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Berg, Alban - compositeur de musique.

Publié le 17/05/2013

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Berg, Alban - compositeur de musique. 1 PRÉSENTATION Alban Berg Corbis - compositeur de musique. Berg, Alban (1885-1935), compositeur autrichien représentant de l'École de Vienne. Né à Vienne, Alban Berg étudie, à partir de 1904, la composition avec son ami Arnold Schoenberg, pionnier du système dodécaphonique. Profondément influencé par la musique de son maître, la musique de Berg se caractérise par une utilisation nuancée et personnelle de ce système. Schoenberg et Berg forment, avec Anton von Webern, le noyau de l'École de Vienne, qui a renouvelé la tradition musicale germanique dans la première moitié du XXe siècle. Dans ce contexte, la musique de Berg a pu apparaître, malgré son architecture élaborée et la complexité de son écriture, tout à la fois comme la plus expressive et la moins difficile d'accès. 2 VERS L'OPÉRA Dans sa première oeuvre achevée sans la supervision de Schoenberg, les Altenberg Lieder (1912), d'après des esquisses du poète Peter Altenberg, est perceptible l'influence de compositeurs du romantisme tardif comme Richard Strauss et Gustav Mahler, notamment à travers le gigantisme orchestral. Ses Trois Pièces pour orchestre, composées en 1914, illustrent le souci de Berg d'aborder la grande forme symphonique et marquent une nette rupture avec le système tonal. Placées sous le signe de la noirceur, empreintes d'une atmosphère angoissée, ces pièces demeurent l'un des grands témoignages de l'expressionnisme musical. 3 WOZZECK ET LULU Après avoir expérimenté diverses formes musicales et écrit pour le piano, l'orchestre, la voix, la clarinette ou les cordes, Berg aborde l'opéra avec Wozzeck, inspiré de Georg Büchner (Woyzeck, 1821) et représenté pour la première fois en 1925 à Berlin (Berg achève sa composition en 1924). Cet opéra, dont le succès public sera tardif, doit sa réussite à son efficacité dramatique (Berg a conçu le livret en ordonnant à sa manière les scènes de Büchner), mais aussi à la résolution des conflits entre continuité de l'action et architecture musicale cloisonnée, entre voix et orchestre, ou encore entre tonalité et atonalité. Son deuxième opéra, Lulu (1928-1935), est resté inachevé. Conçu sur un livret de Berg, inspiré par deux pièces de Franz Wedekind, l'opéra s'appuie sur le contexte musical de son époque pour intégrer des couleurs ou des formes issues de la musique populaire ou du jazz et développe magistralement une vocalité plurielle allant du parlé au bel canto. 4 BERG ET LA TRADITION Entre ses deux opéras, Alban Berg a composé d'autres oeuvres recourant au dodécaphonisme, qui ne sont toutefois pas en rupture totale avec la tradition. L'imposante Lyrische Suite (Suite Lyrique, 1925-1926), pour quatuor à cordes, incorpore à son architecture rigoureuse des citations de compositeurs et un hommage crypté à la femme aimée. Berg y déploie un art achevé de l'écriture instrumentale pour les cordes, prolongeant en cela les quatuors de Beethoven et de Bartók. La partition de sa dernière oeuvre achevée, le concerto pour violon À la mémoire d'un ange (1935), hommage à la mémoire de Manon Gropius, fille de Walter Gropius et d'Alma Mahler, veuve de Gustav Mahler, mêle subtilement une série dodécaphonique, un choral de Jean-Sébastien Bach (tiré de la Cantate BWV 60) et des réminiscences de mélodies populaires. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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