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Voltaire et la religion: Article « FOI » du Dictionnaire Philosophique, Voltaire.

Publié le 13/03/2011

Extrait du document

voltaire

 

Alexandre VI, pape : coupable de viol, il a 4 enfants, il a violé sa fille et lui a fait un enfant, il a vendu des biens de l’Eglise (simonie). Il a commis un assassinat, viol d’un homme séquestration, orgies. C’est l’antipape. « Ecrasez l’infâme « : c’est par cette devise que Voltaire, philosophe des lumières entend dénoncer et combattre le fanatisme. Dans cet article du Dictionnaire philosophique intitulé foi et datant de 1767, Voltaire rapporte une discussion fictive entre le Pape Alexandre VI, l’antipape connu pour ses excès et ses actes et le prince Pic de la Mirandole, philosophe. Ils se retrouvent chez une courtisane pendant que la fille du pape est en couche, ils discutent alors de ce qu’est la foi pour chacun d’eux. Par quels moyens, Voltaire dénonce-t-il l’absurdité de la Foi ? En quoi le dialogue implicite entre le Pape Alexandre VI et le prince de la Mirandole révèle au grand jour toute l’hypocrisie de la religion ?

voltaire

« ecclésiastique semblent être corrompus.

On note un jeu sur les sonorités avec une allitération en [P] qui créé uneffet comique ainsi qu'une assonance en [I].

Le terme hypocrite rend le sujet burlesque « Petit Pic » et met unedistance entre le Pape et Pic.Dans la première question, il y a deux lectures possibles : - « Qui crois-tu le père de mon petit-fils ? » : Ce n'est pas moi- « Crois-tu le père ? » : Crois-tu en Dieu ? As-tu la foi ? Réponse prudente de Pic au pape : il répond ce que le Pape veut entendre.

La réponse de Pic est comme uneréponse apprise au catéchisme.

Avoir la foi, c'est savoir réciter une leçon.

Voltaire émet ainsi une double critique :celle de la servitude de la pensée (un chrétien ne peut pas penser par lui-même) et également la critique de ladiscordance entre la religion et la raison.

L'énonciateur est le pape et ne croit pas au miracle : choc.

Critiqueimplicite de l'Immaculé conception, fondement de la religion, l'Eglise serait donc battit sur des mensonges que leshommes d'Eglise connaissent.

L'argument premier pour lequel il ne peut y avoir eu d'inceste est l'honneur de lamaison alors que cela aurait dû être le fait de ne pas coucher.

Honneur : orgueil, valeur aristocratique apposé del'humilité religieuse.

Maison : famille, lignée ; opposé au rôle du Pape.

« Vous me faites croire » le mensonge est duet su par l'Eglise (faire croire/croire).Absurdité des exemples : « un serpent » ravale l'histoire du péché originel au rang de fable animalière.

L'énumérationcréé une accumulation absurde et comique.

Remise en question de la damnation le fruit implique la souffranceéternelle.

La réaction du pape est le rire.

Le rire est la réaction normale de la raison face à la bêtise (iciaffabulations religieuses).

Le rire est aussi une manifestation du Diable (Jésus n'a jamais ri).

Pour le lecteur, le riredu pape est provoquant car il sous-entend que le Pape lui-même ne croit pas à la Bible. Etude linéaire 3e Partie : « Je crois tout cela comme vous » Pas plus que vous.

Complicité dans l'échange, les deux se rejoignent dans lamême pensée (comme vous).

Œuvres : tous les actes du Pape sur terre.

Œuvre ; enfants ? Opposition entre le «Comme vous » et le « Comme nous » Vous Le pape ; Nous Pauvre profanes.

En tant que Pape, il estautomatiquement sauvé de l'enfer.

Vice-dieu périphrase Vice : Dieu du vice vicieux Vice-Dieu : remplace dieu imposteur.

Attaque contre l'immoralité du Pape : crime de lèse divinité sur deux niveaux croire : Foi et faire : Œuvre.On remarque une attaque à peine masquée contre les actions criminelles du Pape.

Utilisation de la comparaison aveclui-même et de la conditionnelle « si » dénonce les crimes du Pape, c'est une figure de prétérition.

Prétérition : direqu'on ne doit pas dire une chose et la dire quand même en disant qu'on ne la dit pas.

Ici, dénonciation de l'incesteet des meurtres commis par le Pape.

Critique des indulgences et des absolutions lors de l'Extrême onction.

Votresainteté : ironique et d'autant plus choquant car elle se situe après l'énonciation des crimes du Pape. Etude linéaire 4e Partie : Le temps du rire est passé.

Voltaire dévoile l'enjeu intellectuel de son article.

Rire/sérieux : sérieusement, prince dela Mirandole.

Pour les religieux, si le croyant peut connaître le divin grâce à sa raison ou à son expérience, la foi estsans mérite.

Le mérite consiste donc à croire sans garanties.

SI Dieu se montrerait, tout le monde croirait.

Pour lepape, le problème n'est donc pas de croire mais dire que l'on croit.

La croyance va avec l'énonciation de la croyance: critique du monde de l'apparence et de l'hypocrisie.

Nécessité pour les deux de mentir : Le pape doit mentir car ildétient tout son pouvoir de ce mensonge.

Le philosophe évite la censure ou la mort : menace de l'inquisition.

Lesigne de croix révèle l'hypocrisie généralisée.

C'est un signe vidé de toute signification, presque un tic.

Stratégie deprudence.

« Dieu paternel » va également perdre sa valeur religieuse.

En parallèle, « sur ma foi » qui perd sa valeurreligieuse.

Surenchère religieuse comique.

A la fin, les deux avouent qu'ils n'ont pas la foi.

Foi : stupidité dans unarticle sur la foi.

La conclusion est blasphématoire et en même temps jubilatoire avec le jeu de mot sur « douter » et« foi ». Conclusion : Voltaire choisit le conte pour son article « foi ».

L'écriture oblique est ici nécessaire contre la censuremais aussi très efficace pour déconstruire le discours d'autorité.. »

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