre David  • « si elles n’étaient incroyables « : Voltaire ravale l’histoire biblique au rang d’une fable   Non seulement il dit que c’est horrible, mais en plus il dit que c’est impossible.    Conclusion :  Grâce à son art du récit, il fait du mythe David un véritable scandale.  Procédés : juxtaposition, fausse logique, inductions de liens cause conséquence, raccourcis, mensonges, mélange de textes, aucune explications  Nulle part dans son dictionnaire, Voltaire est si féroce.  Procédés : satire, ironie, mauvaise foi, réquisitoire, cibles explicites, démonstration de force : l’écriture est l’unique arme.    Perspectives du bac :  En quoi ce texte est-il satirique ?  Montrer la violence de Voltaire  L’auteur et le lecteur dans le texte ?  Comment Voltaire manipule-t-il les textes bibliques ?

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« Exemple : Voltaire ajoute une circonstance aggravante qui n'existe pas : « pourquoi égorgeait-il les enfants à la mamelle ? ».

Ildonne une explication illogique : « de peur que ces enfants n'en portassent la nouvelle au roi Akis » qui relève de l'absurdité carles bébés ne savent pas parler.• Périphrase ironique « le divin auteur juif » qui achève la discréditation de l'histoire très violemment.• Références bibliographiques fausses : Voltaire ment.

Une parodie de la forme biblique Un personnage sans foi ni loi Paragraphe 3 :• Périphrase « ce mandrin juif ».

Mandrin était un bandit français.

Cette question ranime l'horreur du comportement de David.• David était juif.

Les Amalécites étaient des juifs qui détruisirent les villages de David.

David veut faire la guerre aux Amaléciteset cela est justifiable.

Voltaire ne justifie pas les faits.

Il pose les conséquences.

Le lecteur déduit lui même des exactions de David, en réalitéinexistantes.

Voltaire désacralise. Paragraphe 4 :• Suppression des causes, aucune explicationsDans la mythologie grecque, on tuait ceux qui apportait les mauvaises nouvelles.Il faut savoir que le messager avait tuait Saül.

Or David et Saül était des oints du Seigneur (non dit) et personne n'a le droit detuer une personne qui a reçu une onction sainte (cause non dite).

Voltaire n'a pas juger bon de le rappeler afin que David passepour un affreux criminel.

En fait, le messager à tué l'ennemi Saül pour rendre service à David mais il a commis un sacrilège etDavid l'a puni.

L'image de David est à nouveau noircie• Mensonge : le messager n'était pas juif Art du résumé sélectif et de la formule raccourcie Concision tranchante qui donne une narration rigoureuse Paragraphe 5 :• Juxtaposition avec induction de lien cause conséquence• Phrases courtes et simples Valse d'abomination La juxtaposition des faits donne l'impression qu'ils sont reliés entre eux et qu'ils sont plus horribles les uns que les autres.Cependant, ils sont sans causalité commune contrairement à ce que Voltaire veut induire. Paragraphe 6 : La terreur de Raba• Construction impersonnelle anaphorique « on les scie en deux, on les déchire..

» : image indifférenciée + mécanisme desbourreaux• Présent de narration : légèreté• Antiphrase « manière de faire la guerre tout à fait noble et généreuse » : ironie Paragraphe 7 :• Présent de narration : art du récit• Construction impersonnelle anaphorique « on consulte le Seigneur, et on lui demande »• « quand on a fait cuire […] et qu'on les a sciés en deux » : crescendo dans la critique• Antiphrases « le bon David » qui vient d'apparaître comme un roi sanguinaire + « belles expéditions » qui renvoie aux vols• Métaphore culinaire « fait cuire » : décalage entre la cuisson qui renvoi à la nourriture et à la famine.

Effet comique C'est le comble du sarcasme Paragraphe 8 :• Tandis que le texte intégral (Samuel chap XXI) contient une dizaine de versets, Voltaire réduit le récit à quelques lignes.

Il ometles vraies causes et présente David comme le seul responsable du châtiment.

En fait, la pendaison était la demande desGabaonites.

La version de la Bible est ramassée et présentée de manière incompréhensible.. »

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