Commentaire Ch. 30 Candide de Voltaire
Publié le 06/11/2011
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Etude du chapitre 30 : Le dénouement
Introduction : I / Le dénouement du conte 1) Les éléments attendus : - Réunion des personnages principaux (Candide, Pangloss, Cunégonde, la vieille, Paquette, frère Giroflée et Martin). - Champ lexical de la réussite : « louable ; talent ; excellent » - Présence d’une morale =la philosophie du jardin énoncée par Candide : « il faut cultiver notre jardin » x2. 2) Le dépassement d’un conte traditionnel : - Absence de certains éléments : richesse, château, mariage et enfants. - La laideur de Cunégonde en opposition à la beauté des princesses habituelles. - Rétrécissement social avec le passage du château de Thunder-ten-tronckh à la métairie (=ferme) Abandon du monde aristocratique. - Elargissement politique et ouverture culturelle (déplacement géographique de la Wesphalie à la Turquie (Constantinople) Orient exotique + retour à la sagesse que l’orient représente Idée d’un bonheur discutable puisqu’il s’agit d’un conte philosophique. Transition : II / La philosophie du jardin 1) Un microcosme : - Création d’une mini société autour des personnages principaux : énumération des différents métiers : « pâtissière ; menuisier ; brodeuse » + expressions : « petite société ; petite terre ». - Importance de l’autoproduction : travail de la terre : « métairie ; jardin » = Idée d’une vie en autarcie. - Liberté avec le choix des personnages de vivre ensemble contrairement à l’incipit. 2) Des valeurs partagées dans la métairie : - Simplicité qui apparaît avec le renoncement de Candide à toute ambition (pouvoir et richesse) + rois déchus. - Importance du travail : activité manuelle et artisanale traitées de manière méliorative : « très bon ; très bonne » + verbes : « travailler ; cultiver » x2 + antithèse : « la petite terre rapporta beaucoup » Satisfaction dans le travail. - L’idée de partage avec les références bibliques : « jardin d’Eden » + choix d’une vie simple. 3) Les différentes interprétations possibles : - - Cultiver son jardin signifie cultiver son raisonnement, sa pensée, son esprit critique, avoir sa propre réflexion = C’est devenir philosophe en travaillant socialement et en se cultivant intellectuellement. Leçon de modestie et de simplicité qui donne à l’Homme une place en société, dans une situation matériellement supportable. Transition : personnage ayant évoluer tout au long de conte. III / L’évolution des personnages 1) Evolution de Candide : - Candide a le dernier mot. Il y donc un renversement des rôles par rapport à l’incipit puisqu’il coupe la parole à Pangloss et le contredit (« je sais ; mais ») + ironie de l’expression : « Cela est bien dit » Candide ne subit plus ses maîtres. - Transformation du regard de Candide envers Cunégonde : « Cunégonde était, à la vérité, bien laide ». - Candide a muri, il a tiré profit de ses expériences : (Martin antithèse de Pangloss pour qui tout est mal, le nègre, Pococurante un riche blasé, les rois déchus, le vieillard vivant en autarcie). Acquisition de l’autorité et de la capacité à juger par lui-même. - Voltaire : « Un philosophe a un esprit critique sur quelque chose qui lui est propre » = Donc Candide est un philosophe. - Candide est le chef de la communauté = figure patriarcale. 2) Absence d’évolution de Pangloss : - Aspect ridicule avec la répétition de « si vous n’aviez pas » et « meilleur de mondes » Argumentation pas convaincante. - Pangloss n’a pas évoluer puisqu’il est incapable de penser par lui-même : « selon le rapport de tous les philosophes » + référence à la Bible. - Il n’a jamais été philosophe car il est incapable de modifier son jugement. Conclusion : >> Ouverture : En 1773, Voltaire écrit à d’Alembert : « Si j’ai encore quelques temps à vivre, je le passerai cultiver mon jardin comme Candide. J’ai assez vécu comme lui ».
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