Beaumarchais.

Des débuts mouvementés

Pierre Augustin Caron naît à Paris en 1732. Bien que fils d'horloger, horloger lui-meme et inventeur, il s'introduit à la Cour à force d'intrigues, puis s'anoblit par l'achat d'une charge de secrétaire du roi, et se nomme désormais M. de Beaumarchais. Pourtant une affaire de succession l'amène a comparaitre en justice; il perd son procès et se trouve blamé. Il doit alors travailler dans l'ombre, comme agent secret à Londres puis en Allemagne. En 1775, il sert d'intermédiaire dans des livraisons d'armes aux Américains insurgés contre la tutelle anglaise.

Le gout pour l'écriture

D'un esprit très ouvert et curieux, Beaumarchais ne s'interesse pas seulement à la politique. Il crée également des pièces de théatre et donne en 1775 Le Barbier de Séville, sifflé à la première représentation, et qu'il remaniera ultérieurement. Il s'engage ensuite dans un combat pour la défense des droits des auteurs dramatiques, et entreprend la publication des oeuvres complètes de Voltaire. Enfin, réhabilité par le nouveau Parlement, il parachève son retour en grace par le triomphe du Mariage de Figaro (1784), qui met en scène les ambitions d'un jeune roturier sur de ses capacités. Mais la portée satirique de la pièce attire la foudre des censeurs et lui vaut un séjour en prison. En 1791, il commet l'erreur de s'impliquer dans l'achat de fusils pour les révolutionnaires. Son négoce échoue, et vieilli, sour, usé par cette vie rocambolesque, il meurt à Paris en 1799.