Biographie deCarlo Goldoni

Carlo Goldoni naît le 25 février 1707 à Venise. A l'âge de 9 ans, il écrit sa première comédie, intitulée « Burattini «, et est destinée au théâtre de marionnettes. Comme ses parents n'estiment pas la carrière théâtrale digne de leur famille, ils ont envoyé leur fils étudier dans une des écoles les plus austères : le Collegio Ghislieri, à Pavie. Après trois ans dans ce collège, donc en 1725, Carlo Goldoni compose «  Il colosso «, poème satirique ayant pour but de ridiculiser certaines filles de la ville. A cause de celui-ci, il fut expulsé du Collegio Ghislieri et fut obligé à quitter Pavie pour continuer ses études à Udine et à Modène. En 1729, il revient à Venise pour y travailler comme juriste. Après le décès de son père, en 1732, il part pour Vérone où Giuseppe Imer, directeur de théâtre. Il l'a encouragé à écrire sa première oeuvre, qui était une tragédie intitulée « Amalasunta « et qui a été présentée pour la première fois à Milan. Elle n'a pas rencontré le succès espéré. Goldoni comprit alors que sa voie n'est pas dans le tragique mais dans le comique. Il s'inspire donc de la commedia dell'arte, très présente dans l'Italie du XVIIIe, et de la comédie française, comme certaines pièces de Molière, pour créer sa propre dramaturgie, qui deviendra ensuite, de la comédie italienne moderne, avec ses personnages typiques comme Pantalon ou Arlequin. Le premier succès de Carlo Goldoni fut « L'uomo di mondo « et il a écrit près de 220 pièces en 20 ans. Un peu avant 1750, Carlo Goldoni veut réformer la comédie italienne afin qu'elle soit comparable à la comédie française. Il va y arriver tout doucement. En commençant d'abord par le retrait du masque et en composant des vraies comédies de caractères comme « La Locanderia « ou « Il Campiello « écrites dans les années 1753 et 1756. En 1762, suite à des conflits avec Carlo Gozzi, Goldoni s'exile à Paris, y enseigne l'italien à la cour et devient directeur du Théâtre-Italien. Toutes les pièces de Carlo Goldoni sont dès lors écrites en français. Il en a même écrit une pour le mariage de Louis XVI et de Marie-Antoinette. Le public l'apprécie fortement. Le roi lui accorde, neuf ans après son arrivée en France, une pension jusqu'à ce qu'elle lui soit retirée après la mort de Louis XVI. Goldoni passe le reste de ses jours à Paris, jusqu'à sa mort le 6 février 1793 dans son appartement.