Devoir de Philosophie

Beauvoir, Simone de - écrivain.

Publié le 29/04/2013

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Beauvoir, Simone de - écrivain. 1 PRÉSENTATION Beauvoir, Simone de (1908-1986), femme de lettres et intellectuelle française, qui, par sa vie comme par ses oeuvres, a joué un rôle important dans le mouvement féministe. 2 LA RENCONTRE AVEC SARTRE Née à Paris dans un milieu bourgeois traditionnel et catholique, Simone de Beauvoir est d'abord une « jeune fille rangée «, comme elle se décrit elle-même dans ses Mémoires, mais affirme assez rapidement son anticonformisme : après des études classiques qui la mènent en 1929 à l'agrégation de philosophie -- où elle est reçue première --, elle refuse de se conformer à son destin tout tracé de mère et d'épouse. Sa rencontre avec Jean-Paul Sartre, qui passe l'agrégation la même année qu'elle, est décisive : « Ce fut l'événement capital de mon existence «, écrit-elle dans Tout compte fait (1972). Simone de Beauvoir noue en effet avec Sartre une relation de complicité amoureuse et intellectuelle qui dure jusqu'à la mort de Sartre, en 1980. Avec lui, elle a mis en pratique un certain nombre des principes qui fondent sa conception de la femme et du couple, puisqu'ils ne se sont jamais mariés, n'ont pas vécu ensemble et se sont autorisé des liaisons hors de leur couple, établissant parfois des relations triangulaires avec une tierce personne. Ce mode de vie très libre n'est pas dissocié, pour Simone de Beauvoir, de la réflexion qu'elle a menée, sa vie durant, sur la condition féminine, l'engagement et le rapport à l'autre. 3 VERS UN ENGAGEMENT Après avoir enseigné la philosophie, elle entre comme rédactrice à la revue les Temps modernes, créée par Sartre en 1945. Les horreurs de la Seconde Guerre mondiale ont transformé sa sympathie de gauche, teintée d'optimisme, en véritable engagement. Intellectuelle curieuse de tout, elle voyage beaucoup, visitant successivement les États-Unis (l'Amérique au jour le jour, 1948) et la Chine, plus tard Cuba et l'Union soviétique. 4 LE CHOIX DE LA LIBERTÉ L'idée maîtresse qui conditionne toute l'oeuvre de Simone de Beauvoir est celle de liberté -- liberté pour la femme, mais aussi liberté de tout individu --, qui selon elle implique nécessairement la notion de responsabilité. Son premier roman, l'Invitée (1943), d'inspiration autobiographique, décrit une relation triangulaire, sans tomber dans le psychologisme. C'est surtout à partir de la guerre qu'elle écrit de façon intensive, dans une écriture classique, des romans ( le Sang des autres, 1945, Tous les hommes sont mortels, 1946), mais aussi des essais (Pyrrhus et Cinéas, 1944, Pour une morale de l'ambiguïté, 1947). Le Deuxième Sexe (1949) reste son ouvrage le plus connu, en France comme à l'étranger. Cet essai, qui a été longtemps la pierre de touche du féminisme, examine, dans une perspective historique, sociale et psychologique, l'aliénation culturelle des femmes. En 1954, le prix Goncourt est décerné à son roman les Mandarins, qui traite des problèmes posés aux intellectuels par les événements de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre froide. C'est la consécration. Par la suite, elle se concentre presque exclusivement à son autobiographie : Mémoires d'une jeune fille rangée (1958), où elle évoque sa jeunesse et la période de ses études, la Force de l'âge (1960), où elle expose ses expériences de femme et de professeur, et la Force des choses (1963), ouvrage sur sa maturité. Elle rédige aussi des textes où la dimension autobiographique prédomine, comme Une mort très douce (1964), sur la mort de sa mère, Tout compte fait (1972) et la Cérémonie des adieux (1981), que lui inspire la mort de Sartre. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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